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(!) Info minute – Revue de Presse

roulette russeDepuis le 21 novembre 2013, nos voisins et amis Suisses du Collectif Val-de-Travers publient dans le Courrier du Val-de-Travers Hebdo, une information sur le projet de forage de Noiraigue. Il nous semble tout à fait opportun de faire la chambre d’écho et d’offrir à nos lecteurs la possibilité de lire cette analyse tant elle est pertinente. Après les trois premiers articles publiés ici le 13 janvier 2014, voici le quatrième épisode.

Val Travers bannière-

4. Forer à Noiraigue, c’est jouer à la roulette russe !

Nous avons posé le cadre ces deux dernières semaines, en présentant la géologie de la région et les écoulements souterrains complexes qui s’y déroulent. Tentons à présent de décrypter certaines étapes techniques particulièrement sensibles de ce forage profond à but d’hydrocarbures, tel qu’il est projeté. Nous nous référons pour ce faire à des éléments à disposition de chacun, à savoir les panneaux de l’exposition publique présentée par les promoteurs en août et le Rapport Technique Hydrogéologique (RTH), disponible sur leur site internet.

Les éléments apportés dans cet article et ceux développés la semaine prochaine visent à démontrer qu’il est absolument inadmissible de procéder à un forage profond, ne serait-ce qu’exploratoire, dans le bassin d’alimentation des captages des Gorges de l’Areuse.

Quid des risques?

Les promoteurs se gardent bien de nier l’existence de risques autour de ce forage. Au niveau de la méthode de forage planifiée, et uniquement de ce point de vue, ils considèrent les risques comme « acceptables ». Au niveau des impacts sur les eaux souterraines, les risques sont qualifiés de « négligeables ».

Ils se basent sur trois études complémentaires qui, malgré l’enjeu considérable de ce projet pour tous les citoyens neuchâtelois, n’ont pas été rendues publiques!

Un chantier plus grand qu’un terrain de football

Les opérations commencent par la préparation d’une surface de 120 x 75 m. La terre végétale est enlevée et le sol drapé d’une membrane textile. Une épaisseur de 30 à 50 cm de calcaire concassé, représentant une masse d’environ 5400 tonnes, y est ajoutée. Cela constitue une surcharge locale conséquente.

En cas d’inondation?

Même dans des conditions favorables, toute opération de forage profond est déjà délicate et sujette à des imprévus, incidents, voire à des accidents. Le projet de forage dénommé « Le Cygne Blanc 1 » (LCB1) est quant à lui planifié à quelques encablures de l’Areuse, sur des sédiments lacustres et alluvionnaires abritant une nappe phréatique. Le sol, étant formé de sédiments non consolidés, a une portance qui laisse parfois à désirer. Les Vallonniers le savent bien: c’est la raison pour laquelle certaines maisons ont tendance à pencher méchamment, notamment à Travers et à Noiraigue.

Mais ce n’est pas tout: à cela s’ajoute la possibilité d’une crue de l’Areuse, entraînant son débordement et bien sûr, une montée des eaux de la nappe. D’ailleurs, au niveau du danger d’inondation, le lieu du forage se trouve en zone de « danger résiduel » sur la carte neuchâteloise des dangers naturels. Une fois la foreuse en action, que se passerait-il en cas de crue extrême de l’Areuse, et donc d’inondation majeure?

La combinaison entre un sol à faible portance d’une part, la proximité de l’Areuse et d’une nappe superficielle à la merci d’une inondation imprévisible, de l’autre… bonjour les dégâts ! Et même si une digue était prévue, encore faudrait-il pouvoir la rendre étanche sur le pourtour du chantier, pour qu’elle soit efficace. Beau défi.

Déroulement du forage

Val Travers Fig7Le premier objectif est d’atteindre le rocher, situé à une centaine de mètres de profondeur. Vu la présence des sédiments non consolidés, un tube conducteur en acier d’un diamètre d’environ 50 cm doit d’abord être enfoncé.

Arrivé au rocher, une puissante foreuse entre alors en action. A l’aide de « boues de forage » constituées d’eau, d’argiles et d’additifs chimiques, une première section est forée jusqu’à environ 600 m de profondeur, pour atteindre le Toarcien (voir Fig.7 plus haut).

D’après le rapport de synthèse (RTH), les couches karstiques du Malm sont supposées absentes à l’endroit précis du forage. Ceci explique pourquoi les premiers rochers calcaires rencontrés par l’outil de forage seraient ceux du Dogger, abritant également un aquifère sensible. Durant le forage de cette zone, si des cavités karstiques sont rencontrées conduits, grottes, gouffres, etc.), des pertes importantes de « boues » se produiraient, par écoulement dans ces espaces, à l’image d’une hémorragie interne. Il s’agit là d’un risque majeur et malheureusement non prévisible.

La cimentation, une épée de Damoclès

Une fois le Toarcien atteint, les foreurs ressortent les tiges portant l’outil « grignotant » la roche et mettent en place un tube en acier dans le trou. Ils procèdent ensuite à une cimentation destinée à assurer l’étanchéité du puits le long de l’aquifère du Dogger. Un ciment relativement liquide est injecté au fond du forage, de sorte qu’il remonte dans un espace de quelques centimètres, entre le rocher et la paroi extérieure du tube en acier. Au même titre

que durant le forage avec des pertes de boues potentielles dans le karst, du ciment peut également s’échapper durant la remontée. Si c’était le cas, la cimentation serait alors incomplète et une parfaite étanchéité ne serait pas garantie. De tels défauts de cimentation n’étant pas rares, il s’agit d’une phase cruciale et critique de ce forage exploratoire.

Un test ambigu

Si tant est que ces délicates opérations réussissent, les promoteurs envisagent alors de réaliser un essai de pression censé confirmer la bonne qualité de la cimentation. Par ailleurs, ce test mesurerait la pression requise pour fracturer la roche, en faisant recours à un procédé de fracturation hydraulique. Alors même que le ciment se sera à peine consolidé, cette pratique serait à nos yeux pour le moins osée dans le contexte donné !

Au plaisir de vous retrouver dans deux jours pour la suite de ce périlleux voyage dans le sous-sol de notre belle région !

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Les dangers du gaz de schiste dans le Jura [ 1][ 2][ 3] [ 4] [ 5][ 6][ 7][ 8][ 9] [10]

(!) Info minute – Revue de Presse

Depuis le 21 novembre 2013, nos voisins et amis Suisses du Collectif Val-de-Travers publient dans le Courrier du Val-de-Travers Hebdo, une information sur le projet de forage de Noiraigue. Il nous semble tout à fait opportun de faire la chambre d’écho et d’offrir à nos lecteurs la possibilité de lire cette analyse tant elle est pertinente. Après les deux premiers articles publiés ici le 13 janvier 2014, voici le troisième épisode.

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3. Éléments d’hydrogéologie de la région de Noiraigue-Gorges de l’Areuse

Après avoir décrit la complexité géologique et structurale de la région de Noiraigue, nous voyons aujourd’hui comment les eaux cheminent dans l’édifice rocheux, afin de mieux appréhender les risques d’un forage exploratoire d’hydrocarbures sur les eaux potables captées.

Porosité et perméabilité sont deux notions importantes en hydrogéologie.

La porosité se définit par la proportion des vides de petite taille occupés par de l’eau au sein du milieu rocheux, par rapport au volume total. La perméabilité est le reflet de l’interconnexion de ces vides ; c’est l’aptitude du milieu à se laisser traverser par de l’eau. Une couche du sous-sol est dite aquitard lorsqu’elle est relativement imperméable.

De telles couches sont présentes au pied des falaises du Creux du Van : il s’agit des marnes argoviennes de la base du Malm. Après infiltration dans les calcaires massifs, fracturés et karstifiés du Malm, l’eau de pluie atteint, puis ruisselle sur cette couche marneuse et permet aux promeneurs de se désaltérer d’un breuvage local, à la Fontaine Froide.

A contrario, une couche est dite aquifère si l’eau qu’elle contient peut cheminer, circuler en son sein. Plus grande est la perméabilité de cette roche, plus facilement l’eau peut s’y écouler.

Quels sont les aquifères reconnus dans la région ?

Tout d’abord, une nappe phréatique superficielle s’écoule dans les sédiments lacustres «récents » tapissant le fond du Vallon. En interaction directe avec l’Areuse, le niveau de cette nappe fluctue au fil du temps. A certains moments, la nappe se déverse dans l’Areuse pour l’alimenter, à d’autres, l’Areuse recharge la nappe.

Quand le niveau de la nappe monte au-dessus de la surface du sol, de l’eau apparaît dans les champs, et les inonde. Vu son cheminement, l’Areuse, accompagnée plus ou moins fidèlement de la demoiselle la nappe, sont par endroits en contact potentiel avec les autres aquifères importants de la région, reconnus dans les roches calcaires du Malmet du Dogger (voir fig.2 article précédent).

Les roches calcaires sont par ailleurs rongées, dissoutes par les eaux de pluie. Ce phénomène s’appelle l’érosion karstique (fig.5). Ce processus d’érosion provoque également l’élargissement des fractures du massif. Ainsi, des chemins d’écoulements préférentiels et rapides se développent, comme des conduits karstiques.

  Val Travers Fig5

Un aquifère est peu vulnérable lorsqu’il se développe entre deux aquitards dans des couches peu déformées et non fracturées. Par contre, lorsque la pile de roches est plissée, déformée et faillée, comme dans la région de Noiraigue, et qu’elle renferme plusieurs aquifères, de surcroît karstifiés, cela se corse, et ce, d’autant plus s’ils peuvent en partie communiquer entre eux. Compte tenu de circulations lentes et profondes se mélangeant aux eaux d’infiltration, la grande valeur des eaux captées dans les Gorges réside dans le fait qu’elles séjournent pour certaines plus de 10 ans dans le sous-sol, avant d’être captées. Elles s’épurent en quelque sorte naturellement, contrairement aux eaux d’aquifères purement karstiques.

Dès 1886, de l’eau potable de qualité provenant de ces aquifères est exploitée par des sources et des captages, pour certains fort ingénieux (fig.6). Ces aquifères sont à la base de l’alimentation en eau potable des Villes de La Chaux-de-Fonds, de Neuchâtel et de nombreuses communes du canton.

Val Travers Fig6Le prochain article abordera la question des risques liés à la réalisation d’un forage profond à but d’hydrocarbures.

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Les dangers du gaz de schiste dans le Jura [ 1][ 2] [3][ 4][ 5][ 6][ 7][ 8][ 9] [10]

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Depuis le 21 novembre 2013, nos voisins et amis Suisses du Collectif Val-de-Travers publient dans le Courrier du Val-de-Travers Hebdo, une information sur le projet de forage de Noiraigue. Il nous semble tout à fait opportun de faire la chambre d’écho et d’offrir à nos lecteurs la possibilité de lire cette analyse tant elle est pertinente. Après le premier article publié ici le 13 janvier 2014, voici le deuxième épisode.

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2. La région de Noiraigue, une géologie complexe…

Pour mieux comprendre les risques liés à l’implantation d’un forage sur les ressources en eau du Canton, nous vous proposons, cette semaine, quelques éléments significatifs de géologie permettant de caractériser notre sous-sol.

Il y a environ 250 millions d’années, une mer était présente dans nos contrées.

Au fil du temps et sur un socle cristallin, témoin d’une très ancienne chaîne de montagnes complètement érodée, plus de 2000 m d’épaisseur de sédiments se sont accumulés : tantôt, la mer était profonde et des marnes s’accumulaient, tantôt moins et des calcaires se déposaient. A certaines époques, des quantités importantes de matière organique se sont faites prendre au piège dans les sédiments. Après maturation, ce sont elles qui sont traquées depuis le début de l’ère industrielle, sous forme de gaz et de pétrole.

Il y a 100 millions d’années, la plaque africaine est venue petit à petit emboutir la vieille Europe, s’y télescoper. Lorsque deux plaques entrent en collision, des montagnes prennent naissance. Le raccourcissement horizontal conduit à la création de reliefs.

La jeune chaîne alpine a commencé à sortir son nez de la mer il y a env. 40 millions d’années, et donc à se le faire éroder comme en témoigne la molasse du plateau suisse.

Val Travers Fig1 et 2

Les forces tectoniques alpines persistantes se propageant dans la pile de roches sises sous la molasse du plateau, la chaîne plissée et faillée du Jura voit le jour à partir d’il y a env. 12 mio d’années (fig.1 et 2), avec ses fameux anticlinaux, plis «bombés» vers le haut et synclinaux, plis «en creux».

 Par la présence des dépôts évaporitiques importants du Trias (dolomie, gypse et sel), en quelque sorte une «couche-savon», les chevauchements jurassiens ont pu s’initier et se développer. Vu les variations latérales des dépôts sédimentaires, influençant le développement des chevauchements, ceux-ci ont été accompagnés de failles décrochantes (fig.3), sorte de coups de sabre délimitant les plis se relayant latéralement au sein de la chaîne. Très souvent verticales, ces failles ont la particularité de décaler les deux compartiments qu’elles séparent. Elles sont comme des déchirures de la pile de roches, par ailleurs plissée. Leur extension en profondeur est en relation directe avec les chevauchements qui sont à l’origine des plis observés en surface, de part et d’autre de ces failles.

Val Travers Fig3

En y regardant de plus près (fig.4), la région située entre Travers et le décrochement de la Tourne semble être une zone-relais particulière au sein de la chaîne du Jura.

Localement, la déformation y est importante, les chevauchements et décrochements associés sont nombreux. La zone du Creux-du-Van est une sorte de poinçon, délimitée à l’ouest et à l’est par deux failles décrochantes. Au nord, dans son prolongement, une faille décrochante passe au niveau du village de Noiraigue.

Elle délimite deux chevauchements, à vergence opposée pour les initiés. Du point de vue de la déformation intrinsèque des roches et de leur agencement, la zone est particulièrement complexe. La semaine prochaine, nous verrons comment s’opèrent les circulations des eaux souterraines dans un tel milieu. La combinaison entre géologie et hydrogéologie nous permettra de comprendre la vulnérabilité de notre château d’eau face à un forage profond.

Val Travers Fig4

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val de travers à Saint ClaudeL’opposition au gaz de schiste ne faiblit pas dans le canton de Neuchâtel. Ce 6 novembre, le Grand Conseil s’est prononcé contre la prospection et l’exploitation de cette forme d’énergie dans le Val-de-Travers.

Les députés neuchâtelois ont accepté sans opposition aucune une motion de la commune de Val-de-Travers interdisant la prospection ainsi que l’exploitation de gisements d’hydrocarbures non conventionnels, notamment le gaz de schiste, dans le sous-sol neuchâtelois. Ils ont aussi adopté un postulat demandant d’instaurer un moratoire sur la recherche et la méthode actuelle d’extraction de cette forme d’énergie.

Ces deux interventions n’ont pas été combattues. Le Grand Conseil a donc suivi l’avis du Conseil d’Etat qui recommandait l’acceptation du postulat et de la motion déposée sous la forme d’une initiative communale. Le Parlement neuchâtelois devra se prononcer sur une modification de loi allant dans le sens de la motion.

Début septembre, le collectif citoyen du Val de Travers avait remis au Grand Conseil une pétition munie de 10’518 signatures demandant un moratoire sur tout forage de gaz conventionnel ou non conventionnel dans la commune de Val-de-Travers. Cette position est appuyée par plusieurs communes, notamment celles de La Chaux-de-Fonds et de Neuchâtel.

Le groupe britannique Celtique Energie souhaite réaliser à Noiraigue (NE) un forage exploratoire pour rechercher du gaz. Il a affirmé à plusieurs reprises sur la base d’un rapport d’experts indépendants que ces forages ne présentaient que peu de risques ( !)  pour les eaux. Comme chez nous de l’autre côté de la frontière Celtique répète  que ce projet ne vise pas le gaz de schiste. Il s’agit comme d’habitude de jouer sur les mots. Les documents internes de la société indiquent clairement de l’objectif de Celtique dans l’Ain, le Jura, le Doubs et la Suisse concerne des hydrocarbures nécessitant des méthodes d’extraction non conventionnelles. Celles-ci présentent bien des risques majeurs dans ces régions karstiques.

Les collectifs français se réjouissent de ce premier succès de nos voisins et amis suisses. Ensemble, boutons Celtique dehors !

Lire aussi Neuchatel: Des documents confidentiels révèlent que Celtique cherche bien du gaz de schiste

Concessions Celtique Jura

 

19 octobre Global Frackdown – Journée Mondiale contre le fracking      (!) Info minute – Revue de Presse

Communiqué

Samedi 19 octobre 2013, les collectifs Francs‐comtois et Rhône‐alpins appellent à une mobilisation générale contre les forages d’hydrocarbures et le gaz de schiste, à Saint‐Claude (Jura), à l’occasion de la journée internationale contre la fracturation hydraulique.

MANIF StClaude 19 octobre gaz de schisteLes habitants et les élus du Jura, du Doubs, de l’Ain, des Savoie, du Rhône, d’Isère, de Suisse convergeront vers la cité pipière, au cœur du Parc naturel régional du Haut‐Jura. Cette région rurale (dix A.O.C. en vins et en fromages), qui s’est développée grâce à la force hydraulique et qui mise aujourd’hui sur le tourisme vert et blanc, est concernée par quatre permis de recherches d’hydrocarbures : les permis des Moussières, de Pontarlier (Celtique Energie Petroleum), de Lons-le‐ Saunier (European Gas Limited), de Gex (attribué à un consortium).

Elle a déjà payé pour voir ce que le contact avec les pétroliers pouvait donner : en 1989, Esso Rep a pollué une source qui alimentait deux villages du Haut‐Bugey lors d’une simple phase de prospection.

Aujourd’hui les pétroliers les pétroliers s’efforcent de faire annuler ou de contourner la loi interdisant la recherche d’hydrocarbures par fracturation hydraulique. Ils se veulent rassurants sur leur maîtrise technique, quand dans le même temps Vermillon, premier producteur de pétrole en France, pollue une rivière de Seine‐et‐Marne (15 juin 2013). Elles certifient vouloir prospecter des hydrocarbures conventionnels, alors que leurs documents internes font mention de gaz de schiste (c’est le cas de Celtique Energie Petroleum, titulaire des permis des Moussières et de Pontarlier).

Nous manifestons pour rappeler que les territoires que les sociétés pétrolières se sont arrogés sont habités. Et que leurs populations entendent préserver la qualité de leur environnement, de leurs réseaux d’eau potable, seule richesse souterraine vitale.

Le programme du 19 octobre à Saint‐Claude
  • Dès 9h: stands associatifs (Place du 9 avril 1944)
  • 10h: conférence de Thomas Porcher, docteur en économie à l’université de Paris 1Panthéon‐Sorbonne, auteur du « Mirage du gaz de schiste » (salle Bavoux Lançon).
  • 12h : multiplex Skype avec des habitants de Pologne et d’Argentine confrontés au gaz de schiste.
  • 14h30: manifestation (Place du 9 avril 1944 et centre ville)
  • Fin de journée: soupe citoyenne, musique…
  • 21h: soirée Slam « Y’a de l’eau dans le gaz » (Café de la Maison du Peuple)
A Saint‐Claude, ça va fumer !

Informations pratiques ici

Une surprise? Peut-être pour le grand public. Pour les citoyens, militants et associations qui s’acharnent tous les jours à découvrir la vérité depuis des mois et des années, ça ne serait qu’une confirmation.

Ce que révèle le Courrier de Neuchatel confirme que la société britannique Celtique Energie avec ses filiales enregistrées en France, en Suisse et ailleurs cherchent bien du gaz de schiste dans ce grand massif du Jura. Les élus constitués en association et qui luttent contre le renouvellement du permis des Moussières apprécieront certainement.

 HYDROCARBURES • Un rapport confidentiel de Celtique Energie révèle que la société britannique recherche du gaz de schiste sous la chaîne du Jura, alors qu’officiellement elle affirme vouloir prospecter uniquement des hydrocarbures conventionnels. Noiraigue est l’un des sites les plus prometteurs.

Les écologistes craignent qu’il y ait du gaz dans l’eau… qui alimente les deux tiers de la population du canton de Neuchâtel. Il se pourrait cependant plutôt qu’il y ait de l’eau dans le gaz pour Celtique Energie Petroleum Ltd, qui ambitionne de rechercher et d’exploiter des hydrocarbures dans le sous-sol de Noiraigue, sur le territoire de la commune de Val-de-Travers (NE), ainsi que dans l’ensemble de la chaîne du Jura, des deux côtés de la frontière.

-celtique-Dans deux documents internes destinés aux investisseurs – un rapport confidentiel et un diaporama –, que Le Courrier a pu se procurer, la société britannique affiche clairement son ambition d’exploiter du gaz de schiste. Il pourrait même s’agir d’un objectif prioritaire: le rapport révèle en effet qu’en comparaison avec le potentiel du gaz naturel, celui du gaz de schiste serait énorme.

Pourtant, la société Celtique Energie Neuchâtel SA, créée en 2009 avec 100 000 francs de capital-actions, ne déclare officiellement que deux objectifs pour le projet du Cygne blanc à Noiraigue: l’exploitation du gaz naturel, dont le réservoir pourrait, selon des études, atteindre 30 milliards de m3, dont 20 exploitables, soit l’équivalent de sept ans de consommation nationale. En cas d’échec du forage de prospection, la société envisage une solution alternative: stocker du gaz importé dans les couches imperméables de sel afin de pallier aux fluctuations des prix internationaux.

Gaz de schiste exclu, selon Celtique

Un peu partout dans le monde, l’opposition au gaz de schiste et à la technique de «fracking», fracturation hydraulique, s’organise. En cause notamment, les révélations aux Etats-Unis, où on comptait près de 500 000 puits d’exploitation en 2011, sur les eaux polluées, les robinets qui s’enflamment, les terrains qui s’effondrent et les boues radioactives. Pourtant, Celtique Energie Neuchâtel est catégorique: «En aucun cas la compagnie ne recherche de gaz de schiste», affirme-t-elle sur son site internet. «La transparence et l’information représentent les fondements essentiels à la réussite d’un projet» et «l’une des valeurs premières de l’entreprise», lit-on encore un peu plus loin.

Le rapport confidentiel, non daté (il pourrait remonter à 2009 ou début 2010), est intitulé «Jura Farm-In Opportunity: information memorandum» (Opportunités d’accord de prise d’intérêt dans le Jura: mémo d’information). Quant au diaporama de 24 pages, du 4 décembre 2012, il porte un titre évocateur: «Unconventional resource potential» (Le potentiel de ressources non conventionnelles).

Dans le rapport de 273 pages, Celtique Energie analyse en détail, outre la dynamique du marché du gaz européen et les données géologiques et sismiques existantes, le potentiel en pétrole, en gaz conventionnel, ainsi qu’en gaz non conventionnel, ou gaz de schiste, pour les quatre permis exclusifs que la société a obtenus, et qui correspondent à un territoire total de 6342 km2. Il s’agit, du côté français, du permis des Moussières, qui couvre tout l’Est du département de l’Ain, et celui de Pontarlier, qui s’étend sur une grande partie du Jura français. Du côté suisse, on compte le permis de Vallorbe, sur l’ensemble du territoire du Jura vaudois, et celui de Neuchâtel, sur tout le territoire du canton, dont le projet du Cygne blanc, à Noiraigue, fait partie. A noter que ce dernier est, et de loin, le projet de la firme britannique dont le potentiel est le plus prometteur.

Jusqu’à 22 fois plus de gaz de schiste

Celtique estime les ressources en gaz conventionnel pour l’ensemble de ses concessions à environ 57 milliards de m3 de gaz et 90 millions de barils de pétrole (un baril équivaut à 159 litres). Pour le gaz de schiste, les chiffres donnent le tournis: la société estime «la ressource potentielle de gaz non conventionnel récupérable jusqu’à 1274 milliards de m3, avec une estimation médiane de 396 milliards de m3», lit-on dans le résumé exécutif. En clair, Celtique pense être en mesure d’exploiter dans toute la chaîne jurassienne jusqu’à vingt-deux fois plus de gaz de schiste que de gaz naturel et, dans un scénario moins favorable, jusqu’à sept fois plus.

Afin d’estimer le potentiel des gisements de schiste situés dans l’étage de l’Autunien (Permien inférieur), particulièrement favorable à leur formation, et dans celui du Toarcien (Jurassique inférieur) de l’Arc jurassien, Celtique a compilé et recoupé toutes les données géologiques et sismiques existantes. Elles ont révélé que les gaz de schistes seraient probablement tout particulièrement répandus dans la partie centrale et nord du périmètre de ses concessions, où se situe précisément le projet du Cygne blanc. «Les gisements de schistes pourraient par conséquent fournir un avantage certain par rapport au potentiel du gaz conventionnel», lit-on.

Potentiel important à Noiraigue

Celtique--Le rapport ne donnant pas de chiffres précis concernant Noiraigue, nous sommes partis de l’hypothèse – théorique – que le gaz de schiste est au moins réparti équitablement sur l’ensemble de la superficie des concessions de Celtique. Sur cette base, nous avons estimé que le potentiel exploitable dans le sous-sol du Val-de-Travers pourrait s’élever entre 95 et 25-30 milliards de m3 dans un scénario conservateur, soit jusqu’à quatre fois plus que la quantité de gaz naturel annoncée (20-30 milliards de m3).

De toute évidence, Celtique n’entend pas, malgré son discours officiel, se contenter de prospecter le gaz naturel. Contrairement aux populations et aux autorités politiques concernées, les investisseurs attirés par ce marché potentiellement juteux sont, eux, informés en détail des vraies intentions de la firme. A noter que Celtique Energie Petroleum Ltd, ainsi que ses différentes filiales, sont dirigées par une poignée d’actionnaires privés à travers des sociétés dont le siège se situe dans les paradis fiscaux du Delaware (USA) et des Iles Caïmans (GB). complément à lire ici

celtique.-Permettre à Celtique de forer sur le plateau du Bugey, c’est ouvrir la porte à des forages dans la roche mère.
La technique à laquelle Celtique envisage de recourir pour forer les entrailles du plateau du Bugey si l’autorisation lui en était donnée nécessite une quantité ‘eau considérable pour mettre en pression le réservoir de la Chandelière Nord.
Le forage et l’exploitation de pétrole seraient polluants et dangereux (émission de CO2, transports lourd fréquent sur des routes départementales de montagne)
Les mirages fiscaux (redevances sur production) présentés par la Compagnie aux communes sont un véritable miroir aux alouettes puisque Celtique détient un permis de recherche et non une concession d’exploitation.
Les risques d’investissement reposent sur la population ; C’est elle qui paye l’eau et l’adduction, c’est elle qui paye les routes et leur entretien.
Cette semaine en Rhône-Alpes: Agenda ici                                             (!) Info minute revue de presse
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JV, récit militant le 18.03.2013

NANTUA MANIF 16 MARS 2013Nous étions près de trois mille, samedi 16 mars 2013, à défiler dans les rues de Nantua, pour demander le non-renouvellement du Permis des Moussières, défendre nos ressources en eau, notre agriculture, notre économie touristique…

La manifestation lancée par les collectifs rhône-alpins et franc-comtois contre les hydrocarbures s’est tenue dans une ambiance festive et bon enfant, malgré la gravité de l’enjeu.

L’information aux élus

Guy Faure (hydrogéologue), Jacques Cambon (hydrologue) et Bertrand Valton (Fédération de spéléologie de l’Ain) ont animé en matinée une réunion d’information à l’intention des élus, à la salle des fêtes de Charix.

Afin de rappeler qu’aucun forage ne se fait à l’eau claire, que les couches visées par la Celtique EnergieMatinée avec les élus 16 mars 2013 Petroleum nécessitent « une amélioration de la perméabilité » selon un document de l’entreprise datant de 2006, que la pollution de la source de la Moullaz par Esso en 1989 provient d’une perte de forage… Et que personne ne peut garantir qu’un tel accident ne se reproduira pas, vue la complexité de nos réseaux karstiques.

Le cortège

Parti de l’Esplanade du lac, le cortège a été ouvert par la colonne de tracteurs des paysans du Haut-Bugey et du Haut-Jura. Les agriculteurs se sont mobilisés en nombre: c’est la survie de leur métier qui en jeu. Leurs attelages, haut en couleurs et en slogans, affichaient la détermination des collectifs contre les projets de forage sur le massif jurassien.

Manifestation nantua 13 mars 2013Dans le cortège :

  • des enfants parce que c’est de leur avenir dont il s’agit.
  • des parents parce qu’ils sont des citoyens responsables.
  • des grands-parents parce qu’ils ont l’expérience : leurs propres grands-parents ont connu ces temps où l’approvisionnement en eau était une problématique quotidienne.
  • des paysans parce qu’ils veulent continuer à faire une agriculture de qualité.
  • des spéléologues parce qu’ils connaissent la complexité de nos réseaux souterrains.
  • une soixantaine de maires et d’élus de tout bord politique, car il s’agit de défendre tous ensemble notre territoire.
  • des Genevois parce que c’est l’ensemble de l’arc jurassien qui est concerné, des deux côtés des crêtes.
  • une Polonaise parce que son pays connaît les conséquences désastreuses de l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels.
  • des Ardèchois, des Drômois, des Gardois, des Haut-Savoyards, des Isérois, des Jurassiens, des Lyonnais parce que nous sommes tous reliés comme les doigts de la main… Ni ici, ni ailleurs !
La délégation

MAnifestation nantua les élusUne délégation a été reçue en sous-préfecture de Nantua par la sous-préfète Madame Eléodie Sches : une quarantaine de maires en écharpe, renforcés par les élus genevois, accompagnaient Christine Monnet, représentante du collectif Haut-Bugey.

« Le message le plus fort aujourd’hui, c’est vous qui l’avez donné, a commenté Jean-Pierre Carminati, le maire de Nantua, à l’issue de la manifestation. Il n’y aurait rien eu de pire que si nous nous étions retrouvés à cinq cents. Nous étions trois mille ! C’est celui-là qui est envoyé à Paris. Élus, collectifs et tous les partis réunis derrière un même intérêt : notre territoire ».

L’unité politique

Manif Nantua 16 mars AbbadLes élus étaient réunis derrière un même combat, toutes couleurs politiquesManif Nantua 16 mars les élus confondues : Damien Abad (député d’Oyonnax – UMP), Jacques Berthou (sénateur de l’Ain – PS), Florence Blatrix (première secrétaire du PS de l’Ain), Jean-Pierre Carminati (maire de Nantua – SE), Alain Chabrolle (vice-président de la région Rhône-Alpes – EELV), Sylvie Goy-Chavent (sénatrice de l’Ain – UDI), Francis Lahaut (maire de Saint-Claude – Front de gauche), Anne Mahrer (présidente des Verts genevois), Jean-Daniel Maire (vice-président du conseil général du Jura – PS), Guillaume Mathelier (premier secrétaire du PS de Haute-Savoie), Rachel Mazuir (président du conseil général de l’Ain – PS), Jean-Gabriel Nast (président du Parc naturel régional du Haut-Jura – UMP), le PCF de l’Ain, André Philippon (vice-président du conseil général de l’Ain – PS), Michelle Rivasi (députée européenne – EELV), Michel Rivat (conseiller général du canton de Brénod, maire de Champdor – socialiste), Hervé Leroy, maire de Lantenay, Alain Balland, maire de Corcelles, Hervé Ozil, maire de Lagorce (Ardèche),….

Nantua 16 mars 2013 TLes élus ont été invités à maintenir la pression en sollicitant ces prochains jours une audience auprès de Jean-Marc Ayrault, « parce qu’en matière d’arbitrage, le Ministère de l’économie l’emporte toujours sur le Ministère de l’environnement ».

Une association des élus du territoire du permis des Moussières doit voir le jour.

Le rassemblement s’est achevé avec la lecture d’un message adressé par les collectifs du Nord de la Loire aux manifestants de Nantua.

Le combat continue.

Communiqué

Nantua 16 MARS 2013 ManifestationLes collectifs citoyens ont pris connaissance de la demande de renouvellement du permis des Moussières déposée par la compagnie Celtique Energie au mois de novembre 2012 et jugée recevable depuis le 3 décembre 2012. Ils s’opposent à ce que l’Etat accorde un renouvellement de l’autorisation de recherche d’hydrocarbures alors qu’aucuns travaux n’ont pu démarrer depuis 2008.

Avant qu’il ne soit trop tard, ils en appellent au bon sens de l’administration et du pouvoir politique afin de cette demande ne soit pas accordée, qu’il soit mis fin au permis de Gex de la même manière et que les demandes de permis de recherche d’hydrocarbure de Blyes (gaz de schiste) et de Gex-Sud ne soient pas accordées.

Union sacrée entre la population et ses représentants de tous bords politiques contre ces projets

Les collectifs citoyens et associations qui luttent depuis plus de deux ans contre ces projets d’exploitation de ressources fossiles saluent le positionnement clair des représentants locaux, de la majorité du conseil général, de parlementaires de l’opposition comme de la majorité ainsi que d’élus régionaux et européens. Ce front pour la protection des territoires, des ressources en eau, de l’activité paysanne et touristique a pris une telle importance que la sous préfète de Nantua a exprimé le souhait de rencontrer une délégation citoyenne le jour de la manifestation.

La garantie contre la pollution n’existe pas, les emplois durables, ce n’est qu’un conte de fée

Dans de récentes déclarations, le gérant de la société Celtique Energie en France prétendait que la compagnie était assurée contre des risques de pollutions dans le cadre de ses travaux ! Une telle affirmation reflète le manque de considération qu’apporte cette société à la population qui sait parfaitement qu’aucune compagnie d’assurance ne peut offrir de telle garanties. Le titulaire de ce permis de recherche pétrolière tente par tous les moyens d’amadouer les habitants et leurs représentants en leur faisant miroiter de mirifiques redevances, le développement d’une activité économique et d’emplois, alors qu’il est clair que ces promesses ne peuvent évidemment pas être tenues tant une telle activité est éphémère. Les entreprises de forage et de stimulation du puits qui interviendraient, viendraient avec leurs équipes de techniciens spécialisés. Aucun emploi ne sera créé, sauf peut-être dans le domaine du transport des déblais pour les quelques mois que dureront les travaux de forage. Ce qui ne représente rien en comparaison des emplois existant dans le tourisme, les  productions agricoles, les appellations contrôlées et l’eau de source (Les Neyrolles à Nantua ), tous menacés par un accident industriel…Sans compter la dévaluation du prix du foncier…

L’utilisation de l’eau, le mensonge continue

La compagnie Celtique appuyée par le cabinet Antéa tente de faire croire que l’évolution des techniques mettrait à l’abri l’entrepreneur des risques engendrés par les forages sur les aquifères circulant dans cette zone karstique que constitue le territoire visé par le pétrolier alors que le risque persiste. Aucune assurance de ce type n’existe bien évidemment. Pire, nulle part n’est fait mention publiquement de la technique d’injection d’eau nécessaire à la mise en pression du « réservoir » de la Chandelière Nord que Celtique souhaite explorer à partir des communes de Lantenay ou de Corcelles. Pomper encore de l’eau dans les réserves locales pour faire sortir le pétrole ? De qui se moque-t-on ? Pourquoi dissimuler cet aspect technique fondamental de l’exploration de ce réservoir d’huile ?

Ce que cherche vraiment la Celtique Energie Petroleum

La Celtique Energie Petroleum dit ne s’intéresser au pétrole conventionnel uniquement parce  que la fracturation hydraulique est illégale actuellement en France, depuis la loi de juillet 2011. Lors de la demande initiale (mars 2008) l’objectif visé était pourtant bien «les hydrocarbures de roches mères » (pétrole, huile et gaz dits « de schiste »).

Dans sa demande de renouvellement déposée en octobre 2012, l’entreprise vise des hydrocarbures « conventionnels  » dans des couches géologiques qui correspondent aux couches des hydrocarbures non conventionnels.

Espère t-elle seulement un changement de politique de la part du gouvernement?

Pour les collectifs, il est urgent que l’Etat se préoccupe des recherches d’énergies renouvelables « propres » et non de celles des hydrocarbures qui mettent en danger nos ressources en eau, l’activité touristique et agricole vitales sur les zones des permis de forages des Moussières, de Gex et de Blyes, et ne résoudront en rien le passage à une transition énergétique décarbonée, inéluctable et urgente !

Journée régionale d’opposition à Nantua le samedi 16 mars avec manifestation à partir de 14h00
  • Rassemblement sur l’Esplanade du Lac à partir de 14 heures : prise de paroles puis cortège à travers la ville.
  • 15 h 30 : délégation à la sous-préfecture d’élus et de membres des Collectifs.
  • Retour à l’Esplanade du Lac : prise de paroles des corporations professionnelles, des associations, des politiques.

Info covoiturage voir ici

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Des Gaz de schiste propres, puisqu’on vous le dit !