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(!) Info minute – Revue de Presse

Article publié sur Ecowatch le 13 mars, 2014 – Titre original «200+ Groups Tell Congress and Obama : Reject Fast-Tracking Exports of Fracked Gas Overseas(1)»

USA export hydrocarbures et charbonSuite à une tentative faite par l’Administration Obama et John Bohener, Président de la Chambre des Représentants, d’accélérer les exportations de gaz naturel pour faire pression sur la Russie (dans le contexte des tensions croissantes entre le pays et l’Ukraine), «  Americans against Fracking(2) » et d’autres groupes et associations ont demandé au Président Obama, à John Kerry, Secrétaire d’Etat et au Congrès des USA de rejeter les projets visant à exporter le gaz naturel liquéfié (GNL) vers l’étranger.

Puisque l’exportation du pétrole et du gaz ne peut qu’accélérer le rythme de la fracturation hydraulique aux USA, plus de 200 groupes ont signé cette lettre qui exhorte les législateurs de protéger la population américaine , leurs économies et leurs ressources vitales de la fracturation hydraulique.

Wenonah Hauter, Directrice exécutive de «Food and Water Watch» déclare: «Ça n’est pas à ExxonMobil et aux autres géants du pétrole et du gaz de décider de notre politique étrangère. Nous ne pouvons sacrifier la population ici aux USA pour des objectifs illusoires de politique étrangère sur le court terme. Nous demandons solennellement au Congrès et à l’Administration Obama  de refuser les exportations de pétrole et de gaz».

Stop LNG exportLes exportations de pétrole et de gaz vers l’étranger entraineraient inévitablement une augmentation du prix du gaz naturel pour les consommateurs  américains et augmenteraient encore le rythme des forages et de la fracturation hydraulique, d’après une analyse faite par « Food and Water Watch ». De plus,  la construction des infrastructures nécessaires à l’extraction puis l’exportation du gaz naturel représente des investissements énormes.

Or on s’attend à ce que les ressources en «tight oil» aux USA n’excèdent pas sept ans, et cela seulement si l’autorisation de forer et de fracturer sans limites est accordée à l’industrie du pétrole et du gaz. D’après les estimations de « Food and Water Watch », si la consommation domestique de gaz naturel reste constante et au niveau de consommation de l’année 2010, les ressources américaines n’excèderont pas 22 ans.

La fracturation hydraulique a un impact important sur l’environnement, l’économie et la santé publique. En plus de polluer les ressources en eau, le processus laisse également échapper du méthane dans l’atmosphère. Le méthane, puissant gaz à effet de serre, est au moins 25 fois plus puissant que le CO2 sur 100 ans, et sur 20 ans, cause entre 79 et 105 fois plus de réchauffement que le CO2. La «National Oceanographic and Atmospheric Administration» a trouvé que l’importance des fuites de méthane dans au moins deux champs gaziers en cours d’exploitation était très supérieure à l’estimation actuelle faite par le «US Greenhouse Gas Inventory»  (préparé par l’Agence américaine de Protection de l’environnement).

Pour Jesse Bacon du groupe «Environmental Action» : «L’accélération de la fracturation hydraulique pour exporter le pétrole et le gaz à l’étranger ne fera qu’exacerber le changement climatique. Les combustibles fossiles constituent une forme d’énergie polluante et de court terme. Ils ne devraient pas intervenir dans l’approvisionnement en énergie de notre planète,  ni dans notre politique étrangère».

Dans un récent bilan effectué par le Département de la Défense des États-Unis, le changement climatique est classé comme une menace  importante et croissante pour la sécurité. Plusieurs allusions au changement climatique figurent dans ce bilan qui indique que «les pressions exercées par le changement climatique  auront un effet sur la compétition pour les ressources, tout en imposant des charges supplémentaires sur les économies, les sociétés ainsi que les institutions gouvernementales partout dans le monde». 

Il est également expliqué dans cette analyse produite par l’administration militaire américaine que «ces effets constituent des multiplicateurs de menaces qui aggraveront les facteurs de tension à l’étranger, tels que la pauvreté, la dégradation environnementale, l’instabilité politique et les tensions sociales – conditions qui peuvent favoriser les activités terroristes et autres formes de violence».

Pour Russell Greene du groupe «Progressive Democrats of America» «le Président Obama et le Secrétaire d’Etat John Kerry devraient défendre les intérêts des américains, non les intérêts de l’industrie du pétrole et du gaz. Il faut qu’ils soient forts et, dans leur prise en charge de cette délicate situation diplomatique, ils ne doivent pas céder à la pression exercée par l’industrie du pétrole et du gaz».

D’après la Traduction effectuée par Maureen Johnson que nous remercions

(1) Plus de 200 groupes disent au Congrès et à Obama : N’accélérez pas les exportations de gaz extrait par la fracturation hydraulique vers l’étranger.
(2) Les américains opposés au « fracking »(fracturation hydraulique)

19 octobre Global Frackdown – Journée Mondiale contre le fracking      (!) Info minute – Revue de Presse

Des dindons prennent le beffroi

Mises à jour de la situation en continu (photos à venir) :  http://www.aldeah.org/fr/stop-forages-schiste

jouarre-22/09/2013. Depuis 06h53 ce matin, 30 personnes du collectif des Dindons de la farce occupent la plateforme pétrolière de la Petite Brosse à Jouarre (Seine-et-Marne). Nous avons escaladé la tour de forage, nous y sommes enchaînés, avons déployé des banderoles et entendons y rester. Par cette action résolue, nous souhaitons attirer l’attention du public et des médias sur la farce qui se déroule sous nos yeux et dont nous refusons d’être les dindons.

La plateforme occupée est celle de la compagnie états-unienne HESS Oil, l’entreprise qui cette dernière année a réalisé plusieurs forages préparatoires sur des permis de recherche d’hydrocarbures officiellement déclarés comme portant sur l’huile de schiste[1]. Il est de notoriété publique que l’huile de schiste est impossible à extraire sans recourir à une fracturation et qu’aujourd’hui seule la technique de fracturation hydraulique présente les conditions de rentabilité jugées satisfaisantes par les pétroliers.

Pourquoi  HESS Oil avance dans ses travaux alors qu’une loi (Loi n° 2011-835 du 13 juillet 2011 ) lui interdit de passer à l’acte ? Pourquoi cherche-t-elle des hydrocarbures qu’elle ne pourrait pas exploiter ? Difficile d’imaginer qu’un industriel entreprenne ces opérations coûteuses (12 millions d’euros par forage, soit plusieurs dizaines de millions d’euros par permis) sans attendre un possible retour sur investissement. Alors, pourquoi ? Spéculation?  Ou bien les dirigeants d’HESS Oil sont-ils si sûrs que l’interdiction sera levée comme le laisse craindre la Question Prioritaire de Constitutionnalité déposée par la compagne texane Schuepbach qui cherche à invalider la loi du 13 juillet (la décision du Conseil Constitutionnel sera rendue début octobre) ? Espèrent-ils, aussi, qu’à force de lobbying, un miracle ne rende les dangers de la fracturation hydraulique « socialement acceptables » jusqu’à ce que les dégâts, irréversibles, ne commencent à apparaître?

jouarre 22 09 2013 13Les sites forés sont prêts pour la suite des opérations. Après en avoir terminé avec Jouarre, la foreuse HH300 de la COFOR (filiale de Vinci), utilisée par HESS Oil et conçue pour forer dans les schistes, partira sur une autre plateforme, probablement celle de Fonteney-de-Bossery (10 Aube), site qui offre une vue plongeante sur la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine, à moins de 110 km de Paris, en bord de Seine.

Alors cette foreuse, pour l’instant, nous la gardons. Pour mettre en lumière la farce en cours. Pour rappeler au Président Hollande – qui déclarait qu’il n’y aurait pas d’exploration d’hydrocarbures non conventionnels en France – de tenir sa parole. Pour que la Conférence environnementale en cours ne soit pas un nouveau catalogue d’intentions. Pour exiger la fin des forages exploratoires visant le gaz et le pétrole de schiste, de houille et l’huile lourde, l’abrogation de tous les permis de recherche portant sur ces hydrocarbures, le rejet de toutes les demandes de permis en cours d’instruction, l’abandon de tous les projets similaires et un ferme engagement pour une vraie transition énergétique et écologique.

Parce que la poursuite de ces travaux est une preuve flagrante des promesses non tenues ;  
parce que les lobbies pétro-gaziers sont résolus à avancer dans l’exploration et l’exploitation des sources d’énergie « extrêmes » en France, dans le total mépris du refus de la population ; pour défendre notre eau et notre air, notre santé, la beauté de nos paysages, les alternatives écologiques et une vision du monde régi par d’autres rêves que le profit : NON AUX HYDROCARBURES DE SCHISTE NI DE HOUILLE, NI AUJOURD’HUI, NI DEMAIN, NI ICI, NI AILLEURS

 Contacts presse :

Collectif des Dindons de la Farce :Estelle Tardy : 0652621368Julien Renault : 0675605934 Collectifs locaux (non parties prenantes dans l’action) :Collectif du Pays fertois, Isabelle Lévy : 0663040519Permanence du Collectif Ile-de-France : 0622447428

Suivre en direct : http://www.aldeah.org/fr/stop-forages-schiste


[1] “Les hydrocarbures de roche-mère en France”, rapport provisoire du CGIET et du CGEDD, février 2012, p.13 et annexe 3

EDIT 22/09/2013 10h00; Des encouragements viennent de partout et notamment , Angleterre, Pays-Bas, USA.
Un encouragement de Josh Fox qui était à Jouarre il y a moins d’un mois.

JF to Jouarre

Courte video des Dindons de la Farce sur l’occupation de la plateforme et de la tour de forage

Josh Fox (réalisateur du film Gasland) en Rhône-Alpes le 6 septembre 2013  (!) info minute revue de presse

COMMUNICATION DU COLLECTIF 07 (Source)

image

Nous attendions tous le fameux rapport d’expertise concernant le permis de recherche du « Bassin d’Alès ». Il fallait s’en douter, il préconise bien évidemment une étude sismique.
Ce rapport sera remis officiellement aux maires et délégués des communes concernées le 30 août en préfecture du Gard.

L’instruction de déclaration d’ouverture des travaux pour la mise en oeuvre d’une campagne de mesures sismiques par MouvOil SA a été suspendue à la demande de Madame la Ministre de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie dans l’attente d’une expertise indépendante sur le programme de recherches proposé par cette société. Ce qui nous laisse à penser que la reprise de l’instruction ne va, hélas, pas tarder à reprendre. Les camions simisques risquent donc de faire leur apparition à l’automne.

LE COLLECTIF 07 RAPPELLE qu’il ne s’oppose pas seulement à l’exploration et à l’exploitation des huiles et gaz de roche mère mais aussi à la fracturation hydraulique ainsi qu’à l’exploration et l’exploitation d’hydrocarbures nécessitant une STIMULATION quelle qu’elle soit !!!
Ce qui est le cas pour l’exploitation des huiles lourdes dont la présence est attestée dans ce rapport. L’exploitation des ces huiles lourdes peut se faire, entre autre, par injection de vapeur ou injection de solvants.

D’autre part le Collectif 07 se désolidarise totalement des conclusions de ce rapport.
En effet comment un expert peut-il conclure à une présence d’hydrocarbures non-conventionnels exploitables sans le recours à la fracturation hydraulique en ayant pour seule justification « Certains indices évoquent … pourrait en faire un réservoir potentiel. » ?
D’autant que ce même rapport ne fait réellement état que de ce que les forages précédents ont montré à savoir des huiles lourdes, considérées comme des gisements non-conventionnels, aux rendements médiocres, et inexploitables sans le recours à des formes de stimulation de la roche.

Les collectifs maintiennent leur opposition.
Les hydrocarbures réellement recherchés : huiles lourdes, gaz de houille, huiles ou gaz de schiste entraînent partout où ils sont exploités
– destruction des paysages,
– ruine de l’agriculture
– pollution et raréfaction de l’eau
– risques pour la santé.

Voir l’ensemble des documents sur le site de collectif 07

RÉSUMÉ EXTRAIT DU RAPPORT D’EXPERTISE (p.1 et 2 du rapport)

Permis Exclusif de Recherche d’Hydrocarbures  » Bassin d’Alès  »
Société MouvOil SA

Expertise réalisée à la demande de Madame la Ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, diligentée par M le Préfet du Gard

Jean-Paul Déroin
Professeur de géologie à l’Université de Reims Champagne-Ardenne
Juin 2013

Une expertise géologique indépendante a été sollicitée dans le but :
– d’identifier les différents niveaux géologiques susceptibles de contenir des hydrocarbures (dans le bassin d’Alès),
– d’évaluer la pertinence du programme de recherches proposé par la Société MouvOil et définir si d’éventuels hydrocarbures pourraient être exploités sans recourir à la fracturation hydraulique.

L’étude du contexte géologique et de l’historique de l’exploration dans le bassin d’Alès depuis 65 ans indique la présence d’hydrocarbures, principalement sous forme liquide mais parfois aussi gazeuse.

Ces hydrocarbures ont été reconnus dans au moins quatre niveaux asphaltiques des terrains tertiaires. Les sondages de Saint-Jean-de-Maruéjols-et-Avéjan (MAR-1, 2, 4, 5, 7, 8, 9), Lussan (LU-2) et de Salindres (SD-101) qui ont recoupé des niveaux à hydrocarbures entre 400 et 1100 m de profondeur sont à l’appui de cette information.

Certains indices évoquent aussi l’existence de niveaux à hydrocarbures dans le Crétacé supérieur dont la nature partiellement gréseuse pourrait en faire un réservoir potentiel.

Ces hydrocarbures peuvent être exploités sans recourir à la fracuration hydraulique.

1300 tonnes de ces hydrocarbures de type huile lourde, riche en soufre, ont été produites entre 1949 et 1952 dans le champ de Maruéjols.

Aucun gisement important n’a, à ce jour, été reconnu, mais les données géologiques et géophysiques restent incomplètes sur la plus grande partie du bassin. Les sondages profonds sont essentiellement localisés près de Saint- Jean-de-Maruéjols.

La structure géologique est complexe. De nombreuses failles et plis affectent l’agencement des terrains. Il existe d’importantes variations d’épaisseur et de nature des roches.

Il n’existe pas d’autres ressources conventionnelles contingentes dans l’emprise des 1500-2400 m de profondeur avancée par MouvOil SA pour ses forages exploratoires.

Dans l’étendue du permis de recherche, il existe également deux niveaux renfermant des hydrocarbures non conventionnels (roche-mère). Il s’agit principalement des schistes houillers qui sont potentiellement producteurs de gaz de houille.
Un second niveau est constitué des schistes-carton potentiellement producteur de gaz de schiste dans le bassin du Sud-Est.
Leur extension et épaisseur paraissent limitées dans le secteur d’Alès.

La campagne de sismique réflexion projetée par la Société MouvOil est nécessaire à la meilleure connaissance géologique du secteur. Cette campagne devra normalement être étalonnée sur au moins un nouveau sondage (non prévu à ce stade) et calée sur les sondages existants. Dans l’attente de la campagne d’exploration sismique, aucune information précise ne peut être fournie sur un éventuel site de forage de développement.

La technique d’acquisition par camion vibrateur ne présente aucun danger pour l’environnement. Il convient de noter que les opérations géophysiques sont étroitement dépendantes de l’occupation des sols (prise en compte des récoltes et vendanges) et du climat (éviter les précipitations automnales), ce qui réduit les créneaux d’acquisition dans le calendrier.

Une attention particulière doit être portée aux eaux, qu’elles soient souterraines ou de surface. Tout forage devra veiller à ne pas mettre en communication des nappes d’eau entre elles.

Alerte!  en Pologne fil info ici           Signez la pétition           (!) Info minute revue de presse

Alors que le gouvernement s’applique à faire de jolis pas de deux avec le MEDEF, les travaux en vue de forages pour aller fouiller la roche mère à la recherche de pétrole de schiste se poursuivent dans le bassin parisien.
Comme prévu

Comme prévu par les ingénieurs généraux ayant conduit la « mission d’inspection » demandée par les ministres KosciuskoMorizet et Besson du gouvernement Fillon, la recherche d’hydrocarbures de roche mère poursuit son cours comme si de rien n’était.

Un rideau de fumée est activé régulièrement par la nouvelle équipe aux affaires depuis les présidentielles de 2012. Le Président Hollande fait des déclarations largement reprises par la presse jurant que non au grand jamais les « gaz de schiste » de son vivant de Président, en France on n’y touchera pas !  Ce gaz de schiste essentiellement logé dans le sous-sol du Sud Est de la France où une forte résistance populaire et d’élus a vu le jour depuis fin 2010. Pas de « gaz de schiste » mais le Président n’a bien évidemment pas évoqué le pétrole de schiste qui attire les convoitises de sociétés Nord Américaines dont plusieurs sont déjà engagées dans des travaux d’exploitation de pétrole conventionnel.

Le rapport de la mission d’inspection du CGEIET et du CGEDD

Il suffit pourtant d’avoir à l’esprit ce rapport (public) de la mission d’inspection qui a décrit avec force détails le processus qui conduira à la fracturation hydraulique dans le bassin parisien. Pourquoi alors stopper ce processus alors même que de nombreux élus qui s’étaient prononcés contre ces projets en sont devenus les promoteurs avec au premier chef le Ministre Montebourg qui va jusqu’à évoquer la « fracturation écologique propre» ! Ce rapport des inspecteurs indique qui sera impliqué dans la recherche de pétrole de schiste en nommant notamment la société Hess[1]. Puis en son chapitre 4 de la page 115 à la page 124 il détaille par le menu « des expérimentations (à mener) en France » et précise que « pour les huiles de schiste, c’est-à-dire pour le Bassin Parisien, le nombre de forages déjà réalisés dans le cadre de l’exploitation pétrolière ces dernières décennies, le caractère relativement régulier de la géologie, la possibilité de transposer certains résultats d’autres bassins sédimentaires relativement similaires, peuvent permettre d’aboutir à un niveau de connaissance élevé dans un délai et avec des dépenses qui paraissent accessibles ; Hess et l’Etat français sont complices dans le mensonge » et que « Pour les gaz de schiste, qui se trouvent dans des zones moins explorées, et avec des géologies plus tourmentées, l’acquisition de connaissances est plus complexe». Les détails de l’expérimentation sont couchés sur le papier et le programme est finalement résumé par un schéma en page 124.

mission inspection roche mere expérimentations Alors que la mission envisageait la nécessité d’aménagements juridiques permettant de contourner l’interdiction de la fracturation hydraulique, le récent renvoi de la question prioritaire de constitutionnalité vers le Conseil Constitutionnel laisse imaginer que si ce dernier retoque la loi de juillet 2011, l’État pourra s’engouffrer en toute liberté dans cette faille avec ses complices auxquels il a accordé des permis de recherche.

C’est pour tout cela que les habitants de Jouarre seront épaulés par d’autres citoyens venus d’autres régions de France le 3 Août pour exprimer leur refus de ses travaux. Car c’est un vrai mensonge que l’État, l’exécutif et les sociétés pétrolières soutiennent lorsqu’ils affirment qu’il n’y a pas de recherche d’hydrocarbures de roche mère. Un mensonge que de dire que les sociétés « ont adapté leur projet« . Les ressources en hydrocarbures présentes dans les gisement conventionnels sont très largement connues et leur exploitation largement engagée et ce depuis longtemps. Ce qu’il se passe actuellement dans le bassin parisien, c’est bien la mise en œuvre de la recherche de pétrole de schiste. Or une seule technique existe actuellement pour  vérifier son existence et la « rentabilité » des gisements, c’est la fracturation hydraulique. Qu’on la nomme « fracking », « stimulation » ou « massage ». Qu’elle soit exécutée dans un forage vertical ou horizontal. L’exploitation de tels gisements ne peut se faire sans stimulation, il s’agit de réserves non conventionnelles comme définies par l’OPECST (2).


[1] Page 24 « Les huiles de roche mère : (…) A l’examen des déclarations d’ouverture des travaux miniers, il apparaît que deux opérateurs se proposent de réaliser des forages « tests » de production d’huile de roche-mère à partir d’un puits vertical : Toreador Energy France et Vermilion REP. Toreador, associé aujourd’hui à la société Hess, a obtenu en octobre 2010 un arrêté préfectoral encadrant ses travaux miniers pour le forage de trois puits de recherches sur son permis de recherche dit de « Château-Thierry ». Il a déposé d’autres déclarations de travaux pour son permis de recherche de « Mairy ». Des projets de forage d’exploration sont également formés pour le permis de recherches de Leudon-en-Brie. »

(2) définition des hydrocarbures non conventionnels comme « ceux ne pouvant être  extraits  par forage, et éventuellement pompage, sans nécessiter d’autres étapes de traitement »  (selon l’Etude de faisabilité du rapport de l’OPECST relatif aux techniques alternatives à la fracturation hydraulique)

Alerte!  en Pologne fil info ici       Rassemblement JOUARRE 3 AOUT   (!) Info minute revue de presse

balcombe26 Juillet 2013, la Police du Sussex procède à 14 interpellations sur un site de forage pétrolier près du village de Balcombe. La population locale et les militants anti-fracking avaient tenté de bloquer la livraison de machines à l’aide de troncs d’arbres et d’une chaîne humaine.

Dans ce comté situé au sud de Londres, la société Cuadrilla, dirigée par l’ancien chef de BP Lord Browne, a l’intention de commencer des essais de forage de pétrole de schiste dans les jours à venir.

S. une jeune française qui vit depuis plusieurs années en Angleterre est sur place et témoigne. Ce qu’elle raconte sur la finesse des méthodes employées par la police britannique pour contrer, isoler et stigmatiser une résistance pacifique est saisissant.

« Je viens de repasser une journée à Balcombe et je crois qu’une mise à jour est nécessaire. 

Le ton change. C’est subtil, mais très puissant. Côté manifestants, c’est toujours la même ambiance hippie-éclairée. Le nombre de gens présents n’augmente pas vraiment, mais il y a beaucoup de flux – autour de la vingtaine de personnes qui campe sur place, on trouve tout le temps de nouveaux visages. Pas tellement plus de hippies, mais de plus en plus de gens plus « classe », des conservateurs (Tories), et qui viennent de plus en plus loin. 

Mais côté police, c’est différent. Les unités s’organisent pour une présence « longue » avec des camions pour leur préparer à manger et un bureau de liaison. Les agents de liaison sont maintenant en bleu clair pour être reconnus plus facilement du public. Ils font toujours leur job de « good cop[1] » qui parlemente avec la population, mais en même temps ils essaient de collecter des informations sur les manifestants, ce qui n’était pas le cas avant. Bien sûr on était toujours filmés, mais maintenant c’est procédure systématique, identification discrète des véhicules, questions amenant à divulguer notre identité etc. 

Le jeu devient de plus en plus « dirty[2]« , avec des preuves de négligence de la police, de manipulation des lois pour parvenir à leurs fins, de mensonges avérés. 

frack off uk shaleCôté arrestations, le ton a changé aussi. Maintenant, à l’arrivée des camions de Cuadrilla, beaucoup de gens se massent devant le-dit camion pour l’empêcher d’avancer. Une rangée de policiers, juste devant le capot, repousse la masse de gens lentement jusqu’à les pousser de côté juste devant l’entrée. Ils n’arrêtent personne pour « obstruction de la voie publique » ou autre chose du genre, contrairement à leurs menaces jusqu’ici. Pourquoi ? Je ne sais pas, mais la conséquence directe c’est que ceux qui se font arrêter sont toujours le même public : 2 ou 3 hippies souvent venus de Brighton (la ville hippie du coin), jeunes, un peu mal sapés et que la presse désignera comme « chômeurs » ou « artistes ». Les dizaines d’autres, plus pacifiques, n’auront pas ou peu leur nom ou leur interview dans la presse – et les citoyens ne s’aperçoivent pas qu’il y a une majorité de gens comme eux dans la manif. J’ai vu la presse interviewer des gens très intéressants et ne jamais les citer dans les articles. On voit des journalistes choqués de ce qu’ils observent mais le ton des articles est toujours fade.

Les procédures d’arrestation s’accélèrent aussi, et dans la mêlée de gens c’est impossible de suivre ce qui se passe réellement. Bien sûr il y a des témoignages disant que telle personne n’a pas été informée de ses droits ni de son chef d’accusation (ce qui est illégal), ou de violence exagérée. Mais comment le prouver ? 

Les personnes arrêtées vendredi ont été relâchées à 2 h du matin dans la ville de Crawley. Quelques courageux s’étant portés volontaires les attendaient à la sortie pour les ramener chez eux. J’ai parlé à l’un de ces « chauffeurs », qui dit que tous ces gens étaient traumatisés par leur expérience. Une dame allaitante avait été gardée des heures sans pouvoir voir son bébé. 

balcombe pic frackoffIl y a aussi des rumeurs d’infiltration de la police parmi les manifestants, jouant le rôle des provocateurs. Des histoires concernant d’autres opérations de police où des officiers auraient sciemment séduit jusqu’à avoir des enfants (!) avec des personnes uniquement pour leur mission, ainsi qu’activement aidé des personnes à des actes ensuite jugé au tribunal sont ressorties. Alors les gens commencent à douter. Parmi ceux arrêtés vendredi, certains ont été inculpés et interdits de revenir sur les lieux, d’autres pas. Évidemment, c’est suspect, vu qu’ils étaient tous assis au même endroit ! 

Alors ce qui se passe, c’est l’insidieuse perte de confiance. Ça n’est pas encore flagrant, mais c’est le poison le plus comparable à ce que Cuadrilla compte mettre dans l’eau. La peur de la police et de son pouvoir, à elle seule, est paralysante. 

Bref, voilà le changement de ton… » 


[1] Trad. : Bon flic

[2] Trad. : Sale

Edit: ce 31 Juillet 2 activistes de sont « encollés » avec de la « super glue » bloquant l’accès au site.

pic frack off people superglued Balcombe 31 july 2013

Une surprise? Peut-être pour le grand public. Pour les citoyens, militants et associations qui s’acharnent tous les jours à découvrir la vérité depuis des mois et des années, ça ne serait qu’une confirmation.

Ce que révèle le Courrier de Neuchatel confirme que la société britannique Celtique Energie avec ses filiales enregistrées en France, en Suisse et ailleurs cherchent bien du gaz de schiste dans ce grand massif du Jura. Les élus constitués en association et qui luttent contre le renouvellement du permis des Moussières apprécieront certainement.

 HYDROCARBURES • Un rapport confidentiel de Celtique Energie révèle que la société britannique recherche du gaz de schiste sous la chaîne du Jura, alors qu’officiellement elle affirme vouloir prospecter uniquement des hydrocarbures conventionnels. Noiraigue est l’un des sites les plus prometteurs.

Les écologistes craignent qu’il y ait du gaz dans l’eau… qui alimente les deux tiers de la population du canton de Neuchâtel. Il se pourrait cependant plutôt qu’il y ait de l’eau dans le gaz pour Celtique Energie Petroleum Ltd, qui ambitionne de rechercher et d’exploiter des hydrocarbures dans le sous-sol de Noiraigue, sur le territoire de la commune de Val-de-Travers (NE), ainsi que dans l’ensemble de la chaîne du Jura, des deux côtés de la frontière.

-celtique-Dans deux documents internes destinés aux investisseurs – un rapport confidentiel et un diaporama –, que Le Courrier a pu se procurer, la société britannique affiche clairement son ambition d’exploiter du gaz de schiste. Il pourrait même s’agir d’un objectif prioritaire: le rapport révèle en effet qu’en comparaison avec le potentiel du gaz naturel, celui du gaz de schiste serait énorme.

Pourtant, la société Celtique Energie Neuchâtel SA, créée en 2009 avec 100 000 francs de capital-actions, ne déclare officiellement que deux objectifs pour le projet du Cygne blanc à Noiraigue: l’exploitation du gaz naturel, dont le réservoir pourrait, selon des études, atteindre 30 milliards de m3, dont 20 exploitables, soit l’équivalent de sept ans de consommation nationale. En cas d’échec du forage de prospection, la société envisage une solution alternative: stocker du gaz importé dans les couches imperméables de sel afin de pallier aux fluctuations des prix internationaux.

Gaz de schiste exclu, selon Celtique

Un peu partout dans le monde, l’opposition au gaz de schiste et à la technique de «fracking», fracturation hydraulique, s’organise. En cause notamment, les révélations aux Etats-Unis, où on comptait près de 500 000 puits d’exploitation en 2011, sur les eaux polluées, les robinets qui s’enflamment, les terrains qui s’effondrent et les boues radioactives. Pourtant, Celtique Energie Neuchâtel est catégorique: «En aucun cas la compagnie ne recherche de gaz de schiste», affirme-t-elle sur son site internet. «La transparence et l’information représentent les fondements essentiels à la réussite d’un projet» et «l’une des valeurs premières de l’entreprise», lit-on encore un peu plus loin.

Le rapport confidentiel, non daté (il pourrait remonter à 2009 ou début 2010), est intitulé «Jura Farm-In Opportunity: information memorandum» (Opportunités d’accord de prise d’intérêt dans le Jura: mémo d’information). Quant au diaporama de 24 pages, du 4 décembre 2012, il porte un titre évocateur: «Unconventional resource potential» (Le potentiel de ressources non conventionnelles).

Dans le rapport de 273 pages, Celtique Energie analyse en détail, outre la dynamique du marché du gaz européen et les données géologiques et sismiques existantes, le potentiel en pétrole, en gaz conventionnel, ainsi qu’en gaz non conventionnel, ou gaz de schiste, pour les quatre permis exclusifs que la société a obtenus, et qui correspondent à un territoire total de 6342 km2. Il s’agit, du côté français, du permis des Moussières, qui couvre tout l’Est du département de l’Ain, et celui de Pontarlier, qui s’étend sur une grande partie du Jura français. Du côté suisse, on compte le permis de Vallorbe, sur l’ensemble du territoire du Jura vaudois, et celui de Neuchâtel, sur tout le territoire du canton, dont le projet du Cygne blanc, à Noiraigue, fait partie. A noter que ce dernier est, et de loin, le projet de la firme britannique dont le potentiel est le plus prometteur.

Jusqu’à 22 fois plus de gaz de schiste

Celtique estime les ressources en gaz conventionnel pour l’ensemble de ses concessions à environ 57 milliards de m3 de gaz et 90 millions de barils de pétrole (un baril équivaut à 159 litres). Pour le gaz de schiste, les chiffres donnent le tournis: la société estime «la ressource potentielle de gaz non conventionnel récupérable jusqu’à 1274 milliards de m3, avec une estimation médiane de 396 milliards de m3», lit-on dans le résumé exécutif. En clair, Celtique pense être en mesure d’exploiter dans toute la chaîne jurassienne jusqu’à vingt-deux fois plus de gaz de schiste que de gaz naturel et, dans un scénario moins favorable, jusqu’à sept fois plus.

Afin d’estimer le potentiel des gisements de schiste situés dans l’étage de l’Autunien (Permien inférieur), particulièrement favorable à leur formation, et dans celui du Toarcien (Jurassique inférieur) de l’Arc jurassien, Celtique a compilé et recoupé toutes les données géologiques et sismiques existantes. Elles ont révélé que les gaz de schistes seraient probablement tout particulièrement répandus dans la partie centrale et nord du périmètre de ses concessions, où se situe précisément le projet du Cygne blanc. «Les gisements de schistes pourraient par conséquent fournir un avantage certain par rapport au potentiel du gaz conventionnel», lit-on.

Potentiel important à Noiraigue

Celtique--Le rapport ne donnant pas de chiffres précis concernant Noiraigue, nous sommes partis de l’hypothèse – théorique – que le gaz de schiste est au moins réparti équitablement sur l’ensemble de la superficie des concessions de Celtique. Sur cette base, nous avons estimé que le potentiel exploitable dans le sous-sol du Val-de-Travers pourrait s’élever entre 95 et 25-30 milliards de m3 dans un scénario conservateur, soit jusqu’à quatre fois plus que la quantité de gaz naturel annoncée (20-30 milliards de m3).

De toute évidence, Celtique n’entend pas, malgré son discours officiel, se contenter de prospecter le gaz naturel. Contrairement aux populations et aux autorités politiques concernées, les investisseurs attirés par ce marché potentiellement juteux sont, eux, informés en détail des vraies intentions de la firme. A noter que Celtique Energie Petroleum Ltd, ainsi que ses différentes filiales, sont dirigées par une poignée d’actionnaires privés à travers des sociétés dont le siège se situe dans les paradis fiscaux du Delaware (USA) et des Iles Caïmans (GB). complément à lire ici

celtique.-Permettre à Celtique de forer sur le plateau du Bugey, c’est ouvrir la porte à des forages dans la roche mère.
La technique à laquelle Celtique envisage de recourir pour forer les entrailles du plateau du Bugey si l’autorisation lui en était donnée nécessite une quantité ‘eau considérable pour mettre en pression le réservoir de la Chandelière Nord.
Le forage et l’exploitation de pétrole seraient polluants et dangereux (émission de CO2, transports lourd fréquent sur des routes départementales de montagne)
Les mirages fiscaux (redevances sur production) présentés par la Compagnie aux communes sont un véritable miroir aux alouettes puisque Celtique détient un permis de recherche et non une concession d’exploitation.
Les risques d’investissement reposent sur la population ; C’est elle qui paye l’eau et l’adduction, c’est elle qui paye les routes et leur entretien.
Cette semaine en Rhône-Alpes: Agenda ici              SIGNEZ  LA PETITION !                 ( ! )Info minute

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Gaz de schiste : Ces demandes de permis de recherche d’hydrocarbures que l’on découvre par hasard

L’information disponible sur les permis et demandes de permis de recherche d’hydrocarbure est décidément éparse et confuse. Les sites Internet et bulletins de l’administration manquent de lisibilité, et il faut que des citoyens tenaces et persistants mènent un vrai travail d’archéologue pour sortir des placards et des tiroirs une information qui devrait pourtant être à la portée de tous, un peu plus simplement. Le sous-sol que nous devrions considérer avec plus de respect est notre bien commun et celui des générations futures, les projets qui le concernent devraient être plus clairement exposés. Mais un an après la première grande manifestation nationale qui a sonné le début  de la mobilisation citoyenne contre les gaz et huile de schiste, l’opacité règne toujours.

La demande de permis dites « d’Abondance », le grand projet pour forer sous le Lac Léman

Il faut remonter au bulletin mensuel d’information du Bureau Exploration Production des Hydrocarbures de l’été 2009  pour découvrir que la société Suisse Petrosvibri a déposé cette demande de permis de forer auprès de l’Etat français. Contactée par des citoyens, l’administration indique que la demande est (toujours) en cours d’instruction. Cette demande a cette particularité qu’elle correspond à un projet beaucoup plus vaste qui consiste à aller forer sous le Lac Léman à la recherche de gaz. Petrosvibri titulaire d’un permis en Suisse a déjà effectué un forage vertical suivi de trois puits diagonaux à partir de la commune de Noville. Les résultats de ces forages sont en cours d’analyse (il s’agit semble-t-il de tight gas) et des questions se posent sur le traitement des boues de forages, nous y reviendrons.

Le « gaz de schiste » et l’Eau d’Evian font-ils bon ménage ?

A moins que le Groupe Danone ne projette de céder l’Eau d’Evian à Nestlé pour renforcer sa gamme d’eaux gazeuses (Perrier),  on peut imaginer quelque inquiétude sur les bords du Lac d’Evian. Les sources Cachat et des Cordeliers seront-elles bientôt gazeuses ou polluées par les effluents de forage hydrocarbures? La municipalité d’Evian et le propriétaire de l’eau éponyme voient-ils d’un bon œil la mise en place de plateformes de forage d’hydrocarbures nichées entre lac et montagnes ?

Les cures de soins, de bien-être ou de remise en forme au beau milieu des plateformes de forage voilà un nouveau concept touristique qui devrait inspirer habitants, élus et professionnels du tourisme. Des noria de camions et des torchères, ça nous changera du jet d’eau et des voiles qui glissent sur le lac au gré du vent.

 Mais on nous dit que dans « la Yaute », on ne se laissera pas faire …

La Haute Savoie est concernées par le permis dit de Gex, les demandes de permis de Gex Sud, Abondance, Lyon Annecy

Jeudi soir 22 septembre 201! Gasland au Cinéma Comoedia Lyon suivi d'un débat  info ici

                                 ( ! ) Info minute ici

  M. Fillon refuse de répondre à la demande de retrait des permis d’exploration du « gaz de  schiste »,  vers un recours  devant le Conseil d’État ?

Communiqué de presse
Lyon, le 14 septembre 2011

            Alors même que les pétroliers ont annoncé il y a quelques mois que la seule méthode connue pour effectuer recherches et exploitation du gaz était celle de la fracturation hydraulique, ils confirment au moment de rendre leur rapport au gouvernement qu’ils seront en mesure de faire une exploitation « propre », grâce à une méthode « acceptable ».

             Nous affirmons par ailleurs que la loi promulguée le 14 juillet ne règle en rien la question des « gaz de schiste », c’est une loi en trompe-l’œil, cherchant, par la voie législative, à dédouaner le gouvernement de sa responsabilité. Le dépôt d’une nouvelle proposition de loi à l’automne en est une preuve mais renvoie de nouveau à la représentation nationale la responsabilité de trancher cette question.

             Le code minier prévoit que ce que l’administration fait elle peut le défaire si les conditions ne lui semblent pas réunies, appliquant ainsi une forme de « principe de précaution ». Or, dans le cas présent les plus vives inquiétudes concernant la santé de la population, la protection des  ressources en eau et la préservation de l’environnement persistent.

             A l’initiative de Muriel Bodin, avocate spécialisée en droit public et droit de l’environnement membre du collectif 69 « Stop au gaz de schiste », une lettre demandant le retrait des permis Borloo a été adressée au premier Ministre François Fillon le 14 juillet. L’envoi de cette lettre ouvrait un délai de deux mois pour obtenir une réponse du premier ministre et, le cas échéant, engager un recours devant le Conseil d’État.

            Cette lettre a été envoyée accompagnée des 100 premières signatures de citoyens engagés contre ces permis. Depuis plus de 5500 citoyens ont soutenu cette action inquiets des conséquences sanitaires et environnementales de ce « nouvel eldorado qui rend dingo » (Cf. Le Canard Enchaîné).

             Nous prenons ce jour acte de l’absence de réponse du gouvernement et allons maintenant concerter les collectifs et les citoyens qui soutiennent cette action afin de décider si nous formons recours devant le Conseil d’État.

             Nous vous tiendrons informé de la suite de notre démarche le jeudi 22 septembre 2011 à 19h au cinéma le Comoedia à Lyon à l’occasion d’une projection du film « Gasland » et d’un débat public organisé par le collectif 69.

 Références

La pétition et le texte de la lettre : http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/presentation.php?id=342

Le site du collectif 69 et Rhône-Alpes nord : https://nonaugazdeschistelyon.wordpress.com/