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(!) Info minute – Revue de Presse

La presse se fait le relai d’une « interdiction de la fracturation hydraulique » en Allemagne. Ceci pourrait être une bonne nouvelle si cette interdiction était totale. Or ce que s’apprête à voter le Bundestag ressemble à s’y méprendre à l’ « interdiction » de la fracturation hydraulique en France. On interdit mais on autorise la recherche, donc des forages suivis de fracturation hydraulique.

fracking stop gaz de schiste Allemagne-L’agence Reuter rapporte que « La « grande coalition » au pouvoir en Allemagne s’est entendue mardi (21 Juin 2016) pour interdire la fracturation hydraulique pour l’exploitation des gaz de schiste, ce pour une durée indéterminée, à l’issue de plusieurs années d’âpres débats sur la question ». Or  si la loi est approuvée par le Bundestag, l’Allemagne suivra l’exemple de la France en interdisant la fracturation hydraulique mais en autorisant la recherche. Les deux formations politiques composant la grande coalition (l’Union chrétienne-démocrate (CDU) d’Angela Merkel et les sociaux-démocrates du SPD)  se sont entendues mardi sur une interdiction pour « une durée indéterminée », mais le texte de compromis prévoit que le parlement fédéral réexamine la décision en 2021 soit dans 5 ans. 

En réalité un moratoire de cinq ans avec recherche sur site autorisée 

Le texte adopté par la coalition et que les écologistes veulent amender prévoit les points suivants :

  1. Un moratoire sur la fracturation hydraulique pour l’extraction de gaz et pétrole de schiste ainsi que des gaz de couche jusqu’au 31 Décembre ici 2021.
  2. Une interdiction générale de la fracturation hydraulique au sein et sous les zones protégées, les bassins versants, les barrages et les lacs, qui servent directement à l’approvisionnement en eau potable.
  3. Jusqu’à quatre projets de recherche sur la fracturation hydraulique pour l’extraction de gaz et pétrole de schiste ainsi que des gaz de couche. Il semble qu’à l’heure actuelle le Land de Basse-Saxe (où l’industrie du pétrole et du gaz est très active en Allemagne) sera affecté.
  4. Un groupe d’experts sera mis en place. Il surveillera les projets de recherche et fera un rapport au parlement allemand (Bundestag). Il s’agit là exactement de la même mesure prévue dans la loi française qui autorise la recherche et la place sous la surveillance d’un « groupe d’experts ».
  5. La fracturation hydraulique pour l’extraction d’hydrocarbures de réservoir étanche (Tight gas, tight oil) restera autorisée. Pire encore pour cette dernière la loi ne prévoit aucune restriction dans les sites Natura 2000 !
Comme en France, un moratoire pour étouffer l’opposition populaire 
fracking stop gaz de schiste allemagne

En Allemagne les brasseurs de bière sont opposés à la fracturation hydraulique qui mettrait à risque les sources d’eau

Comme en France et ailleurs, les industriels exercent une pression sans relâche. Si l’expérience américaine – dont les impacts avérés sont largement relayés par les associations et collectifs citoyens- peut inquiéter les politiques, ceux-ci votent des demi-mesures et de courts « moratoires ». Ces périodes sont mises à profit pour étouffer la pression populaire contre ces projets néfastes et  tenter de faire passer progressivement la pilule en attendant une alternance politique. De ce point de vue, 2017 risque d’être une année décisive en France. Les partis politiques et candidats annoncés pour l’élection présidentielle qui s’opposent à la recherche et l’exploitation de gaz de schiste ne sont pas légion!   

(!) Info minute – Revue de Presse

Le gouvernement néerlandais a interdit vendredi 10 juillet tout forage commercial pour le gaz de schiste d’ici à 2020, évoquant notamment la méthode controversée d’exploitation, le fracking. En France, la loi d’interdiction de la fracturation hydraulique bloque également ce type d’exploitation depuis 2011.

« La recherche et l’exploitation commerciale de gaz de schiste n’est pas à l’ordre du jour pour les cinq prochainesschaliegas stop gaz de schiste Pays Bas années », a déclaré le ministre néerlandais de l’Economie Henk Kamp lors d’une conférence de presse à l’issue d’un Conseil des ministres. « Selon des enquêtes mandatées le gouvernement, il y a encore des incertitudes sur les effets du forage profond pour le gaz de schiste aux Pays-Bas », a précisé le gouvernement dans un communiqué, précisant qu’aucun forage d’exploration n’a encore été effectué sur le territoire néerlandais.

Annulation de permis …

Des permis d’exploration délivrés dans le passé puis suspendus, ne seront pas renouvelés, a par ailleurs indiqué Henk Kamp, selon lequel les Pays-Bas compteraient entre 200 et 500 milliards de mètres cubes de gaz de schiste dans leur sol. Les Pays-Bas sont le deuxième producteur européen de gaz naturel traditionnel. En 2011, les revenus du gaz avaient contribué à hauteur de 8% aux recettes de l’État.

… mais la relance de la recherche n’est pas exclue

Un rapport sur les sources d’énergie aux Pays-Bas prévu pour 2015 doit déterminer si le gaz de schiste entreSCHALIEGAS non merci Pays-Bas en ligne de compte dans le paysage énergétique du pays à l’horizon 2020. Si la réponse est positive, des forages d’exploration mis en place par l’État, et non par des sociétés privées, pourraient avoir lieu au plus tôt en 2018. Des recherches menées avec d’autres pays sont également envisagées. Toutefois, dans un tel cas de figure, l’exploration et l’exploitation commerciales ne seraient pas autorisées avant 2020.

La fracture hydraulique, ou fracking, est la seule technique éprouvée pour exploiter les hydrocarbures de schiste. Elle est très utilisée aux États-Unis, interdite en France tandis qu’au Royaume-Uni l’exploitation du gaz de schiste est une priorité du gouvernement Cameron. Toutefois, récemment, des demandes de permis d’exploration ont été rejetées. En Allemagne, le gouvernement a repoussé à après l’été un vote au parlement sur une loi sur le fracking.

Source: AFP

(!) Info minute – Revue de Presse

Le gouvernement fédéral a adopté cette semaine un projet de loi qui doit être soumis au parlement le 8 mai 2015. Il s’agit de maintenir la possibilité pour l’industrie des hydrocarbures de forer à petite échelle et le moment venu de développer un projet industriel … pourtant non rentable s’il n’est pas largement subventionné.

Le cheval de Troie de l’industrie du gaz de schiste

Des chercheurs allemands ont beau expliquer dans une récente étude[1] que l’exploitation des hydrocarbures par fracturation hydraulique en Europe n’est pas rentable, le gouvernement dirigé par la chancelière Merkel cède malgré tout au lobby des gaz de schiste.

Le porte parole Steffen Seibert rendant compte du conseil des ministres déclarait finement que le projet de loi « n’autorise pas ce qui était jusqu’à présent interdit, mais au contraire interdit beaucoup de ce qui était pour l’heure possible, comble des failles juridiques et établit des règles strictes là où il n’y avait pas de règles claires ». On pourrait se réjouir de ces dispositions restrictives si elles n’étaient l’illustration du cheval de Troie que l’industrie pétrolière maintient avec un certain succès dans plusieurs pays européens après avoir rudement bataillé en 2013 et 2014 contre l’instauration d’une directive européenne[2].

Les ministères de l’Énergie et de l’Environnement précisent que le projet de loi allemande « prévoit des interdictions dans certaines régions précises pour des questions de protection de l’eau potable, de la santé et de la nature, ainsi que des restrictions générales pour l’utilisation de la fracturation hydraulique dans les schistes, la glaise, les marnes ou les couches de charbon ». De plus il interdit l’exploitation commerciale de la fracturation hydraulique visant l’extraction des hydrocarbures dits « non conventionnels » dans des roches dures comme les schistes à des profondeurs inférieures à 3000 mètres.

L’industrie va faire mine de gémir sachant pertinemment que ce moratoire pourra être levé lorsque le contexte économique et politique s’y prêtera. En France, la prolongation de concessions et la délivrance de nouveaux permis de recherche ou leur prolongation[3] permet à leurs titulaires de maintenir une présence et de forer à tour de bras dans le bassin parisien. La zone de Champotran[4] en Seine et Marne est un exemple de l’activité en cours où les forages en grande profondeur sont effectués[11]. S’il s’agissait d’attendre un assouplissement des règles ou la délivrance d’autorisations de recherche pour stimuler la roche comme pourrait le permettre la loi de Juillet 2011, on ne s’y prendrait pas autrement.

L’Europe subventionne déjà l’industrie du gaz de schiste

Alors que l’Europe -comme le reste du monde- est face à un défi majeur concernant ses émissions de gaz à effet de serre et tandis que Paris doit accueillir la vingt et unièmeCheval_de_Troie_stop_gaz_de_schiste conférence internationale sur le Climat (COP 21) au mois de décembre 2015, l’industrie des hydrocarbures continue à bénéficier de nouvelles subventions. Dans le cadre du « programme Horizon 2020 » un fonds de recherche européen[5] propose en effet une aide de 113 millions d’euros aux entreprises qui exploitent le gaz de schiste. Autre exemple, en 2014 la société Baltic Ceramics a reçu un financement de 11 millions de dollars de l’Union européenne , et un autre de 4 millions de dollars de fonds publics de la Pologne « pour stimuler l’innovation » dans le cadre du développement d’une usine de production de billes. Cette société prévoit en effet de produire des agents de soutènement en céramique, des billes sphériques minuscules et presque indestructibles qui sont injectées sous terre lors des opérations de fracturation hydraulique mises en œuvre pour libérer les hydrocarbures (pétroles ou gaz de schiste) piégés dans la roche mère[6].

Rappelons qu’aux États-Unis où a eu lieu le « boom du gaz de schiste », la production massive d’hydrocarbures non conventionnels a été possible d’une part parce que la géologie y était très favorable dans un pays gigantesque avec une faible pression démographique mais aussi parce que les pouvoirs public étaient peu regardants sur les pratiques de l’industrie dans une situation très peu règlementée (avec les conséquences sanitaires et environnementales que l’on connaît). Par ailleurs les cadeaux fiscaux faits par les États aux opérateurs du secteur de la production pétrolière et gazière sont autant de subventions qui ont donné l’illusion d’une production économiquement rentable[7].

2017, attention à la reprise !

Malgré les récentes déconvenues des majors en Pologne, en Roumanie, en Ukraine (où les recherches s’avèrent très peu fructueuses et ne confirment pas les espérances d’un « eldorado européen des gaz de schiste », lesquels sont emprisonnés dans des systèmes géologiques capricieux et résistants), l’industrie n’a pas dit son dernier mot. Bien déterminées à essorer tout ce que notre planète contient d’hydrocarbures, et face à la baisse actuelle des cours du pétrole, les grosses compagnies réduisent les opérations à risque (dont la recherche) et débauchent à tour de bras pour continuer de gâter leurs actionnaires. Mais ceci est temporaire et même avec le retour de l’Iran, il est difficile d’imaginer que le pétrole pas cher sera durable.

Si la situation s’avère très tendue voire désastreuse pour certains opérateurs aux États-Unis et alors que la production de pétrole ainsi que le nombre de nouveaux forages commencent à baisser[8], la santé financière des majors reste outrageusement bénéficiaire. Et le secteur est prêt à augmenter la production et relancer les forages dès que l’Arabie Saoudite aura cessé sa pression.

On peut donc imaginer qu’après les élections américaines (dont les candidats sont massivement financés par l’industrie fossile), et quelques soit les engagements des États-Unis en matière d’émissions de carbone et de gaz à effet de serre, que le ou la présidente aura une dette vis-à-vis de ses « mécènes ». Il sera alors de bon ton de répéter des deux côtés de l’Atlantique que « le gaz de schiste est une énergie de transition ».

On peut également penser, et sans faire preuve d’une très grande imagination, que la même chose se prépare pour 2017 en France. En 2011, il a été demandé à l’industrie pétrolière d’être patiente. Une loi d’interdiction de la fracturation hydraulique a étémanifestation-contre-l-exploitation-du-gaz-de-schiste-a-donzere-le-16-avril-2011 votée pour éteindre la contestation. Le lobby du pétrole et du gaz de schiste un peu déçu pensait que « la blague » serait de courte durée mais François Hollande a (jusqu’à présent) maintenu son engagement de ne pas autoriser l’exploitation du gaz de schiste. Il ne serait donc pas surprenant, et quelle que soit l’équipe qui occupera l’Élysée et Matignon, qu’à partir de 2017 l’offensive des pétroliers soit massive. Entre temps, le lobby de l’énergie fossile au premier rang duquel figurent les industriels, travaille déjà à l’acceptation sociale avec la publication de nombreux articles dans les journaux, la mise en fonction de son « centre d’information sur les hydrocarbures non conventionnels » et le « recrutement » de « modèles sociaux » tels que la navigatrice Maud Fontenoy[9]. D’ores et déjà, le marketing social du gaz de schiste est engagé.

Non, les hydrocarbures non conventionnels ne sont pas une énergie de transition[10] !

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[1]  Allemagne, Europe, l’exploitation des hydrocarbures par fracturation hydraulique n’est pas rentable https://stopgazdeschiste.org/2015/03/21/allemagne-europe-lexploitation-des-hydrocarbures-par-fracturation-hydraulique-nest-pas-rentable-etude/
[2] La commission européenne baisse les bras sur les gaz de schiste http://www.euractiv.fr/sections/energie/la-commission-baisse-les-bras-sur-le-gaz-de-schiste-269574/
[3] http://www.romandie.com/news/Petrole-prolongation-dune-concession-du-canadien-Vermilion-en-Gironde/581058.rom/
[4] Voir les pages 13 et 14 du bulletin mensuel de février 2015 du bureau exploration-production des hydrocarbures (BEPH), DGEC du Ministère en charge de l’Énergie et de l’Écologie http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Bull-beph_02_2015.pdf/
[5] L’UE a commencé à subventionner le gaz de schiste http://www.euractiv.fr/sections/energie/lue-commence-subventionner-le-gaz-de-schiste-302801/
[6] Pologne: Une usine de fabrication de billes de céramique pour le fracking en Europe financée par l’Union Européenne https://stopgazdeschiste.org/2014/05/27/pologne-une-usine-de-fabrication-de-billes-de-ceramique-pour-le-fracking-en-europe-financee-par-lunion-europeenne/
[7] Ce qu’on ne dit pas sur le miracle gazier américain http://m.lesechos.fr/redirect_article.php?id=0202464816336/
[8] Chute de la production américaine de pétrole http://petrole.blog.lemonde.fr/2015/04/02/chute-de-la-production-americaine-de-petrole/
[9] Énergie : Jean Jouzel et Corinne Lepage ne partagent pas l’analyse de Maud Fontenoy http://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/technologies-de-l-energie-thematique_89428/energie-jean-jouzel-et-corinne-lepage-ne-partagent-pas-l-analyse-de-maud-fontenoy-article_293465/
[10] Pourquoi le gaz de schiste n’est pas une énergie de transition https://stopgazdeschiste.org/pourquoi-le-gaz-de-schiste-nest-pas-une-energie-de-transition/
[11] http://colfertois.canalblog.com/archives/2015/04/04/31833721.html

(!) Info minute – Revue de Presse

Pour extraire l’équivalent d’une dizaine d’années de ses besoins énergétiques, la mise en œuvre de la fracturation hydraulique en Europe pourrait contaminer l’eau potable, causer de graves dommages à l’environnement et créer de vastes friches industrielles. C’est ce que démontre une étude sur la fracturation hydraulique, alors que le gouvernement allemand pousse à légaliser cette méthode d’extraction controversée.

L’impact environnemental de l’extraction de gaz de schiste en Allemagne et en Europe n’est en aucune manière proportionnel aux supposés bénéfices que génèrerait l’utilisation de la fracturation hydraulique pour extraire ces hydrocarbures. (Traduction par nos soins, d’après l’article publié par Euractiv)

« Nous ne devrions pas comparer les conditions en Allemagne avec celles des États-Unis». C’est ce que déclare Werner Zittel, auteur de l’étude publiée par l’ONG Energy Watch Group. D’une part, l’Allemagne est beaucoup plus densément peuplée, augmentant le risque pour les personnes et l’environnement à proximité des sites d’extraction.

À ce jour, peu d’analyses scientifiques fiables sont disponibles sur les effets de la fracturation hydraulique sur les personnes et l’environnement. Mais de graves dommages environnementaux peuventfracking-ia être observés aux États-Unis, où la fracturation est déjà largement répandue. Certaines études scientifiques ont également démontré que la fracturation hydraulique augmente le risque de tremblements de terre aux États-Unis. Et l’Université d’Innsbruck a récemment mis en évidence que la fracturation hydraulique pollue l’air par l’émission de gaz nocifs pour la santé humaine et le climat.

Problème de rentabilité

Mais les risques pour l’homme et la nature ne sont pas les seuls arguments qui vont à l’encontre de la technique controversée. Pour Hans-Josef Fell membre des Verts allemands, président de l’Energy Watch Group et auteur de la loi sur les énergies renouvelables à partir de l’année 2000, son coût-efficacité est également discutable.

«Contrairement aux États-Unis, seul pays à pratiquer la fracturation hydraulique à une échelle « commercialement rentable » (ndt : les pertes et désinvestissements massifs questionnent la pérennité de la rentabilité de ces investissements), cette technique ne peut permettre d’atteindre le même type de résultat en Europe». Tout d’abord, l’Allemagne ne dispose pas des infrastructures nécessaires pour la mise en œuvre de la fracturation hydraulique. La transformation de surfaces entières en zones d’exploitation industrielles, la maintenance de l’infrastructure routière ainsi que le stockage et le transport du sable requis pour la fracturation hydraulique, sont quelques-uns des investissements que le pays aurait à faire.

Globalement, M.Fell souligne qu’il faudrait que des montants financiers disproportionnés soient investis pour mettre en œuvre une technique qui ne serait susceptible d’approvisionner l’Europe en énergie pour seulement une dizaine d’année, selon les estimations actuelles. Et ceci pour une méthode nécessitant une forte occupation des sols.

Vers des tests en Allemagne?

Malgré l’inquiétude généralisée du public, le gouvernement allemand a introduit un projet de loi début Février qui autoriserait la mise en œuvre de la méthode d’extraction controversée dans certains cas.

La nouvelle mesure, soumise par les ministres des Affaires économiques, Sigmar Gabriel, et de l’Environnement Barbara Hendricks, permettrait d’opérer des fracturations à plus de 3000 mètres sous terre « à des fins scientifiques ». Opérations qui seraient conditionnées par l’approbation des autorités en charge de l’exploitation minière et celles en charge de l’eau. Si le forage d’essai est réussi, la technologie de la fracturation pourrait alors dans certains cas être autorisée pour un usage commercial, et seulement dans « les conditions les plus strictes, et avec l’approbation d’une commission d’experts indépendants ».

Le piège de la fracturation hydraulique

Pour Monsieur Fell spécialiste des questions énergétiques, « la rentabilité des activités de négoce de gaz naturel aux États-Unis est en diminution depuis 2009, et la baisse des prix du pétrole et du gaz est la cause de cette baisse tendancielle des prix des hydrocarbures ». Ces conditions entraînent des faillites dans l’industrie du fracking, laquelle finance en grande partie le processus de forage coûteux part des emprunts massifs qu’elle ne peut plus rembourser.

Malgré ces dangers écologiques et économiques, des pays comme l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Pologne, ainsi que la Commission européenne soutiennent activement l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels – une erreur, selon Fell.

Un Monde mal préparé pour la pénurie croissante d’énergie à base de combustibles fossiles

« Le soutien de Bruxelles, Londres et Berlin à l’exploitation des gaz et pétrole de schiste par fracturation est totalement fracking nein danke stop gaz de schiste Allemagneincompréhensible, quand on en connait le coût environnemental et qu’il va à l’encontre du souhait des populations. Et pendant ce temps, ceci met de plus en plus de pression sur le développement des énergies renouvelables ». Et M. Fell d’ajouter « La communauté internationale est loin d’être préparée à la baisse de disponibilité des matières premières conventionnelles » .

Les deux des arguments les plus souvent utilisées par les partisans de l’exploitation des gaz de schiste sont la perte d’emplois dans l’industrie du gaz et la dépendance de l’Europe vis-à-vis du gaz russe. Et ceci le militant anti-gaz de schiste Andy Gheorghiu ne l’accepte pas. « 6 à 7 pour cent de l’énergie primaire en Allemagne est actuellement importée de Russie. Et pendant ce temps, la part des sources d’énergie renouvelables est déjà à 10 à 12 pour cent », indique-t-il.

C’est pourquoi il est urgent de poursuivre l’expansion des énergies renouvelables, génératrice d’emplois et d’une grande indépendance énergétique. « Bien que le monde entier parle de la protection du climat, globalement on n’est parvenu à aucun accord parce que les sources d’énergie à base de combustibles fossiles sont encore les plus utilisées». Comme réponse, l’Union Européenne a fixé l’objectif de réduire l’utilisation de l’énergie à base de combustibles fossiles d’au moins 80% au cours des 35 prochaines années. Avec les pétroles et gaz de schiste?

 

(!) Info minute – Revue de Presse

Assiste-t-on à la fin du « rêve d’un eldorado polonais du gaz de schiste »? La compagnie d’origine américaine Chevron a annoncé qu’elle allait abandonner ses recherches de gaz de schiste en Pologne, après ce que certains qualifient de plus grand échec face aux espoirs que l’industrie plaçait dans la production de gaz de schiste en Europe.

La transnationale Chevron a annoncé qu’elle abandonnait ses projets en Pologne, le jour ou elle déclarait que ses résultats pour le quatrième trimestre de 2014 avaient chuté de près de 30%t par rapport à l’année précédente, à 3,5 milliards de dollars.

occupychevronzurawlowParmi les compagnies pétrolières internationales, Chevron est celle qui a engagé les plus gros investissements pour la recherche de gaz de schiste en Europe où elle s’est notamment concentrée à l’Est. Elle a foré plusieurs puits d’exploration en Pologne ainsi qu’en Roumanie, tout en signant des accords en Ukraine et en Lituanie.

Chevron, qui avait déjà quitté la Lituanie, maintient encore un bureau en Ukraine même si pour le moment les négociations avec le gouvernement de Kiev sont dans une impasse. La société déclare également qu’elle est toujours en train d’évaluer les résultats de son puits d’exploration en Roumanie (lire aussi ici).

Le retrait de Chevron de Pologne illustre les pressions qu’exerce la chute des prix du pétrole sur les compagnies pétrolières. Toutefois les échecs dans la recherche de gaz de schiste en Europe sont essentiellement liés à une géologie beaucoup plus complexe qu’aux États-Unis et à une opposition de la population pour des raisons sanitaires et environnementales. L’extraction de gaz et de pétrole de schiste nécessite en effet le recours à la technique de la fracturation hydraulique.

En Europe, la question de l’exploitation des pétrole et gaz de schiste fait beaucoup de bruit et à ce jour peu de projets fonctionnent réellement. En Grande-Bretagne, où le gouvernement du Premier ministre David Cameron a tenté de relancer l’industrie, les efforts de forage se sont heurtées au scepticisme des experts ainsi qu’à de fortes oppositions locales.

La France, qui dit-on aurait une « géologie prometteuse », maintient l’interdiction de la fracturation hydraulique. L’Allemagne, également considérée comme une région au riche potentiel en gaz de schiste n’a pas encore accepté de permettre l’exploration nécessaire pour confirmer si la géologie du pays est aussi prometteuse que l’espèrent les pétroliers.

A ce jour, la Pologne n’a finalement connu qu’une expérience très coûteuse. Soixante-huit puits de recherche de gaz de schiste y ont été forés. Mais aucun ne s’est lancé dans la production. C’est ce que confirme M. Grzegorz Pienkowski, directeur de l’Institut géologique polonais de Varsovie.

Dans une interview, M. Pienkowski confirme que les roches rencontrées lors de ces forages se soZurawlow does not want gas gaz de schistent avérés difficiles à travailler contrairement aux formations schisteuses des États-Unis, qui sont plus fragiles et plus facilement fracturables en raison de leur teneur en carbonate de calcium. Le schiste polonais est lui plus compact et difficile à fracturer. En outre, certaines des structures très argileuses gonflent au contact de l’eau et limitent ou rendent impossible l’extraction d’hydrocarbure.

Chevron est la dernière entreprise à quitter la Pologne. Exxon Mobil, le français TOTAL (lire ici), l’italien Eni et certaines petites entreprises ont déjà abandonné leur recherches dans ce pays qui au début de cette décennie, était présenté comme celui en Europe avec le meilleur potentiel. Bien qu’il y ait eu peu de forage d’exploration en Pologne, le pays qui dispose de grandes formations de schiste semblait susceptible de produire de grandes quantités de gaz. Le gouvernement avait également mis en place des politiques incitatives (lire aussi ici) pour développer une industrie nationale de production de gaz de schiste présentée comme un moyen de réduire sa dépendance au gaz en provenance de Russie.

 D’après Source en anglais

Sauvegarde du principe de précaution j’écris à mon député            (!) Info minute – Revue de Presse

Bonnet_Phrygien

LA FRANCE QUE SES DÉTRACTEURS JUGENT « ARRIÉRÉE », « A LA REMORQUE » OU TOUT SIMPLEMENT « ISOLATIONNISTE » N’A-T-ELLE PAS MONTRÉ LA VOIE EN PRONONÇANT L’INTERDICTION DE LA FRACTURATION HYDRAULIQUE IL Y A TROIS ANS A LA VEILLE DE LA FÊTE NATIONALE ? (loi du 13 Juillet 2011) Alors que la pression est immense de la part du lobby pétro-gazier pour imposer l’extension de la recherche et de l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels, les mouvements citoyens et associatifs et certains lobby économiques (Bière et régies municipales des eau en Allemagne, Agriculture tourisme et autres en France) ne baissent pas la garde et finissent par avoir l’oreille d’élus. La crise systémique dans laquelle est plongée l’humanité effraie une majorité de dirigeants qui s’accrochent à un modèle connu … mais qui est la cause du schisme en cours et du désastre à venir. Le chômage massif qui ne saurait baisser à court terme fait dire tout et n’importe quoi à de nombreux dirigeants, élus, économistes et éditorialistes. Et la promotion de l’extraction et de l’exploitation immédiate et massive des ressources fossiles figure au premier rang des solutions mortifères et aberrantes proposées par de puissants lobbyistes alléchés par le profit financier à court terme.

En Allemagne : Moratoire jusqu’à 2011

angelaLe gouvernement allemand veut interdire l’exploitation du gaz de schiste au moins jusqu’à 2021, prenant acte d’une résistance forte dans l’opinion publique à l’égard du « fracking« . « Il n’y aura pas en Allemagne de fracturation hydraulique de gaz de schiste à des fins commerciales dans un avenir proche« , a affirmé vendredi la ministre allemande de l’Environnement, Barbara Hendricks. Avec son confrère à l’Economie et l’Énergie, Sigmar Gabriel, social-démocrate comme elle, Mme Hendricks a défini les principaux axes de la législation à venir sur ce sujet très épineux, sur lequel le gouvernement précédent s’était cassé les dents.

En Belgique : Comme aux Pays-Bas, la Flandre décide un moratoire à durée indéterminée

belgiqueEn Flandre, la ministre de l’environnement Joke Schauvliege, a elle aussi décrété vendredi un moratoire temporaire sur l’exploration et l’extraction d’hydrocarbures tels que le gaz de schiste, « dans l’attente d’une meilleure expertise technique et d’une meilleure connaissance du sous-sol« . Une telle connaissance ne sera pas accessible avant au moins deux ans, selon les estimations. A terme, les autorités flamandes auront à se prononcer sur une interdiction totale ou sur une levée du moratoire.

La mobilisation citoyenne pour consolider ces dispositifs

On le voit, ces mesures sont fragiles et parfois pernicieuses (exemple) puisqu’elles ouvrent une période qui pourra être dédiée à convaincre les populations des soit-disant bienfaits des pétrole et gaz de schiste pour la santé économique de nos pays. Gageons que la lutte sera longue et difficile, mais seule la mobilisation populaireglobal frackdown 11 octobre 2014 - permettra de renforcer les dispositifs de contrôle et d’interdiction de la recherche et de l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels en Europe, au Maghreb et ailleurs. Tant que la démocratie existera, les peuples auront leur mot à dire pour protéger leur santé, leur environnement et préparer les modèles de développement du futur. LA JOURNÉE MONDIALE CONTRE LA FRACTURATION HYDRAULIQUE DU SAMEDI 11 OCTOBRE 2014 DOIT A NOUVEAU DÉMONTRER QUE NOUS SOMMES NOMBREUX MOBILISES CONTRE CES PROJETS MORTIFÈRES, CONTRE CES FORAGES PRES DE CHEZ NOUS ET AILLEURS ET POUR DES SOLUTIONS D’AVENIR MOINS PÉRILLEUSES.

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