Josh Fox (réalisateur du film Gasland) en Rhône-Alpes le 6 septembre 2013 (!) info minute revue de presse
COMMUNICATION DU COLLECTIF 07 (Source)
Nous attendions tous le fameux rapport d’expertise concernant le permis de recherche du « Bassin d’Alès ». Il fallait s’en douter, il préconise bien évidemment une étude sismique.
Ce rapport sera remis officiellement aux maires et délégués des communes concernées le 30 août en préfecture du Gard.
L’instruction de déclaration d’ouverture des travaux pour la mise en oeuvre d’une campagne de mesures sismiques par MouvOil SA a été suspendue à la demande de Madame la Ministre de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie dans l’attente d’une expertise indépendante sur le programme de recherches proposé par cette société. Ce qui nous laisse à penser que la reprise de l’instruction ne va, hélas, pas tarder à reprendre. Les camions simisques risquent donc de faire leur apparition à l’automne.
LE COLLECTIF 07 RAPPELLE qu’il ne s’oppose pas seulement à l’exploration et à l’exploitation des huiles et gaz de roche mère mais aussi à la fracturation hydraulique ainsi qu’à l’exploration et l’exploitation d’hydrocarbures nécessitant une STIMULATION quelle qu’elle soit !!!
Ce qui est le cas pour l’exploitation des huiles lourdes dont la présence est attestée dans ce rapport. L’exploitation des ces huiles lourdes peut se faire, entre autre, par injection de vapeur ou injection de solvants.
D’autre part le Collectif 07 se désolidarise totalement des conclusions de ce rapport.
En effet comment un expert peut-il conclure à une présence d’hydrocarbures non-conventionnels exploitables sans le recours à la fracturation hydraulique en ayant pour seule justification « Certains indices évoquent … pourrait en faire un réservoir potentiel. » ?
D’autant que ce même rapport ne fait réellement état que de ce que les forages précédents ont montré à savoir des huiles lourdes, considérées comme des gisements non-conventionnels, aux rendements médiocres, et inexploitables sans le recours à des formes de stimulation de la roche.
Les collectifs maintiennent leur opposition.
Les hydrocarbures réellement recherchés : huiles lourdes, gaz de houille, huiles ou gaz de schiste entraînent partout où ils sont exploités
– destruction des paysages,
– ruine de l’agriculture
– pollution et raréfaction de l’eau
– risques pour la santé.
Voir l’ensemble des documents sur le site de collectif 07
RÉSUMÉ EXTRAIT DU RAPPORT D’EXPERTISE (p.1 et 2 du rapport)
Permis Exclusif de Recherche d’Hydrocarbures » Bassin d’Alès »
Société MouvOil SA
Expertise réalisée à la demande de Madame la Ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, diligentée par M le Préfet du Gard
Jean-Paul Déroin
Professeur de géologie à l’Université de Reims Champagne-Ardenne
Juin 2013
Une expertise géologique indépendante a été sollicitée dans le but :
– d’identifier les différents niveaux géologiques susceptibles de contenir des hydrocarbures (dans le bassin d’Alès),
– d’évaluer la pertinence du programme de recherches proposé par la Société MouvOil et définir si d’éventuels hydrocarbures pourraient être exploités sans recourir à la fracturation hydraulique.
L’étude du contexte géologique et de l’historique de l’exploration dans le bassin d’Alès depuis 65 ans indique la présence d’hydrocarbures, principalement sous forme liquide mais parfois aussi gazeuse.
Ces hydrocarbures ont été reconnus dans au moins quatre niveaux asphaltiques des terrains tertiaires. Les sondages de Saint-Jean-de-Maruéjols-et-Avéjan (MAR-1, 2, 4, 5, 7, 8, 9), Lussan (LU-2) et de Salindres (SD-101) qui ont recoupé des niveaux à hydrocarbures entre 400 et 1100 m de profondeur sont à l’appui de cette information.
Certains indices évoquent aussi l’existence de niveaux à hydrocarbures dans le Crétacé supérieur dont la nature partiellement gréseuse pourrait en faire un réservoir potentiel.
Ces hydrocarbures peuvent être exploités sans recourir à la fracuration hydraulique.
1300 tonnes de ces hydrocarbures de type huile lourde, riche en soufre, ont été produites entre 1949 et 1952 dans le champ de Maruéjols.
Aucun gisement important n’a, à ce jour, été reconnu, mais les données géologiques et géophysiques restent incomplètes sur la plus grande partie du bassin. Les sondages profonds sont essentiellement localisés près de Saint- Jean-de-Maruéjols.
La structure géologique est complexe. De nombreuses failles et plis affectent l’agencement des terrains. Il existe d’importantes variations d’épaisseur et de nature des roches.
Il n’existe pas d’autres ressources conventionnelles contingentes dans l’emprise des 1500-2400 m de profondeur avancée par MouvOil SA pour ses forages exploratoires.
Dans l’étendue du permis de recherche, il existe également deux niveaux renfermant des hydrocarbures non conventionnels (roche-mère). Il s’agit principalement des schistes houillers qui sont potentiellement producteurs de gaz de houille.
Un second niveau est constitué des schistes-carton potentiellement producteur de gaz de schiste dans le bassin du Sud-Est.
Leur extension et épaisseur paraissent limitées dans le secteur d’Alès.
La campagne de sismique réflexion projetée par la Société MouvOil est nécessaire à la meilleure connaissance géologique du secteur. Cette campagne devra normalement être étalonnée sur au moins un nouveau sondage (non prévu à ce stade) et calée sur les sondages existants. Dans l’attente de la campagne d’exploration sismique, aucune information précise ne peut être fournie sur un éventuel site de forage de développement.
La technique d’acquisition par camion vibrateur ne présente aucun danger pour l’environnement. Il convient de noter que les opérations géophysiques sont étroitement dépendantes de l’occupation des sols (prise en compte des récoltes et vendanges) et du climat (éviter les précipitations automnales), ce qui réduit les créneaux d’acquisition dans le calendrier.
Une attention particulière doit être portée aux eaux, qu’elles soient souterraines ou de surface. Tout forage devra veiller à ne pas mettre en communication des nappes d’eau entre elles.
Les hydrocarbures réellement recherchés : huiles lourdes entraînent partout où ils sont exploités
– destruction des paysages,
– ruine de l’agriculture
– pollution et raréfaction de l’eau
– risques pour la santé.
Désolé de vous contredire mais vous êtes des béotiens, des ignares de la recherche pétrolière.
Il y a une cinquantaine de petits ou gros champs pétroliers productifs en France à l’heure actuelle et il n’ y a que vous et les soi-disants comités citoyens pour faire peur à la population avec des arguments erronés et totalement infondés.
La campagne d’acquisition pourra vous renseigner sur la localisation et les ressources potentielles en eau dont vous semblez avoir besoin. Ce n’est que grâce aux données pétrolières que l’on connait le sous-sol (hormis les sourciers bien sûr !!).
Une plate forme d’un hectare positionnée sur une friche où pourront se réaliser plusieurs forages ne détruit ni les paysages ni l’ agriculture. Renseignez vous auprès des centaines d’ exploitants agricoles et des mairies qui ont des productions sur leur territoire depuis des décennies avant de proférer des inepties.
Mais ce n’est pas dans votre région avec votre syndrome Nimby.
Bonjour monsieur,
Le géologue que vous êtes peut-être omet d’indiquer aux « béotiens » « ignares » (merci au passage pour ces charmants qualificatifs) que nous sommes tous -y compris les géologues de la com scientifique du collectif ardéchois- la différence de la structure géologique existante entre le Bassin Parisien le bassin aquitain et la zone visée par Mouvoil. voir qques informations ici http://www.stopaugazdeschiste07.org/IMG/pdf/Rapport_Comm_Scientifique_bassin_ALES.pdf
D’autre part cette opposition ne se fonde pas sur la seule considération du paysage et des risques de pollution des aquifères (risque au demeurant essentiel) mais également sur la méthodes énergivore qui serait utilisée pour exploiter ces hydrocarbures lourds par ailleurs très polluants: une rentabilité énergétique très mauvaise.
Quant à la connaissance du sous-sol, son inventaire n’est pas gratuit. Une société privée prend le risque d’investir là où ça rapporte. Son intérêt ne se limite donc pas à la recherche sismique.
Enfin, que des habitants souhaitent protéger leur territoire de l’invasion temporaire d’industriels dont l’activité risque de polluer et dénaturer leur environnement, ça semble plutôt sain.
Pour finir il n’est pas honnête de ne pas reconnaître que ce type de gisement ou le type de méthode extractive sont non conventionnels (de la définition même fournies par l’OPECST).
C’est qui, MouvOil ? Une société française mandatée pour le « redressement productif » ?
je suis très triste, c’est vraiment à pleurer : d’un côté Hollande qui » promet » que sous sa présidence il n’y aura pas de fracturation hydraulique , de l’autre les sociétés privées qui se mettent en action : Hollande est-il sourd ? ou bien » on » lui bouche les yeux, les oreilles … et le cerveau. Il faut absolument trouver le moyen de se faire entendre, et de bien rappeler les promesses du » Monsieur Normal « , mais bien sûr, les promesses n’engagent que ceux qui y croient, ou bien ???