Articles Tagués ‘mobilisation’

(!) Info minute – Revue de Presse

David Cameron a toujours été fasciné par l’essor de l’industrie des hydrocarbures de schiste en Amérique du Nord. L’année dernière, le premier ministre britannique avait affirmé que son gouvernement mettrait tous les moyens pour exploiter le schiste en Grande-Bretagne. Et pourtant, malgré ces déclarations et la levée d’un moratoire sur la fracturation hydraulique en 2012, le pays n’a pas encore commencé de nouveau forage. C’est pourquoi, la décision du Conseil du Comté de Lancashire du 15 Juin 2015 d’autoriser qu’un site test soit foré dans le comté en réjouit certains. Pour les partisans de l’exploitation des hydrocarbures de schiste, cette décision constitue la première « étape majeure vers la révolution énergétique en Grande-Bretagne ». Pourtant, ceux qui espèrent une révolution du schiste à l’américaine feraient mieux de revoir leurs ambitions et faire preuve de réalisme.

Le Royaume-Uni n’est pas l’Amérique, la terre y est peuplée … ou protégée

Une des raisons pour lesquelles la fracturation hydraulique n’a pas été mise en œuvre et a peu de chance d’être développée à grande échelle est liée à la localisation des gisements d’hydrocarbures. Michael Stephenson du l’Institut géologique britannique (British Geological Survey) affirme queUK shales  gaz de schiste Royaume Uni bien que les chiffres exacts ne soient pas connus, on estime à environ 36 milliards de mètre cubes de gaz dans le nord de l’Angleterre, enfouis dans le sous-sol d’une zone située entre Lancaster, Wrexham, Scarborough et Nottingham. En 2011 Cuadrilla, une société d’énergie, après avoir foré dans le Lancashire a spéculé sur le fait que les réserves de gaz de la Grande-Bretagne dépasseraient largement les estimations antérieures. Toutefois, elle a été empêchée d’explorer davantage après que le forage ait causé des microséismes dans la région. C’est ce qui avait conduit au moratoire. Comme l’affirme le journal britannique The Economist, le problème est que la plupart des gisements de gaz se trouvent sous des zones densément peuplées. Dans le nord, le schiste se trouve soit sous les grandes villes soit sous de riches terres agricoles ou alors dans des parcs nationaux particulièrement bien protégés. Et contrairement à ce qu’il se passe aux États-Unis, en Grande-Bretagne les droits pour l’exploitation du pétrole et du gaz appartiennent à la Couronne et non pas à des particuliers qui pourraient être plus faciles à convaincre … à coup de livres sterling.

Forte mobilisation populaire contre l’exploitation des hydrocarbures par le fracking

En Grande Bretagne, il existe une forte mobilisation populaire contre la fracturation hydraulique et des grandes associations comme les Amis de la Terre et Greenpeace, ont été particulièrement virulentes contre la fracturation et les petits groupes citoyens locaux se sont multipliés. En 2013 lesUK STOP FRACKING manifestants ont contribué à l’arrêt du forage exploratoire de Cuadrilla à Balcombe dans le Sussex, au sud-est de l’Angleterre. Dans le Lancashire un groupe d’opposition au gaz de schiste appelé le «Lancashire Nanas» comprend aussi des grands-mères locales particulièrement actives sur le terrain. Et puis peut-être que la principale raison pour laquelle la fracturation hydraulique n’a pas encore connu l’essor annoncé par certains est liée au fait que le gouvernement a été lent à démarrer en dépit de la rhétorique de M. Cameron. En 2014, la Chambre des Lords a publié un rapport mettant en évidence les processus réglementaires complexes qu’impliquerait la mise en œuvre de la fracturation, des processus qui seraient alors supervisés par divers organismes publics. On se souviendra également que de l’aveu même du conseiller scientifique en chef du gouvernement en décembre 2014, les conséquences de la fracturation hydraulique seraient « dramatiques« .  Et puis, en Janvier 2015, sous la pression des travaillistes, le gouvernement a finalement interdit la fracturation hydraulique dans les parcs nationaux et zones naturelles équivalentes.

Malgré les annonces du gouvernement conservateur, le gaz de schiste ne passera pas

Cameron et M. Amber Rudd, le nouveau secrétaire à l’énergie, voudraient à présent avancer et permettre la levée des restrictions. Mais Quentin Fisher de l’Université de Leeds affirme que même avec une nouvelle législation, les progrès seront lents. La plus grande partie des hydrocarbures de Frack-Free-Lancashire-Logoschiste dans des régions telles que le Lancashire restera forcément enfouie dans le sous-sol : Pour M. Stephenson, seulement 1% à 2% sont techniquement en mesure d’être fracturées. Aux États-Unis, d’immenses zones sont remplies de milliers de puits; Les plans actuels de Cuadrilla consistent en quatre puits, mais la société espère avoir jusqu’à 100 sites dans le comté au cours des prochaines décennies. Cette même société qui selon Charles Hendry, alors ministre de l’énergie, avait déclaré en 2014 dans une lettre à la compagnie que l’«échec» avait mis en lumière les « faiblesses dans la performance de Cuadrilla en tant que titulaire [du permis]. Le puits en question souffrait en effet de sérieuses « défaillances de structure ».

Pendant ce temps là, les manifestants sont en train de s’échauffer pour une autre série d’«actions directes». La « révolution du schiste en Grande-Bretagne » risque de prendre encore beaucoup de temps, si toutefois elle devait arriver un jour.

Source : The Economist

(!) Info minute – Revue de Presse

Nous relayons le Communiqué de presse du Regroupement vigilance hydrocarbures Québec

Lire aussi cette réaction

gaz de schiste RVHQ

Saint-Dominique, le 15 décembre 2014 – Ce matin, nous avons eu l’occasion de prendre connaissance du rapport du dernier BAPE concernant le déploiement éventuel de l’industrie des gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent[1]. Les commissaires ont été conséquents avec les études, les commentaires et les mémoires déposés et nous saluons leur conclusion : « La commission a constaté qu’il n’était pas démontré que l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste dans les basses-terres du Saint-Laurent, avec la technique de fracturation hydraulique, serait avantageuse pour le Québec ».

Depuis 2010, les groupes citoyens n’ont eu de cesse de porter sur la place publique leurs inquiétudes et leurs questionnements sur le gaz et le pétrole de schiste.  Nous voulons ici rendre hommage à ces milliers de citoyens et citoyennes qui ont su garder le cap et donner de l’information à leurs dirigeants locaux, à leurs concitoyens et au public en général, et ce, en l’absence de moratoire sur l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste. « Sans cette mobilisation sans précédent dans l’histoire du Québec, nous n’en serions évidemment pas là. Les milliers d’heures de bénévolat donnent aujourd’hui leur résultat et confirment que nous avons eu raison de lutter pour préserver nos territoires de cette ravageuse industrie. Nous le répétons : il n’est pas souhaitable ni rentable pour le Québec de développer le gaz et le pétrole de schiste, ne serait-ce qu’en invoquant l’urgence climatique » affirme Jacques Tétreault, coordonnateur et porte-parole du RVHQ.

Plusieurs questions demeurent cependant. Est-ce que le gouvernement va tenir compte de ce rapport? Est-ce que les conclusions concernant la fracturation seront transposées aux travaux effectués ou prévus à Gaspé, Anticosti et ailleurs? Est-ce que les gouvernements du Québec et du Canada pourront comprendre que l’extraction des hydrocarbures mènera inévitablement au transport de matières dangereuses et que la construction des infrastructures nécessaires au transport de ces mêmes hydrocarbures favorisera et accentuera leur extraction?

Pour l’instant, ce rapport nous donne la force de poursuivre nos efforts vers l’abandon des hydrocarbures et la promotion des énergies vertes, car nous avons ici la preuve que le pouvoir citoyen est grand et porteur d’espoir lorsqu’il est utilisé à de justes fins.

Source : Regroupement vigilance hydrocarbures Québec

Pour mieux connaître le RVHQ : rvhq.ca  Page Facebook : Regroupement vigilance hydrocarbures Québec

Le Regroupement vigilance hydrocarbures Québec regroupe plus de 120 comités citoyens du Québec, mobilisés contre l’exploration, l’exploitation et le transport des hydrocarbures fossiles et pour le développement des énergies vertes. Depuis 2010, ces comités ont été particulièrement actifs dans la lutte contre les gaz de schiste au Québec.

[1] http://www.bape.gouv.qc.ca/sections/rapports/publications/bape307.pdf

Pour participer à la cyberaction cliquer ici!                                                         (!) Info minute – Revue de Presse

La vigilance citoyenne est de mise ! Car la nouvelle offensive à laquelle on assiste depuis quelques semaines risque de remettre en cause les engagements pris par le gouvernement contre la recherche et l’exploitation des huiles et gaz de schiste. Une offensive qui vise également à remettre en cause le principe de précaution. La vigilance doit être renforcée et l’information circuler avant qu’il ne soit trop tard.

Des permis en cours de signature qui déboucheront sur des forages
  • Dans le Lubéron, habitants et élus locaux sonnent le tocsin. En effet, un projet d’arrêté signé des ministères de l’Écologie et de l’Économie, et accompagné de documents mentionnant The Tocsin of Libertyles avis favorables des préfets de Vaucluse, des Alpes-de-Haute-Provence et des Bouches-du-Rhône est en attente de la décision du conseil général de l’économie de l’industrie, de l’énergie et des technologies (CGEIET). Ce document de trois pages, c’est le projet de permis exclusif de recherches de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux (PERH), dit “permis de Calavon”. Comme à chaque fois, la population et les élus locaux n’ont pas été tenus informés des projets et se retrouvent devant le fait accompli !
  • Dans le Gard et en Ardèche, c’est le permis de la plaine d’Alès qui fait l’objet de bien des questions. Les collectifs locaux et les élus n’obtiennent aucune réponse à leurs questions de la part de l’autorité publique. Et ce permis concerne lui-aussi des hydrocarbures non-conventionnels.
  • Dans l’Ain et le Jura, c’est le permis des Moussières qui fait l’objet d’une vaste campagne de désinformation menée par Celtique la compagnie titulaire du permis dont elle a demandé le renouvellement. Localement, la population, les élus locaux et régionaux se sont mobilisés pour demander le rejet de cette demande. Ils ont en cela le soutien objectif du projet de l’Ain et de la DREAL Rhône-Alpes, l’un et l’autre ayant émis un avis défavorable à cause des risques majeurs liés à un tel projet.
  • Dans le Languedoc Roussillon d’autres inquiétudes persistent avec la décision à prendre de renouveler ou pas le permis dit de Plaine du Languedoc.
La folie ne s’arrête pas là. Les Ministères de l’Écologie et de l’Économie ont en effet ressorti des dossiers de demande de permis de recherche d’hydrocarbure pour lesquels ils s’apprêtent à délivrer des autorisations.
Inconsistance de politiques: déboulonnage du principe de précaution en vue!

La presse l’a rapporté, lors de son premier discours de campagne, Nicolas Sarkozy – l’ex-président qui brigue à présent la chefferie de son parti, a fait des déclarations enflammées au sujet des hydrocarbures non -paul-desmarais-nicolas-sarkozyconventionnels affirmant qu’il ne «peut pas accepter que les États-Unis soient devenus du point de vue de l’énergie indépendants grâce au gaz de schiste et que la France ne puisse pas profiter de cette nouvelle énergie alors que le chômage ravage tant de nos territoires et tant de nos familles, c’est inacceptable». Une succession de fables puisque d’une part les États-Unis n’ont pas atteint l’indépendance énergétique avec l’exploitation des gaz de schiste (même si on y ajoute celle des pétroles de schiste) et que d’autre part on sait que l’exploitation des gaz de schiste, si elle était lancée en France, serait génératrice de très peu d’emplois, une infime quantité d’emplois durables et qu’à l’inverse les activités mises à risque par l’exploitation des hydrocarbures, elles, représentent des emplois de proximité.
Rappelons quand-même que c’est sous la présidence de M. Sarkozy que la loi visant à interdire l’exploration et l’exploitation des mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux par fracturation hydraulique a été votée et publiée.
Ce qui est présenté comme un « revirement de Sarkozy », n’est qu’en fait l’expression de l’attachement de l’ex-Président au vieux modèle économique dont le fonctionnement est basé sur la consommation d’énergie fossile. Est-ce que les forts liens d’amitiés qui l’unissent à la famille Desmarais l’obligeraient ? (lire aussi ceci).
Segolene Royal stop gaz de schisteAlors qu’elle s’était arrêtée en Ardèche pendant la campagne électorale de 2012  pour clamer son opposition à la recherche de gaz de schiste, Ségolène Royal maintenant ministre en charge de l’Écologie, de la protection de l’environnement et des énergies durables du pays devant accueillir la conférence internationale sur le climat en 2015, serait à la veille de relancer la recherche d’hydrocarbures (non conventionnels de surcroit) sur le sol national ?

françois hollande stop gaz de schisteQue doit-on attendre encore ? Un discours de François Hollande nous annonçant qu’il « a changé » et que lui Président, finalement il va damer le pion à Sarkozy et relancer la recherche de gaz de schiste en France ?

Face à ces incertitudes et ce jeu de dupes, la vigilance doit être renforcée et l’information doit être largement relayée avant qu’il ne soit trop tard. Car on le sait, un forage de recherche même effectué dans les meilleures conditions technologiques, c’est :
  • La création d’un droit de recherche d’hydrocarbure convertible d’un trait de plume en droit d’exploitation
  • Prendre le risque de polluer les sources en eau et assurément polluer l’air lors de l’extraction puis de l’utilisation des hydrocarbures
  • Préparer le mitage de territoires entiers
  • Ouvrir les territoires à l’invasion de lieux de vie et d’exploitation agricoles par des plateformes de forage et des tours de forage et d’extraction, à l’augmentation du trafic routier
  • Un investissement perdu pour d’autres recherches notamment pour le développement des énergies renouvelables et l’amélioration des solutions visant la sobriété et l’efficacité énergétiques
  • Tourner le dos aux solutions durables et aux objectifs de réduction des énergies fossiles alors que ce modèle économique est à bout de souffle.
Le samedi 11 octobre 2014, soyons nombreux à signifier notre rejet de la recherche de ces hydrocarbures non conventionnels lors des mobilisations en France, en Europe et ailleurs.

(!) Info minute – Revue de Presse

Un accord commercial majeur, en cours de négociation, entre l’Union européenne (UE) et les États-Unis (US) menace les pouvoirs dont disposent les gouvernements pour protéger les populations et l’environnement des nouvelles technologies à risque telles que la fracturation hydraulique (fracking en anglais). A la veille des rassemblements qui se tiendront le 11 octobre 2014, et suite à la première partie, nous publions le deuxième épisode qui porte sur l’opposition croissante à la fracturation hydraulique aux États-Unis et en Europe.

Aux États-Unis, une opposition croissante à la fracturation hydraulique

L’usage de la fracturation hydraulique est très répandu aux États-Unis. L’industrie pétrolière et gazière en fait l’usage – ou prévoit de le faire – dans 31 États, avec plus de 500 000 puits de gaz naturel actifs à travers le pays. Les États les plus concernés sont : la Pennsylvanie, l’Ohio, la Virginie Occidentale, l’Oklahoma et le Texas. L’usage de la fracturation hydraulique et la production de gaz naturel sont très faiblement réglementés, à la fois au niveau fédéral et au niveau de chaque État. Au niveau fédéral, l’industrie pétrolière et gazière est exonérée de sept grandes lois sur l’environnement, dont la loi sur l’eau potable, la loi sur l’air et la loi sur la protection de l’eau.

L’opposition grandissante a conduit des centaines de villes à faire voter des interdictions ou des moratoires sur la fracturation hydraulique.

La fracturation hydraulique est un procédé intrinsèquement dangereux, faisant de l’absence de réglementation efficace une recette propice aux désastres écologiques et sociaux. Des millions d’Américains vivent, travaillent et vont à l’école près de puits de gaz naturel et de gazoducs. De plus en plus de preuves attestent que la production de gaz, notamment l’utilisation de la fracturation hydraulique et le traitement des déchets, contamine l’eau potable, l’air et le sol, détruisant le climat et provoquant des tremblements de terre. Ce qui engendre des risques et des effets préoccupants sur la santé des populations concernées aux États-Unis.

Au niveau local, l’opposition populaire grandissante contre la fracturation hydraulique a conduit des centaines de villes et villages à faire voter des interdictions ou des moratoires sur la fracturation hydraulique.

Compte tenu de la nécessité de protéger les populations américaines, il est essentiel que le PTCI ne compromette pas les efforts pour renforcer la réglementation encadrant l’industrie du gaz naturel, qui vise notamment à combler les lacunes existantes et à introduire des interdictions et des moratoires sur la fracturation hydraulique.

fracturation hydraulique et résistances aux Etats-Unis fracking

Cette carte reflète notre état de connaissance de la situation aux États-Unis au moment de l’élaboration de ce document (mars 2014)

En Europe, les citoyens disent « Non » à la fracturation hydraulique

L’opposition à la fracturation hydraulique se propage à travers l’Europe alors que les citoyens sont de plus en plus informés des risques encourus. Un sentiment croissant de méfiance ainsi que des signes de résistance sont visibles dans tous les pays européens où l’utilisation de la fracturation hydraulique est envisagée ou déjà en cours(7). Plusieurs gouvernements ont répondu à ces inquiétudes publiques par des moratoires, des interdictions de fait ou des régulations environnementales renforcées(8).

Les mobilisations citoyennes à travers l’Europe ont abouti à l’interdiction de la fracturation hydraulique, à des moratoires et à des cadres réglementaires renforcés.

Bien que des projets d’exploration d’hydrocarbures non conventionnels soient en cours au Royaume-Uni, en Pologne et en Roumanie(9), la France et la Bulgarie ont interdit la fracturation hydraulique, et plusieurs autres pays ont temporairement bloqué son utilisation. L’Autriche et la Lituanie ont renforcé leurs cadres réglementaires.      à suivre prochain épisode sur la mobilisation des entreprises contre les interdictions en Europe.

principale ressources de gaz non conventionnel en Europe gaz de schiste

(7) Un EuroBaromètre de janvier 2012 a montré que « 74 % des Européens seraient inquiets si un projet de gaz de schiste arrivée dans leur région » et que « 9 % pensent que la production de combustibles fossiles non conventionnels devrait devenir une priorité ». (http://ec.europa.eu/public_opinion/archives/flash_arch_360_345_en.htm#360)
La consultation publique européenne de 2013 organisée par la Commission européenne a montré que 64% des participants pensent que les hydrocarbures non conventionnels « ne doivent pas être développés en Europe du tout », tandis que 20 % des participants pensent que les hydrocarbures non conventionnels « devraient être développées en Europe à condition que des mesures de protection de la santé et de l’environnement soient mises en œuvre ». (http://ec.europa.eu/environment/integration/energy/pdf/Shale%20gas%20consultation_report.pdf)
(8) Comme en France, la Bulgarie, l’Allemagne, l’Irlande, République tchèque, Danemark, Pays-Bas, l’Autriche, la Lituanie
(9) http://www.foeeurope.org/Solidarity-with-Pungesti-071213

Sauvegarde du principe de précaution j’écris à mon député            (!) Info minute – Revue de Presse

Bonnet_Phrygien

LA FRANCE QUE SES DÉTRACTEURS JUGENT « ARRIÉRÉE », « A LA REMORQUE » OU TOUT SIMPLEMENT « ISOLATIONNISTE » N’A-T-ELLE PAS MONTRÉ LA VOIE EN PRONONÇANT L’INTERDICTION DE LA FRACTURATION HYDRAULIQUE IL Y A TROIS ANS A LA VEILLE DE LA FÊTE NATIONALE ? (loi du 13 Juillet 2011) Alors que la pression est immense de la part du lobby pétro-gazier pour imposer l’extension de la recherche et de l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels, les mouvements citoyens et associatifs et certains lobby économiques (Bière et régies municipales des eau en Allemagne, Agriculture tourisme et autres en France) ne baissent pas la garde et finissent par avoir l’oreille d’élus. La crise systémique dans laquelle est plongée l’humanité effraie une majorité de dirigeants qui s’accrochent à un modèle connu … mais qui est la cause du schisme en cours et du désastre à venir. Le chômage massif qui ne saurait baisser à court terme fait dire tout et n’importe quoi à de nombreux dirigeants, élus, économistes et éditorialistes. Et la promotion de l’extraction et de l’exploitation immédiate et massive des ressources fossiles figure au premier rang des solutions mortifères et aberrantes proposées par de puissants lobbyistes alléchés par le profit financier à court terme.

En Allemagne : Moratoire jusqu’à 2011

angelaLe gouvernement allemand veut interdire l’exploitation du gaz de schiste au moins jusqu’à 2021, prenant acte d’une résistance forte dans l’opinion publique à l’égard du « fracking« . « Il n’y aura pas en Allemagne de fracturation hydraulique de gaz de schiste à des fins commerciales dans un avenir proche« , a affirmé vendredi la ministre allemande de l’Environnement, Barbara Hendricks. Avec son confrère à l’Economie et l’Énergie, Sigmar Gabriel, social-démocrate comme elle, Mme Hendricks a défini les principaux axes de la législation à venir sur ce sujet très épineux, sur lequel le gouvernement précédent s’était cassé les dents.

En Belgique : Comme aux Pays-Bas, la Flandre décide un moratoire à durée indéterminée

belgiqueEn Flandre, la ministre de l’environnement Joke Schauvliege, a elle aussi décrété vendredi un moratoire temporaire sur l’exploration et l’extraction d’hydrocarbures tels que le gaz de schiste, « dans l’attente d’une meilleure expertise technique et d’une meilleure connaissance du sous-sol« . Une telle connaissance ne sera pas accessible avant au moins deux ans, selon les estimations. A terme, les autorités flamandes auront à se prononcer sur une interdiction totale ou sur une levée du moratoire.

La mobilisation citoyenne pour consolider ces dispositifs

On le voit, ces mesures sont fragiles et parfois pernicieuses (exemple) puisqu’elles ouvrent une période qui pourra être dédiée à convaincre les populations des soit-disant bienfaits des pétrole et gaz de schiste pour la santé économique de nos pays. Gageons que la lutte sera longue et difficile, mais seule la mobilisation populaireglobal frackdown 11 octobre 2014 - permettra de renforcer les dispositifs de contrôle et d’interdiction de la recherche et de l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels en Europe, au Maghreb et ailleurs. Tant que la démocratie existera, les peuples auront leur mot à dire pour protéger leur santé, leur environnement et préparer les modèles de développement du futur. LA JOURNÉE MONDIALE CONTRE LA FRACTURATION HYDRAULIQUE DU SAMEDI 11 OCTOBRE 2014 DOIT A NOUVEAU DÉMONTRER QUE NOUS SOMMES NOMBREUX MOBILISES CONTRE CES PROJETS MORTIFÈRES, CONTRE CES FORAGES PRES DE CHEZ NOUS ET AILLEURS ET POUR DES SOLUTIONS D’AVENIR MOINS PÉRILLEUSES.

global frackdown since feb 2011

Sauvegarde du principe de précaution j’écris à mon député            (!) Info minute – Revue de Presse

Entre Argeliers et Mirepeisset, ils étaient plusieurs centaines à s’être retrouvés pour une marche contre les projets de travaux de recherche de gaz de schiste. Dans le collimateur : le permis de recherche d’hydrocarbures liquides ou gazeux dit des « Plaines du Languedoc » attribué par l’État, en 2009, à la société Lundin Petroleum. « Il expire en  octobre prochain, explique Ania, du collectif Orb-Jaur. Nous nous mobilisons pour qu’il ne soit pas renouvelé ! »

NARBONNAIS STOP GAZ DE SCHISTE« Çà fait plus de deux cent ans qu’ils en cherchent, s’il y avait du pétrole, ils l’auraient déjà trouvé », rappèle-t-elle. En effet loin des projecteurs, le 2 octobre 2009, l’État accordait un permis d’exploration à la société Lundin International SA, filiale du groupe Lundin Petroleum, sur une superficie de 2 348 km², le permis des « Plaines du Languedoc ». De la Montagne Noire à Pézenas, en passant par les plages méditerranéennes et les coteaux du Minervois, l’entreprise était libre de procéder à l’exploration du sous-sol pour y déceler gaz ou pétrole dans les couches schisteuses. Comme ailleurs en France ce permis a été accordé sans aucune consultation de  la population ni des élus. En témoigne une mobilisation des maires à ce rassemblement; Les maires de Bize (Alain Fabre), de Ginestas (Georges Combes) et d’Argeliers (Bernard Naudy) étaient présents. «Je n’ai vu personne venir à la mairie me demander l’autorisation. Je suis venu soutenir cette marche car je m’élève contre la fracturation et je ne donnerai pas l’autorisation. Ce serait une catastrophe pour le territoire, le tourisme et l’environnement» avance Alain Fabre.

Or les permis d’exploration ne durent que cinq ans et celui de Lundin Petroleum expire à l’automne 2014. Ruben, militant de la commune de Quarante, explique : « Début juin, les maires des communes d’Argeliers, Montouliers et Ginestas ont été approchés par la société Athemis France, chargée par la multinationale Lundin Petroleum de réaliser des relevés sismiques »

Les pétroliers refusent de s’expliquer
permis_plaine_du_langudoc_v_1-7e5d6

Périmètre du permis de recherche H Plaines du Languedoc

Joint par téléphone, Alain Hontanx, directeur des opérations techniques chez Athemis France, répondait au journal Reporterre que « pour le moment, nous n’avons aucun mandat de la part de Lundin Petroleum. Adressez vous directement à eux sur toutes ces questions ». Mais l’entreprise suédoise ne souhaite pas nous parler.

Les sondeurs se taisent donc. Ce sont les militants qui expliquent de quoi il retourne. Ainsi, Pierre, de Pézenas (Hérault) détaille le procédé : « Il s’agit d’amener de gros camions, des sondeurs sismiques, aux quatre coins d’un terrain de plusieurs hectares. Ces camions envoient des ondes dans le sol en le frappant avec une masse mécanique et des ordinateurs récupèrent les échos des vibrations, un peu comme un sonar ». Ainsi l’on reconstitue les différentes couches du sol et l’on peut repérer gaz ou pétrole enfoui.

Mais tambouriner ainsi par terre n’est pas sans risque. En Pologne et en Roumanie, notamment, de telles actions ont pu ainsi provoquer des fissures importantes dans des habitations ainsi que l’effondrement de routes. « Pour l’éviter, dit Ruben, la communauté de communes Canal-Lirou, les municipalités d’Argeliers et de Quarante, entre autres, ont pris des arrêtés d’interdiction de la circulation des poids-lourds et de ces engins de mesures sismiques. »

SISMIQUE POLOGNE

Recherche sismique: Terres agricoles après le passage de camions vibreurs – Pologne orientale

Selon lui, « ces mesures constituent la troisième phase du plan de l’entreprise. Elle a déjà recoupé toutes les données historiques et préparé de nouvelles hypothèses. Et la phase suivante sera logiquement celle de l’exploration ». Et cette fois les dégâts sont beaucoup plus importants puisque pour mener l’exploration du sous-sol, on utilise la même technique que pour l’exploitation : la fameuse fracturation hydraulique.

Un procédé interdit… en théorie

La loi de 2011 est censée interdire ce procédé de fracturation hydraulique consistant en l’envoi de produits chimiques à haute pression à mille mètre sous terre pour faire exploser la roche et libérer le gaz ou le pétrole. Interdite donc, sauf en cas de recherche ou d’étude sur les quantités disponibles. Ania ajoute : « Suite à la loi, tous les industriels ont dû réaliser un rapport sur leurs pratiques expliquant qu’ils ne recourraient pas à la fracturation hydraulique et qu’ils se contenteraient d’exploitation conventionnelle » sans devoir fracturer la roche, juste en récupérant le pétrole qui jaillit du sous-sol.

Sauf que dans son rapport sur le permis des Plaines du Languedoc, l’industriel suédois précise que ses explorations pourront être réalisées « à quelques milliers de mètres de profondeur ». Pour les opposants, c’est la preuve que les intentions de l’entreprise sont tout autres.

 Avec L’indépendant.fr  la Dépêche et lire la suite sur Reporterre: Lundin, un pétrolier qui s’entend avec les dictatures

Le monument sur lequel sont accrochées des banderoles représente la révolte des vignerons du languedoc en 1907 qui a démarré à Argeliers

 

Révision du code minier : Pétition                                                      (!) Info minute – Revue de Presse

24 MAI BELLEGARDE NON AUX FORAGES NDGSFaut-il se méfier de l’eau qui dort ? Dans nos massifs et vallées, l’eau ne dort pas. Elle circule dans le karst à travers une multitude de réseaux connus de l’homme ou pas et finit par rejaillir pour alimenter sources, torrents et rivières. Une eau précieuse, un bien commun, mais trop souvent victime de pollution et marchandisation.

Une eau que le titulaire du permis des Moussières[1] voudrait puiser dans les réserves communautaires pour stimuler un réservoir de pétrole.

La Chandelière ça vous dit quelquechose? Ce site est mentionné dans les documents du permis des Moussières accordé par l’administration en mars 2008. C’est là, près de Hauteville Lompnes, sur les communes de Corcelles et Lantenay que la société britannique Celtique voudrait aller forer pour tirer un hypothétique pétrole qu’il faudrait ensuite transporter par camion jusqu’à la raffinerie de Lyon/Feyzin distante de plus d’une centaine de kilomètres !

Ce permis, tout comme celui de Gex[2] avait été accordé par le ministère de l’industrie sans aucune consultation de la population ni des élus, qu’ils soient municipaux, départementaux ou régionaux. Depuis, que ça soit dans l’Ain, dans le Jura, dans les pays de Savoie, population et élus se sont constitués en collectifs pour examiner des projets soumis par les titulaires de ces permis[3] et finalement exprimer leur ferme opposition[4] à leur développement.

pétrolier gaziers industriels twPromesses et mensonges[5] se sont multipliés depuis plus de cinq ans et à de nombreuses reprises nous avons dit NON à ces projets[6], dangereux pour notre environnement, pauvres en création d’activités et revenus, dévalorisant pour le foncier, alors que nos pays se sont engagés dans des politiques de préservation de la nature, de développement touristique et agricole raisonnés et ambitionnent une véritable transition énergétique qui a démarré dans les faits[7]. Investir dans l’énergie, bien évidemment, mais pas dans le pompage de produits fossiles aux stocks limités et producteur de carbone.

Le 24 Mai à Bellegarde disons à nouveau Non au renouvellement des permis des Moussières et de Gex !

lantenay3CHB AixA de nombreuses reprises, populations et élus ont exprimé leur refus de ces permis., lors de rassemblements, sous la pluie à Lantenay en octobre 2011[8], dans le froid à Saint-Julien-en-Genevois en février 2012[9] à Bourg-en-Bresse[10] au printemps 2012 , au bord du Lac d’Aix-les-Bains[11] à l’automne 2012, à Nantua en mars 2013[12] pour s’opposer déjà à la demande de renouvellement ainsi qu’à Saint-Claude en octobre dernier[13].

NON c'est NON forage pétrole gaz de schiste -Saint Julien Fev 2012 2Cette opposition a par ailleurs été clairement signifiée aux autorités préfectorales[14] puis ministérielles lors d’un rendez-vous au ministère de l’Écologie fin 2012.

Le permis des Moussières à fait l’objet d’une demande de renouvellement pour une deuxième période. Le dossier a été jugé recevable par l’administration centrale et transmis au préfet de l’Ain pour coordonner son instruction. La DREAL[15][16] tout comme le Préfet a donné un avis défavorable[17]. Le Préfet jugeant publiquement que « les inconvénients seraient plus importants que les avantages[18] ».

+  L’administration doit se prononcer d’ici mi-juin 2014 : En effet le ministère de l’Ecologie devra décider s’il rejette cette demande de prolongation de permis. Demandons donc à Ségolène Royale nouvelle est quatrième ministre du quinquennat se signer le rejet de ses permis.+  La manifestation du 24 Mai à Bellegarde sur Valserine sera aussi l’occasion de demander le rejet de l’ensemble des demandes de permis de recherche hydrocarbure toujours en attente.
 Alors que le GIEC sortait ce dimanche de nouvelles conclusions de ses travaux[19], il est plus qu’urgent d’agir et ne point s’enferrer dans le fossile ! Mobilisons-nous !

 PLUS D’INFO PRATIQUES A VENIR ICI ==> MANIFESTATION

fracking free Europe

[1] https://stopgazdeschiste.org/permis-moussieres
[2] https://stopgazdeschiste.org/permis-gex
[3] Rencontre régionale des collectifs contre l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures liquides et gazeux 15-16 décembre 2012
[4] Forages hydrocarbures, non au renouvellement du permis des Moussières le 16 mars 2013 à Nantua
[5] Permis des Moussières lorsque les pétroliers désinforment
[6] Le collectif écrit aux députés et sénateurs
[7] Vers 25 territoires à énergie positive en Rhône-Alpes
[8] Le Progrès : Lantenay, les opposants aux forages pétroliers se font entendre
[9] En Haute-Savoie les gens ne veulent pas des gaz de schiste
[10] Samedi 14 avril 2012: 1500 personnes à Bourg-en-Bresse pour dire non aux forages hydrocarbures
[11] 2500 personnes à Aix-les-Bains pour dire non aux forages hydrocarbures et autres gaz de schiste
[12] Manifestant de Nantua trois mille citoyens entendus jusqu’à Paris
[13] Saint-Claude rassemblement interrégional massif pour la journée contre la fracturation hydraulique et l’extractivisme
[14] Permis des Moussières non aux forages soutenons nos élus convoqués en sous-préfecture de Nantua
[15] Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement
[16] Renouvellement du permis de recherche d’hydrocarbures des Moussières avis défavorable du préfet
[17] Voix de l’Ain : Le préfet de l’Ain a émis un avis négatif au projet de la Celtique petroleum
[18] Le Progrès : Le préfet fait un premier pas vers le refus d’exploration des gaz de schiste
[19] Le Monde : Réchauffement, une révolution économique est nécessaire

Ile de France, l’exploration du pétrole de schiste a commencé ! Mobilisation le 3 août 2013
 
JOuarre mobilisation 3 août 2013 photo collectif fertoisReconnaissant les impacts de la fracturation sur l’environnement et la santé, François Hollande a déclaré devant des millions de nos concitoyens le 14 juillet dernier : « …Tant que je suis président, il n’y aura pas d’exploration du gaz de schiste en France… » sans faire mention du  pétrole de schiste ni du gaz de houille ; le même jour, le pétrolier Hess Oil France est prêt à forer son troisième puits d’exploration à Jouarre, en Seine-et-Marne. Or, le permis de Château-Thierry a été reconnu « pétrole de schiste »  début 2011.
 
Les collectifs appellent donc à la manifestation organisée le 3 août 2013 à partir de 14 heures face à la plateforme située au lieu ditLa Petite Brosse, commune de Jouarre 77,pour protester contre le forage d’exploration de pétrole de schiste.
 
Les collectifs dénoncent les déclarations du Chef de l’État et du Gouvernement qui ne reflètent pas la réalité. En effet, le Conseil Constitutionnel est maintenant saisi d’une Question Prioritaire de Constitutionnalité visant à invalider la loi du 13 juillet 2011, interdisant la fracturation hydraulique, et doit se prononcer d’ici mi-octobre prochain au plus tard. En cas d’invalidation de cette loi, la fracturation hydraulique sera utilisable immédiatement pour l’exploration et l’exploitation, sur les cinquante sept permis et les 64 concessions accordés.
 
Sous la pression des industriels, le débat sur la Transition énergétique vient de s’achever sans orientation claire. Les collectifs rappellent l’importance de réduire notre dépendance aux énergies non renouvelables qui aggravent le dérèglement climatique, qu’elles proviennent d’ici ou d’ailleurs.
 
Ainsi, les collectifs réaffirment leur soutien à la légitime lutte des paysans polonais contre Chevron qui bénéficie de la complicité du gouvernement polonais.
 
Ils s’associent à l’ensemble des mobilisations du 22 juillet, « Journée internationale contre les projets miniers » ; ces projets impactent l’environnement et les populations à travers le monde, y compris sur le territoire français, par exemple sur le permis exclusif de recherche de mines (P.E.R.M.) de Tennie (Sarthe et Mayenne) récemment accordé.