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La vigilance citoyenne est de mise ! Car la nouvelle offensive à laquelle on assiste depuis quelques semaines risque de remettre en cause les engagements pris par le gouvernement contre la recherche et l’exploitation des huiles et gaz de schiste. Une offensive qui vise également à remettre en cause le principe de précaution. La vigilance doit être renforcée et l’information circuler avant qu’il ne soit trop tard.
Des permis en cours de signature qui déboucheront sur des forages
- Dans le Lubéron, habitants et élus locaux sonnent le tocsin. En effet, un projet d’arrêté signé des ministères de l’Écologie et de l’Économie, et accompagné de documents mentionnant
les avis favorables des préfets de Vaucluse, des Alpes-de-Haute-Provence et des Bouches-du-Rhône est en attente de la décision du conseil général de l’économie de l’industrie, de l’énergie et des technologies (CGEIET). Ce document de trois pages, c’est le projet de permis exclusif de recherches de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux (PERH), dit “permis de Calavon”. Comme à chaque fois, la population et les élus locaux n’ont pas été tenus informés des projets et se retrouvent devant le fait accompli !
- Dans le Gard et en Ardèche, c’est le permis de la plaine d’Alès qui fait l’objet de bien des questions. Les collectifs locaux et les élus n’obtiennent aucune réponse à leurs questions de la part de l’autorité publique. Et ce permis concerne lui-aussi des hydrocarbures non-conventionnels.
- Dans l’Ain et le Jura, c’est le permis des Moussières qui fait l’objet d’une vaste campagne de désinformation menée par Celtique la compagnie titulaire du permis dont elle a demandé le renouvellement. Localement, la population, les élus locaux et régionaux se sont mobilisés pour demander le rejet de cette demande. Ils ont en cela le soutien objectif du projet de l’Ain et de la DREAL Rhône-Alpes, l’un et l’autre ayant émis un avis défavorable à cause des risques majeurs liés à un tel projet.
- Dans le Languedoc Roussillon d’autres inquiétudes persistent avec la décision à prendre de renouveler ou pas le permis dit de Plaine du Languedoc.
La folie ne s’arrête pas là. Les Ministères de l’Écologie et de l’Économie ont en effet ressorti des dossiers de demande de permis de recherche d’hydrocarbure pour lesquels ils s’apprêtent à délivrer des autorisations.
Inconsistance de politiques: déboulonnage du principe de précaution en vue!
La presse l’a rapporté, lors de son premier discours de campagne, Nicolas Sarkozy – l’ex-président qui brigue à présent la chefferie de son parti, a fait des déclarations enflammées au sujet des hydrocarbures non conventionnels affirmant qu’il ne «peut pas accepter que les États-Unis soient devenus du point de vue de l’énergie indépendants grâce au gaz de schiste et que la France ne puisse pas profiter de cette nouvelle énergie alors que le chômage ravage tant de nos territoires et tant de nos familles, c’est inacceptable». Une succession de fables puisque d’une part les États-Unis n’ont pas atteint l’indépendance énergétique avec l’exploitation des gaz de schiste (même si on y ajoute celle des pétroles de schiste) et que d’autre part on sait que l’exploitation des gaz de schiste, si elle était lancée en France, serait génératrice de très peu d’emplois, une infime quantité d’emplois durables et qu’à l’inverse les activités mises à risque par l’exploitation des hydrocarbures, elles, représentent des emplois de proximité.
Rappelons quand-même que c’est sous la présidence de M. Sarkozy que la loi visant à interdire l’exploration et l’exploitation des mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux par fracturation hydraulique a été votée et publiée. Ce qui est présenté comme un « revirement de Sarkozy », n’est qu’en fait l’expression de l’attachement de l’ex-Président au vieux modèle économique dont le fonctionnement est basé sur la consommation d’énergie fossile. Est-ce que les forts liens d’amitiés qui l’unissent à la famille Desmarais l’obligeraient ? (lire aussi ceci).
Alors qu’elle s’était arrêtée en Ardèche pendant la campagne électorale de 2012 pour clamer son opposition à la recherche de gaz de schiste, Ségolène Royal maintenant ministre en charge de l’Écologie, de la protection de l’environnement et des énergies durables du pays devant accueillir la conférence internationale sur le climat en 2015, serait à la veille de relancer la recherche d’hydrocarbures (non conventionnels de surcroit) sur le sol national ?
Que doit-on attendre encore ? Un discours de François Hollande nous annonçant qu’il « a changé » et que lui Président, finalement il va damer le pion à Sarkozy et relancer la recherche de gaz de schiste en France ?
Face à ces incertitudes et ce jeu de dupes, la vigilance doit être renforcée et l’information doit être largement relayée avant qu’il ne soit trop tard. Car on le sait, un forage de recherche même effectué dans les meilleures conditions technologiques, c’est :
- La création d’un droit de recherche d’hydrocarbure convertible d’un trait de plume en droit d’exploitation
- Prendre le risque de polluer les sources en eau et assurément polluer l’air lors de l’extraction puis de l’utilisation des hydrocarbures
- Préparer le mitage de territoires entiers
- Ouvrir les territoires à l’invasion de lieux de vie et d’exploitation agricoles par des plateformes de forage et des tours de forage et d’extraction, à l’augmentation du trafic routier
- Un investissement perdu pour d’autres recherches notamment pour le développement des énergies renouvelables et l’amélioration des solutions visant la sobriété et l’efficacité énergétiques
- Tourner le dos aux solutions durables et aux objectifs de réduction des énergies fossiles alors que ce modèle économique est à bout de souffle.
Le samedi 11 octobre 2014, soyons nombreux à signifier notre rejet de la recherche de ces hydrocarbures non conventionnels lors des mobilisations en France, en Europe et ailleurs.
A toutes fins utiles je transmet ce lien:
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/urgent-relance-imminente-permis-rec-823.html
Merci. Voir aussi lien en début de page.
Malheureusement il y a fort à parier que la voix d’une ministre de l’écologie ne fasse pas le poids devant les ministres de l’économie et de l’industrie.
Nos dirigeants politiques ne sont que les valets des multinationales. On ne s’en sortira jamais par les urnes.
Coluche disait: » dire qu’il suffirait qu’ on arrête de l’acheter pour que ça ne se vende plus » Évidement pour le pétrole c’est un peu compliqué: il est partout dans notre environnement de consommateurs; emballages, transport…
On peux toutefois privilégier le commerce de proximité, c’est un début de piste.
Oui, la vigilance doit être grande et les revirements sont pathétiques, mais pour Sarkozy, qui n’a strictement AUCUN pouvoir à ce stade et bien des démêlés judiciaires à débrouiller avant d’en avoir de nouveau, laissons-le faire sa campagne de com’ sans soutenir sa publicité. C’est le gvt de gauche (si tant est qu’il le soit) qui est aux manettes = responsable et c’est lui qu’il faut interpeller et rappeler à ses déclarations qui l’engagent, que ça lui plaise ou non. Pour l’instant, avec l’interdiction de la F.H., on a d’ailleurs un levier non négligeable. Mais c’est vraiment un travail à temps plein de , s’opposer aux foreurs et promoteurs de fossiles …
Ségolène Royal a assuré ce dimanche (29.09.2014) qu' »il n’y aurait pas d’exploitation de gaz de schiste, ni même d’investigation sur le gaz de schiste, tant qu’elle serait ministre de l’Écologie. » (dépêche ici http://www.romandie.com/news/521972.rom)
Évidemment elle n’évoque pas le pétrole de schiste. Elle n’évoque pas les autres projets de recherche d’hydrocarbure non conventionnel, qu’il s’agisse des permis déjà délivrés, des demandes de renouvellement et des nouvelles demandes qu’elle s’appète à signer avec son collègue de l’Économie Emmanuel Macron.
Les projets de forage pour recherche du pétrole de schiste sont très nombreux dans le bassin parisien, c’est la priorité qui avait été donnée par le CGEED et le CGIET en 2011. On commence avec le pétrole de schiste et on continue avec le gaz de schiste.
Aujourd’hui, le 11 octobre 2014 et demain, continuons la vigilance, bloquons ces projets mortifères que l’État tente de faire passer en douce!