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(!) Info minute – Revue de Presse

Traduit par nos soins d’après l’article de Ben Bryant publié le 02.12.2014 sur le site du journal Vice News

D’après les courriels obtenus par le journal VICE News, le seul puits de gaz de schiste ayant subi une fracturation hydraulique au Royaume-Uni a connu « une défaillance de structure». Cet accident n’avait fait l’objet d’aucune déclaration pendant six mois.

fracking-equipment gaz de schisteLes dégâts découverts plus tôt cette année sur le site de Preese Hall dans la Lancashire se limitent à l’intérieur du puits. Il n’existe actuellement aucune preuve que cela ait causé des fuites de méthane ou de fluides dans l’atmosphère ou dans la formation rocheuse environnante. Cependant, depuis que cette information a été rendue publique, elle a suscité des réactions pour que le Royaume-Uni reconsidère son industrie naissante de la fracturation hydraulique.

Caroline Lucas élue du parti vert a renouvelé son appel pour que le Royaume-Uni abandonne la fracturation. Elle a déclaré à VICE News que ces révélations « jettent de sérieux doutes » sur les assurances données par le gouvernement sur la sécurité [de la fracturation hydraulique].

Une série de courriels échangés en Avril 2014 entre le Health and Safety Executive (HSE) – l’organisme public responsable de la surveillance de l’intégrité des puits- et la compagnie Cuadrilla Resources et communiqués en vertu de la loi sur la liberté de l’information, détaille ce que des ingénieurs ont décrit à VICE News comme une perte d’intégrité du puits de forage, laquelle a nécessité la mise en œuvre de mesures spécifiques.

Une défaillance d’’intégrité sur un puits peut être grave. Elle peut causer des fuites de gaz ou de fluides de fracturation. Dans ce cas, les e-mails montrent qu’il ya eu une fuite de gaz dans le puits; Cependant, il n’y a aucune preuve de fuites à l’extérieur du tubage de production ni dans le milieu environnant.

La compagnie Cuadrilla a nié que les courriels parlaient d’une perte d’intégrité du puits de forage. Toutefois, trois ingénieurs indépendants consultés par VICE News ont confirmé que les courriels démontrent que l’intégrité du puits a bien été affectée. De son côté un porte-parole du HSE a admis qu’ils pouvaient être interprétés comme tel.

Également consulté par VICE News, Anthony Ingraffea, professeur de génie émérite, enseignant et chercheur à l’Université Cornell, a déclaré qu’ »Il est tout à fait évident que le langage utilisé [dans les courriels entre le HSE et Cuadrilla] indique qu’il y avait effectivement une perte d’intégrité du puits de forage suivie par des tentatives d’y remédier.  » Avant d’ajouter que « chaque échec concernant l’intégrité d’un puits est un cas particulier en termes d’impact environnemental, puisqu’il y a tellement de facteurs à considérer. »

Pour John Bissett, leader de la discipline en matière de construction de puits à l’Université Robert Gordon, « Il est tout à fait clair que l’intégrité du puits a été atteinte, techniquement. Seule l’ampleur de cet échec peut prêter à discussion. » Par ailleurs cet échec est « potentiellement important pour tout les puits futurs planifiés ainsi que les activités de fracturation ».

Quant à Mike Hill, ingénieur agréé indépendant basé dans le Lancashire, il déclare que «l’échec de l’intégrité» peut signifier une fuite à l’extérieur du puits ou celle contenue dans le puits. Toute défaillance dans l’intégrité du puits comporte un risque avéré et très sérieux d’aller dans les formations rocheuses. Tout dépend où est situé la fuite ».

Incidence des séismes sur la structure des puits

Le site de Preese Hall où ont été pratiqués le forage et la fracturation n’est plus opérationnel. Une décision avait déjà été prise d’abandonner le puits en Décembre 2013 après deux tremblements de terre en 2011. Les scientifiqufrack free lancashirees pensent que ces séismes ont été causés par la fracturation sur le site. Les tremblements de terre ont provoqué une déformation dans le tubage du puits – un accident moins grave qu’une défaillance dans l’intégrité du puits. Après l’incident, Cuadrilla avait été réprimandé pour ne pas avoir à admis son importance et pour avoir omis de signaler durant six mois l’incident au ministère de l’énergie et du changement climatique.

L’année dernière, selon The Guardian, Charles Hendry, alors ministre de l’énergie, avait déclaré dans une lettre à la compagnie que l’«échec» avait mis en lumière les « faiblesses dans la performance de Cuadrilla en tant que titulaire [du permis] « 

Aucune fracturation hydraulique n’a eu lieu depuis les tremblements de terre; Toutefois, un rapport sur les incidents publiés en Juin 2012 par la Royal Academy and Royal Society of Engineering a conclu que le risque était minime. En janvier 2014, l’Union européenne a approuvé la pratique de la fracturation hydraulique sous certaines conditions.

Même avec une réglementation forte les problèmes sont incontournables

Le boom de la fracturation hydraulique aux États-Unis a entraîné la production de gaz à un niveau jamais connu avant. Cependant, les scientifiques ont exprimé leurs préoccupations concernant les risques potentiels pour la santé ainsi que la sécurité pour les personnes vivant à proximité des sites de fracturation.

Vendredi dernier, un rapport commandé par le gouvernement britannique [voir ici sur notre site] au conseiller scientifique en chef du Royaume-Uni, Mark Walport, a comparé les risques de fracturation à ceux posés par le thalidomide, le tabac et l’amiante. Le rapport indique que la fracturation hydraulique offre sans doute un exemple contemporain « de ces trajectoires d’innovation qui se sont révélées plus tard être problématiques. »

Un porte-parole de l’Agence de l’Environnement a déclaré à VICE News qu’ «il n’y a pas de fuite de fluide incontrôlée dans le puits de Preese Hall , et [qu’] il n’existe aucune preuve à ce jour que le gaz se soit échappé dans l’environnement. Le gaz est contenu par la structure de la tête de puits. La surveillance des eaux souterraines est toujours en place sur le site » « .

Pour Lucas, membre du Parti Vert au Parlement « La machine de propagande du gouvernement a tourné à plein pour convaincre les gens d’ignorer les risques environnementaux et sanitaires de la fracturation hydraulique. Mais ces nouvelles révélations jettent un sérieux doute sur leurs tentatives de rassurer l’opinion».

«Les ministres affirment que les fuites de gaz et de fluide de fracturation qui ont affecté la réputation de l’industrie du fracking aux États-Unis, ça ne peut pas se produire ici à cause de la forte réglementation. Mais à présent il semble qu’avant même que la fracturation hydraulique soit mise en œuvre de manière significative, il y a eu des problèmes avec le tubage du puits, et des experts indépendants disent que l’intégrité du puits a été affectée.

« En fin de compte, quelque soit le niveau de surveillance, rien ne peut rendre la fracturation hydraulique sure. La seule chose sûre et responsable avec le gaz de schiste, c’est de le laisser dans le sous-sol.« 

(!) Info minute – Revue de Presse

Depuis le 21 novembre 2013, nos voisins et amis Suisses du Collectif Val-de-Travers publient dans le Courrier du Val-de-Travers Hebdo, une information sur le projet de forage de Noiraigue. Il nous semble tout à fait opportun de faire la chambre d’écho et d’offrir à nos lecteurs la possibilité de lire cette analyse tant elle est pertinente. Après les cinq premiers articles publiés ici depuis le 13 janvier 2014, voici le sixième épisode.

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6. Objectif officiel: grès du Buntsandstein

Nous avons entamé il y déjà quelques jours une descente virtuelle dans le sous-sol de Noiraigue, sur la base des données publiques des promoteurs du forage. Après avoir mis en évidence plusieurs dangers manifestes pour les eaux potables du canton, nous nous sommes arrêtés dans les schistes du Toarcien, à 600 mètres de profondeur. Remettons la foreuse en route, et voyons ce que la section suivante du forage nous réserverait.

L’objectif affiché des promoteurs est d’atteindre les grès poreux et perméables du Buntsandstein, supposés contenir d’éventuels hydrocarbures. Pour y arriver, la foreuse va devoir perforer 1600 mètres supplémentaires de roches. L’outil de forage, appelé trépan, se trouvera alors à environ 2200 mètres sous la surface. Dans sa descente, il traversera tout le Toarcien et le reste du Lias, puis le Trias (voir fig.7). Ce dernier est un empilement rocheux complexe d’environ 1200 mètres d’épaisseur, n’affleurant pas en surface dans notre région. Il est essentiellement constitué de marnes et de roches évaporitiques (dolomies, gypses/anhydrite et sel). Ayant largement contribué à la formation de la chaîne du Jura, la succession ainsi que l’état de déformation de ses couches sont difficilement prévisibles. Qu’à cela ne tienne! La foreuse est en marche.

Le cauchemar des boues de forage

Les boues de forage ont de nombreuses fonctions. Par leur circulation contrôlée (surface à  fond du trou à  surface), elles ramènent constamment à nos yeux les débris arrachés au massif rocheux par le trépan en profondeur. Les foreurs font évoluer la composition des boues au fur et à mesure des roches traversées. Dans le rapport technique hydrogéologique (RTH) des promoteurs, pour en améliorer la performance au niveau de la section intermédiaire qui nous occupe, les boues se verront complétées, dans un premier temps, par des polymères… Ce sont des additifs chimiques. Il en existe une multitude, dont certains cocktails sont d’ailleurs brevetés et leur composition tenue secrète. Leur innocuité, que ce soit à court ou long terme reste à démontrer en cas de migration –de notre point de vue, absolument inadmissible –dans nos aquifères! Dans un second temps, dès que la tête de forage passera l’épaule dans le Trias, des roches salines seront rencontrées. Les boues utilisées jusqu’à présent devront alors être remplacées par un système saturé en sel, contenant tout autant d’additifs!

Une facture salée?

Petit rappel : le Toarcien n’est toujours pas tubé et il vient de subir un test de fracturation hydraulique. De surcroît, juste au-dessus, la couche inférieure du Dogger (l’Aalénien) est connue comme étant fortement fracturée dans la région de Neuchâtel. Il est plausible qu’elle le soit également à Noiraigue. Autrement dit, Toarcien et Aalénien se comporteront-ils comme des éponges au contact avec les boues?

Vous l’aurez compris : l’infiltration potentielle et insidieuse de boues de forages «polymérisées » et/ou fortement salées dans le Toarcien, se propageant dans l’Aalénien, en direction de l’aquifère du Dogger ne présage rien de bon pour nos eaux souterraines!

Un train de retard…

Admettons qu’aucun accident majeur ne soit survenu jusque-là: ouf! Nous voilà enfin à 2200 mètres sous la surface, dans les grés bigarrés du Buntsandstein! L’ensemble des tiges au bout duquel se trouve le trépan peut être retiré. C’est ce moment-là qu’ont choisi les promoteurs notamment pour contrôler la cimentation du puits… supérieur!

Ce test leur permet de vérifier la qualité effective de l’isolement hydraulique des couches aquifères du Dogger, 1600 mètres plus haut! On croit rêver: il faut attendre que la tête de forage soit arrivée dans le Buntsandstein pour voir se réaliser ce test d’adhérence de la cimentation au tubage au niveau de l’aquifère du Dogger!

Une parfaite cimentation est pourtant indispensable pour éviter, au moins à court terme, une migration ascendante de fluides dans l’espace annulaire entre la roche et le tubage, en direction de nos aquifères. Par fluides, il faut entendre: fluides et boues de forage, hydrocarbures, hydrogène sulfuré, eaux fortement salées d’aquifères plus profonds, etc.

Il eut été nettement plus responsable (mais plus coûteux pour les promoteurs) de prévoir la possibilité de défauts de cimentation au niveau de l’aquifère du Dogger, avec mesures correctives, et ce, avant de poursuivre vers le Buntsandstein! Soit dit en passant, au vu de tous les éléments plaidant en défaveur de ce projet, cela ne le rendrait en rien plus acceptable si les promoteurs revoyaient leur copie…

Revenons à nos moutons

Le temps est venu de placer un tubage en acier sur cette longue section fraîchement forée, en partie dans des roches salifères et sulfatées. Il convient ensuite de cimenter ce tubage sur environ 2200 mètres de longueur, entre le sommet du Buntsandstein et la surface. Cette

opération n’est de loin pas une mince affaire… Bref, si nous mentionnions tous les risques possibles, nous ne nous en sortirions plus! Considérons donc ces opérations comme réalisées sans incident important ou disqualifiant. Sur cette base, nous poursuivrons la prochaine fois pour atteindre, finalement, le fond du trou!

Au plaisir de vous retrouver. Belle semaine à vous.

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roulette russeDepuis le 21 novembre 2013, nos voisins et amis Suisses du Collectif Val-de-Travers publient dans le Courrier du Val-de-Travers Hebdo, une information sur le projet de forage de Noiraigue. Il nous semble tout à fait opportun de faire la chambre d’écho et d’offrir à nos lecteurs la possibilité de lire cette analyse tant elle est pertinente. Après les trois premiers articles publiés ici le 13 janvier 2014, voici le quatrième épisode.

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4. Forer à Noiraigue, c’est jouer à la roulette russe !

Nous avons posé le cadre ces deux dernières semaines, en présentant la géologie de la région et les écoulements souterrains complexes qui s’y déroulent. Tentons à présent de décrypter certaines étapes techniques particulièrement sensibles de ce forage profond à but d’hydrocarbures, tel qu’il est projeté. Nous nous référons pour ce faire à des éléments à disposition de chacun, à savoir les panneaux de l’exposition publique présentée par les promoteurs en août et le Rapport Technique Hydrogéologique (RTH), disponible sur leur site internet.

Les éléments apportés dans cet article et ceux développés la semaine prochaine visent à démontrer qu’il est absolument inadmissible de procéder à un forage profond, ne serait-ce qu’exploratoire, dans le bassin d’alimentation des captages des Gorges de l’Areuse.

Quid des risques?

Les promoteurs se gardent bien de nier l’existence de risques autour de ce forage. Au niveau de la méthode de forage planifiée, et uniquement de ce point de vue, ils considèrent les risques comme « acceptables ». Au niveau des impacts sur les eaux souterraines, les risques sont qualifiés de « négligeables ».

Ils se basent sur trois études complémentaires qui, malgré l’enjeu considérable de ce projet pour tous les citoyens neuchâtelois, n’ont pas été rendues publiques!

Un chantier plus grand qu’un terrain de football

Les opérations commencent par la préparation d’une surface de 120 x 75 m. La terre végétale est enlevée et le sol drapé d’une membrane textile. Une épaisseur de 30 à 50 cm de calcaire concassé, représentant une masse d’environ 5400 tonnes, y est ajoutée. Cela constitue une surcharge locale conséquente.

En cas d’inondation?

Même dans des conditions favorables, toute opération de forage profond est déjà délicate et sujette à des imprévus, incidents, voire à des accidents. Le projet de forage dénommé « Le Cygne Blanc 1 » (LCB1) est quant à lui planifié à quelques encablures de l’Areuse, sur des sédiments lacustres et alluvionnaires abritant une nappe phréatique. Le sol, étant formé de sédiments non consolidés, a une portance qui laisse parfois à désirer. Les Vallonniers le savent bien: c’est la raison pour laquelle certaines maisons ont tendance à pencher méchamment, notamment à Travers et à Noiraigue.

Mais ce n’est pas tout: à cela s’ajoute la possibilité d’une crue de l’Areuse, entraînant son débordement et bien sûr, une montée des eaux de la nappe. D’ailleurs, au niveau du danger d’inondation, le lieu du forage se trouve en zone de « danger résiduel » sur la carte neuchâteloise des dangers naturels. Une fois la foreuse en action, que se passerait-il en cas de crue extrême de l’Areuse, et donc d’inondation majeure?

La combinaison entre un sol à faible portance d’une part, la proximité de l’Areuse et d’une nappe superficielle à la merci d’une inondation imprévisible, de l’autre… bonjour les dégâts ! Et même si une digue était prévue, encore faudrait-il pouvoir la rendre étanche sur le pourtour du chantier, pour qu’elle soit efficace. Beau défi.

Déroulement du forage

Val Travers Fig7Le premier objectif est d’atteindre le rocher, situé à une centaine de mètres de profondeur. Vu la présence des sédiments non consolidés, un tube conducteur en acier d’un diamètre d’environ 50 cm doit d’abord être enfoncé.

Arrivé au rocher, une puissante foreuse entre alors en action. A l’aide de « boues de forage » constituées d’eau, d’argiles et d’additifs chimiques, une première section est forée jusqu’à environ 600 m de profondeur, pour atteindre le Toarcien (voir Fig.7 plus haut).

D’après le rapport de synthèse (RTH), les couches karstiques du Malm sont supposées absentes à l’endroit précis du forage. Ceci explique pourquoi les premiers rochers calcaires rencontrés par l’outil de forage seraient ceux du Dogger, abritant également un aquifère sensible. Durant le forage de cette zone, si des cavités karstiques sont rencontrées conduits, grottes, gouffres, etc.), des pertes importantes de « boues » se produiraient, par écoulement dans ces espaces, à l’image d’une hémorragie interne. Il s’agit là d’un risque majeur et malheureusement non prévisible.

La cimentation, une épée de Damoclès

Une fois le Toarcien atteint, les foreurs ressortent les tiges portant l’outil « grignotant » la roche et mettent en place un tube en acier dans le trou. Ils procèdent ensuite à une cimentation destinée à assurer l’étanchéité du puits le long de l’aquifère du Dogger. Un ciment relativement liquide est injecté au fond du forage, de sorte qu’il remonte dans un espace de quelques centimètres, entre le rocher et la paroi extérieure du tube en acier. Au même titre

que durant le forage avec des pertes de boues potentielles dans le karst, du ciment peut également s’échapper durant la remontée. Si c’était le cas, la cimentation serait alors incomplète et une parfaite étanchéité ne serait pas garantie. De tels défauts de cimentation n’étant pas rares, il s’agit d’une phase cruciale et critique de ce forage exploratoire.

Un test ambigu

Si tant est que ces délicates opérations réussissent, les promoteurs envisagent alors de réaliser un essai de pression censé confirmer la bonne qualité de la cimentation. Par ailleurs, ce test mesurerait la pression requise pour fracturer la roche, en faisant recours à un procédé de fracturation hydraulique. Alors même que le ciment se sera à peine consolidé, cette pratique serait à nos yeux pour le moins osée dans le contexte donné !

Au plaisir de vous retrouver dans deux jours pour la suite de ce périlleux voyage dans le sous-sol de notre belle région !

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