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Révision du code minier : Pétition                                                        (!) Info minute – Revue de Presse

avec le Collectif du Haut-Bugey

Toujours dans l’attente de la décision du ministère sur le demande de renouvellement du permis de 24 MAI BELLEGARDE NON AUX FORAGES NDGSrecherche d’hydrocarbures (PERH) des Moussières, et dans l’incertitude par rapport à une éventuelle demande de renouvellement du PERH de Gex, citoyens, élus et associations se mobilisent aujourd’hui à Bellegarde sur Valserine pour exprimer à nouveau leur refus de voir leur terre spoliée et dégradée par des travaux dont l’impact pourrait être désastreux. La décision du Ministère de l’Écologie et de l’Énergie devrait intervenir avant le 15 juin prochain. Alors que Ségolène Royal reprend le même refrain qu’Arnaud Montebourg et Laurent Fabius sur un gaz de schiste propre, le barrage à ces projets doit  être ferme et sans détour.

 Que sait-on?
  • Le Préfet de l’Ain ainsi que les services de l’État (Dreal, ARS) ont émis des avis défavorables au renouvellement du permis des Moussières. Ces avis se fondent sur les éléments suivants :

–  Un forage conventionnel en 1989 a occasionné la perte partielle et la pollution de la source de la Moullaz à Outriaz privant deux communes de la Combe du Val d’eau potable.

–  La géologie karstique de notre région est trop sensible et fragile. Personne n’est à même de dire comment l’eau circule dans ce type de sous-sol.

–  Un forage pourrait compromettre définitivement l’approvisionnement en eau de toute la région

  • La compagnie titulaire de ce permis est la Celtique Energie, dont les actionnaires sont basés dans les paradis fiscaux du Delaware et des îles Caïman. Cette compagnie pétrolière très récente et très modeste (moins de 10 actionnaires) détient d’autres permis sur la région (permis de Pontarlier (pour du gaz de schiste), permis du Val de Travers en Suisse dans le canton de Neuchâtel). Elle a acheté les études complètes (sismiques et 4 forages) et les conclusions de la compagnie Esso Rep qui a foré dans les années 89/90 dans notre région : c’est d’après ces données très précises qu’Esso n’a pas jugé exploitables les hydrocarbures chez nous, et que Celtique a extrapolé de son côté de potentiels (et bien hypothétiques) gisements de pétrole conventionnel…
  •  Le Canton de Neuchâtel en Suisse vient d’adopter le 30 avril dernier un moratoire de 10 ans visant à interdire tous types de forages sur leur territoire, qu’ils soient conventionnels ou non (par fracturation hydraulique), au motif que :

–  le sous-sol du canton de Neuchâtel, karstique tout comme le nôtre, est trop complexe et vulnérable (plis, chevauchements géologiques, failles inconnus,…)

–  les études de la Celtique Énergie sont insuffisantes et basées sur des données trop anciennes (études sismiques de 1988)

–  tout forage quel qu’il soit met en danger les réserves et l’approvisionnement en eau des habitants du Canton.

  • La compagnie Celtique Énergie prétend ne vouloir rechercher que du pétrole brut conventionnel dans notre région, Or, le Courrier de Genève a  publié en juin 2013 deux articles relatifs aux permis d’explorer détenus par cette compagnie sur l’arc jurassien, tant en Suisse qu’en France.
  • Les éléments révélés par ce journal émanent d’un rapport de 2010, confidentiel et interne à la compagnie Celtique Energie. Dans ce document, Celtique ne cache pas ses intentions auprès de ses investisseurs. Sur les 273 pages d’études très techniques (sismique, géologie, bilans financiers), un chapitre de 38 pages est dédié aux « potentielles ressources non conventionnelles »  Le rapport confidentiel entre les mains du Courrier fait état  de 1274 milliards de m3 de gaz de schiste sur l’ensemble des permis,  français et suisses, il explique que les roches contenant de l’huile de schiste aux Moussières peuvent être facilement fracturées hydrauliquement. De même, le diaporama daté du 4 décembre 2012 que la compagnie a réalisé également à l’intention de ses investisseurs, indique noir sur blanc, sur une coupe stratigraphique du Jura, qu’elle vise les gaz de schiste dans les étages géologiques de l’Autunien, particulièrement favorables à leur formation, et du Toarcien. Elle va même jusqu’à comparer dans des tableaux le potentiel des gisements de schiste de l’ensemble de la chaîne jurassienne avec la situation de six sites de gaz de schiste aux États-Unis, le pays au monde qui en exploite le plus.
  • Ces éléments révélés par le Courrier correspondent en tous points aux termes de la demande de permis initiale de Celtique de septembre 2006 ; extrait : « De très bonnes roches-mères [hydrocarbures non conventionnels] ont été identifiées dans les niveaux clastiques de l’Autunien (Permo-carbonifère), présent dans la majorité de la zone d’intérêt et qui est considéré comme la-celtique- roche-mère du pétrole découvert à Chaleyriat et la Chandelière »  (communes de Lantenay et de Corcelles dans l’Ain) et « en ce qui concerne les dolomies du Muschelkalk….elles pourraient produire du gaz, mais la fracturation reste un paramètre très important pour l’amélioration de la perméabilité ». Tous ces éléments confirment les intentions de Celtique de rechercher et d’exploiter des hydrocarbures non conventionnels dans notre région. D’ailleurs, le rapport confidentiel dont le Courrier a fait état le 12 juin 2013 relate « Les nombreuses occurrences d’huile et de gaz ont été trouvées par forages dans la région du Jura [en 1989…], le plus important est le champ de pétrole de la Chandelière » (Corcelles).
L’art du double discours est employé par les dirigeants de la compagnie Celtique qui tente de convaincre certains acteurs locaux en leur promettant un développement économique de notre région.
  • En ce qui concerne l’emploi :

–  Celtique n’annonce aucun emploi local durable. Les forages de 89/90 n’en avaient créé aucun. Combien d’emplois pérennesAOC Bugey dans l’agriculture, le tourisme et la santé pouvons-nous en revanche perdre ? L’A.O.C. Comté compte à elle-seule 7 600 emplois directs. La région sera-t-elle encore attractive au tourisme et à de possibles nouveaux habitants lorsqu’elle sera couverte de forages pétroliers ?

–  D’après les statistiques américaines, 600 000 emplois ont été créés aux États-Unis pour 500 000 puits forés. Ce qui reviendrait à dire que s’il l’on veut créer 100 000 emplois en France, comme l’annoncent certains politiques,  il faudrait forer 83 000 puits, ceci sur les seuls territoires concernés par des permis ! Ces chiffres d’emplois relèvent de la plus pure fantaisie.

  • En ce qui concerne les redevances : aucune redevance n’est due pendant la phase d’exploration. Les permis des Moussières, de Gex, de Blyes sont des permis d’exploration ! L’arrêté ministériel du 9 août 2011 a revu à la baisse toutes les redevances dues en phase d’exploitation (Legifrance : JORF n°0206 page 15 008, texte n°29) : les « nouvelles » redevances ne représentent plus que le tiers des précédentes. De plus les propriétaires de terrain ne perçoivent que très peu d’argent en phase d’exploitation (env. 1800€/an/hectare).
  • Le TAFTA : actuellement se discute au sein de la Commission européenne le « Grand Marché Transatlantique », un accord de libre-échange entre les États-Unis et l’Europe afin de favoriser les investissements et les bénéfices des grandes compagniesTAFTA_TTIP gaz de schiste multinationales. Nos gouvernants perdraient entre-autres, si ce texte est adopté, le pouvoir de réglementer la recherche et l’exploitation des hydrocarbures. La fracturation hydraulique deviendrait un droit pour les sociétés qui la pratiquent et qui pourraient ainsi demander des dommages et intérêts, par simple arbitrage privé, aux nations qui l’interdiraient. On voit bien l’intérêt qu’ont les compagnies disposant d’un permis en France à commencer les forages sous couvert de conventionnel. Sitôt ce texte adopté, la fracturation pourrait avoir lieu…
Les citoyens opposés aux forages d’hydrocarbures et aux gaz de schiste œuvrent en dehors de toute appartenance politique, à :

–    l’information de ses concitoyens sur ces problématiques (nous tenons à votre disposition tous les documents ou statistiques évoqués ici appuyant notre argumentation)

–    la protection de l’eau, de l’air, de l’environnement pour nous-mêmes et pour les générations futures.

–    La transition énergétique par l’économie d’énergie, et par l’isolation des habitations et des bâtiments qui à elle seule pourrait créer des centaines de milliers d’emplois artisanaux et industriels

–    La prise en compte du réchauffement climatique, des maladies environnementales (cancers, maladies auto-immunes, allergies,…), de l’état déjà très dégradé de notre planète…

 

Le pétrole est une énergie rétrograde et mortifère qui retarde notre entrée dans une réelle transition énergétique : Diminuons notre consommation et allons vers les énergie propres et renouvelables.

fracking free Europe

Révision du code minier : Pétition       MANIF BELLEGARDE 24 MAI      (!) Info minute – Revue de Presse

Vite dit, avec « l’Echo des Forages » Haute-Savoie, Bulletin N°11

Allez comprendre !

En France, la cohérence n’est pas au rendez-vous.

  • frack frack frackLa mission parlementaire (une de plus sur le sujet, mais volontairement limitée aux possibles retombées économiques !) conduite par le député PS Philippe Barbier reconnait qu’en Europe l’enjeu d’une exploitation n’en vaut pas la chandelle. Produire du gaz de schiste « conduirait en effet à un taux de dépendance en gaz hors UE de 80 % en 2035 contre 90 % sans production de gaz de schiste », selon une analyse réalisée par Bruxelles et reprise dans le rapport[1]. Pour l’Hexagone, il souhaite néanmoins le « lancement d’un petit bout de recherche », juste pour faire un « petit bout » de plaisir à Arnaud Montebourg ?
  • Pendant ce temps, le président de la République propose de concert avec le Premier Ministre Polonais, grand partisan des gaz de schiste, une initiative commune pour une Europe «plus indépendante, plus cohérente et plus solidaire dans sa politique énergétique».[3] Indépendante, mais avec quoi ?
  • Pas le gaz de schiste polonais : après les Américains Marathon Oil, Talisman Energy, Exxon Mobil et les Italiens d’Eni, c’est le Français Total qui jette l’éponge. Seul Chevron continue de forer le sous-sol polonais. Les réserves de gaz y ont été surévaluées, les premiers forages n’ont pas enthousiasmé les compagnies pétrolières qui doivent aussi tenir compte de normes environnementales européennes plus strictes[4]…et de l’opposition des populations qui à Zurawlow bloquent le chantier de Chevron depuis plus de 330 jours.
  • Peut-être du gaz de schiste russe ? Selon le responsable «exploration & production» de Total pour l’Europe continentale et l’Asie centrale « La Russie est un pays qui a des ressources importantes, du pétrole et du gaz conventionnel et non conventionnel. Nous avons de bons partenariats« [5]. Total pense que la Russie représentera d’ici 2020 sa première source de production de pétrole et de gaz. Et la crise en Ukraine ? Michael Borrell a déclaré qu’en dépit du regain de tension de ces derniers jours, il ne sentait «aucune menace de la part de ses partenaires russes». Les affaires sont les affaires, à Paris comme à Moscou !
Et pourtant, ailleurs il y en a qui sont plus clairs
  • « La fracturation sans danger est simplement impossible, que ce soit avec la technologie actuelle ou avec les règles inadaptées que l’on propose » c’est ce qu’affirme Louis Allstadt, ancien vice-président exécutif de Mobil[6].
ALORS MAINTENANT ON ARRÊTE !
… et on se retrouve tous à Bellegarde / Valserine le 24 mai 2014
  • 24 MAI BELLEGARDE NON AUX FORAGES NDGSA 10h avec JC Keller : Pourquoi sortir des énergies fossiles ? Théatre Jeanne d’Arc Bellegarde
  • A 14h grande manifestation dans les rues, départ Place Carnot Bellegarde

Les dernières informations pratiques seront publiées ici ou également là.

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1 http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/04/30/l-europe-victime-du-boom-americain-du-gaz-de-schiste_4409910_3244.html
2 http://www.rtl.fr/actualites/info/environnement/article/gaz-de-schiste-segolene-royal-ferme-toujours-la-porte-a-de-nouvelles-recherches-7771655050
3 http://www.romandie.com/news/Initiative-de-Paris-et-Varsovie-pour-une-communaute/471005.rom
4 http://www.franceinter.fr/depeche-total-renonce-au-gaz-de-schiste-en-pologne
5 http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20140423.REU3662/total-voit-la-russie-comme-sa-1e-source-de-production-d-ici-2020.html
6 http://www.timesunion.com/business/article/Former-Mobil-Oil-exec-urges-brakes-on-gas-fracking-5422292.php
7 http://www.rts.ch/info/regions/neuchatel/5812531-neuchatel-vote-un-moratoire-de-10-ans-sur-les-forages-d-hydrocarbures.html
8 http://ecologie.blog.lemonde.fr/2014/04/30/proces-sur-le-gaz-de-schiste-une-famille-texane-obtient-3-millions-de-dollars-dindemnites/

(!) Info minute – Revue de Presse

Article publié sur Ecowatch le 13 mars, 2014 – Titre original «200+ Groups Tell Congress and Obama : Reject Fast-Tracking Exports of Fracked Gas Overseas(1)»

USA export hydrocarbures et charbonSuite à une tentative faite par l’Administration Obama et John Bohener, Président de la Chambre des Représentants, d’accélérer les exportations de gaz naturel pour faire pression sur la Russie (dans le contexte des tensions croissantes entre le pays et l’Ukraine), «  Americans against Fracking(2) » et d’autres groupes et associations ont demandé au Président Obama, à John Kerry, Secrétaire d’Etat et au Congrès des USA de rejeter les projets visant à exporter le gaz naturel liquéfié (GNL) vers l’étranger.

Puisque l’exportation du pétrole et du gaz ne peut qu’accélérer le rythme de la fracturation hydraulique aux USA, plus de 200 groupes ont signé cette lettre qui exhorte les législateurs de protéger la population américaine , leurs économies et leurs ressources vitales de la fracturation hydraulique.

Wenonah Hauter, Directrice exécutive de «Food and Water Watch» déclare: «Ça n’est pas à ExxonMobil et aux autres géants du pétrole et du gaz de décider de notre politique étrangère. Nous ne pouvons sacrifier la population ici aux USA pour des objectifs illusoires de politique étrangère sur le court terme. Nous demandons solennellement au Congrès et à l’Administration Obama  de refuser les exportations de pétrole et de gaz».

Stop LNG exportLes exportations de pétrole et de gaz vers l’étranger entraineraient inévitablement une augmentation du prix du gaz naturel pour les consommateurs  américains et augmenteraient encore le rythme des forages et de la fracturation hydraulique, d’après une analyse faite par « Food and Water Watch ». De plus,  la construction des infrastructures nécessaires à l’extraction puis l’exportation du gaz naturel représente des investissements énormes.

Or on s’attend à ce que les ressources en «tight oil» aux USA n’excèdent pas sept ans, et cela seulement si l’autorisation de forer et de fracturer sans limites est accordée à l’industrie du pétrole et du gaz. D’après les estimations de « Food and Water Watch », si la consommation domestique de gaz naturel reste constante et au niveau de consommation de l’année 2010, les ressources américaines n’excèderont pas 22 ans.

La fracturation hydraulique a un impact important sur l’environnement, l’économie et la santé publique. En plus de polluer les ressources en eau, le processus laisse également échapper du méthane dans l’atmosphère. Le méthane, puissant gaz à effet de serre, est au moins 25 fois plus puissant que le CO2 sur 100 ans, et sur 20 ans, cause entre 79 et 105 fois plus de réchauffement que le CO2. La «National Oceanographic and Atmospheric Administration» a trouvé que l’importance des fuites de méthane dans au moins deux champs gaziers en cours d’exploitation était très supérieure à l’estimation actuelle faite par le «US Greenhouse Gas Inventory»  (préparé par l’Agence américaine de Protection de l’environnement).

Pour Jesse Bacon du groupe «Environmental Action» : «L’accélération de la fracturation hydraulique pour exporter le pétrole et le gaz à l’étranger ne fera qu’exacerber le changement climatique. Les combustibles fossiles constituent une forme d’énergie polluante et de court terme. Ils ne devraient pas intervenir dans l’approvisionnement en énergie de notre planète,  ni dans notre politique étrangère».

Dans un récent bilan effectué par le Département de la Défense des États-Unis, le changement climatique est classé comme une menace  importante et croissante pour la sécurité. Plusieurs allusions au changement climatique figurent dans ce bilan qui indique que «les pressions exercées par le changement climatique  auront un effet sur la compétition pour les ressources, tout en imposant des charges supplémentaires sur les économies, les sociétés ainsi que les institutions gouvernementales partout dans le monde». 

Il est également expliqué dans cette analyse produite par l’administration militaire américaine que «ces effets constituent des multiplicateurs de menaces qui aggraveront les facteurs de tension à l’étranger, tels que la pauvreté, la dégradation environnementale, l’instabilité politique et les tensions sociales – conditions qui peuvent favoriser les activités terroristes et autres formes de violence».

Pour Russell Greene du groupe «Progressive Democrats of America» «le Président Obama et le Secrétaire d’Etat John Kerry devraient défendre les intérêts des américains, non les intérêts de l’industrie du pétrole et du gaz. Il faut qu’ils soient forts et, dans leur prise en charge de cette délicate situation diplomatique, ils ne doivent pas céder à la pression exercée par l’industrie du pétrole et du gaz».

D’après la Traduction effectuée par Maureen Johnson que nous remercions

(1) Plus de 200 groupes disent au Congrès et à Obama : N’accélérez pas les exportations de gaz extrait par la fracturation hydraulique vers l’étranger.
(2) Les américains opposés au « fracking »(fracturation hydraulique)

19 octobre Global Frackdown – Journée Mondiale contre le fracking      (!) Info minute – Revue de Presse

Des dindons prennent le beffroi

Mises à jour de la situation en continu (photos à venir) :  http://www.aldeah.org/fr/stop-forages-schiste

jouarre-22/09/2013. Depuis 06h53 ce matin, 30 personnes du collectif des Dindons de la farce occupent la plateforme pétrolière de la Petite Brosse à Jouarre (Seine-et-Marne). Nous avons escaladé la tour de forage, nous y sommes enchaînés, avons déployé des banderoles et entendons y rester. Par cette action résolue, nous souhaitons attirer l’attention du public et des médias sur la farce qui se déroule sous nos yeux et dont nous refusons d’être les dindons.

La plateforme occupée est celle de la compagnie états-unienne HESS Oil, l’entreprise qui cette dernière année a réalisé plusieurs forages préparatoires sur des permis de recherche d’hydrocarbures officiellement déclarés comme portant sur l’huile de schiste[1]. Il est de notoriété publique que l’huile de schiste est impossible à extraire sans recourir à une fracturation et qu’aujourd’hui seule la technique de fracturation hydraulique présente les conditions de rentabilité jugées satisfaisantes par les pétroliers.

Pourquoi  HESS Oil avance dans ses travaux alors qu’une loi (Loi n° 2011-835 du 13 juillet 2011 ) lui interdit de passer à l’acte ? Pourquoi cherche-t-elle des hydrocarbures qu’elle ne pourrait pas exploiter ? Difficile d’imaginer qu’un industriel entreprenne ces opérations coûteuses (12 millions d’euros par forage, soit plusieurs dizaines de millions d’euros par permis) sans attendre un possible retour sur investissement. Alors, pourquoi ? Spéculation?  Ou bien les dirigeants d’HESS Oil sont-ils si sûrs que l’interdiction sera levée comme le laisse craindre la Question Prioritaire de Constitutionnalité déposée par la compagne texane Schuepbach qui cherche à invalider la loi du 13 juillet (la décision du Conseil Constitutionnel sera rendue début octobre) ? Espèrent-ils, aussi, qu’à force de lobbying, un miracle ne rende les dangers de la fracturation hydraulique « socialement acceptables » jusqu’à ce que les dégâts, irréversibles, ne commencent à apparaître?

jouarre 22 09 2013 13Les sites forés sont prêts pour la suite des opérations. Après en avoir terminé avec Jouarre, la foreuse HH300 de la COFOR (filiale de Vinci), utilisée par HESS Oil et conçue pour forer dans les schistes, partira sur une autre plateforme, probablement celle de Fonteney-de-Bossery (10 Aube), site qui offre une vue plongeante sur la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine, à moins de 110 km de Paris, en bord de Seine.

Alors cette foreuse, pour l’instant, nous la gardons. Pour mettre en lumière la farce en cours. Pour rappeler au Président Hollande – qui déclarait qu’il n’y aurait pas d’exploration d’hydrocarbures non conventionnels en France – de tenir sa parole. Pour que la Conférence environnementale en cours ne soit pas un nouveau catalogue d’intentions. Pour exiger la fin des forages exploratoires visant le gaz et le pétrole de schiste, de houille et l’huile lourde, l’abrogation de tous les permis de recherche portant sur ces hydrocarbures, le rejet de toutes les demandes de permis en cours d’instruction, l’abandon de tous les projets similaires et un ferme engagement pour une vraie transition énergétique et écologique.

Parce que la poursuite de ces travaux est une preuve flagrante des promesses non tenues ;  
parce que les lobbies pétro-gaziers sont résolus à avancer dans l’exploration et l’exploitation des sources d’énergie « extrêmes » en France, dans le total mépris du refus de la population ; pour défendre notre eau et notre air, notre santé, la beauté de nos paysages, les alternatives écologiques et une vision du monde régi par d’autres rêves que le profit : NON AUX HYDROCARBURES DE SCHISTE NI DE HOUILLE, NI AUJOURD’HUI, NI DEMAIN, NI ICI, NI AILLEURS

 Contacts presse :

Collectif des Dindons de la Farce :Estelle Tardy : 0652621368Julien Renault : 0675605934 Collectifs locaux (non parties prenantes dans l’action) :Collectif du Pays fertois, Isabelle Lévy : 0663040519Permanence du Collectif Ile-de-France : 0622447428

Suivre en direct : http://www.aldeah.org/fr/stop-forages-schiste


[1] “Les hydrocarbures de roche-mère en France”, rapport provisoire du CGIET et du CGEDD, février 2012, p.13 et annexe 3

EDIT 22/09/2013 10h00; Des encouragements viennent de partout et notamment , Angleterre, Pays-Bas, USA.
Un encouragement de Josh Fox qui était à Jouarre il y a moins d’un mois.

JF to Jouarre

Courte video des Dindons de la Farce sur l’occupation de la plateforme et de la tour de forage

Alerte!  en Pologne fil info ici           Signez la pétition           (!) Info minute revue de presse

Mardi 6 août 2013, le pétrolier américain Hess Oil France a commencé un forage exploratoire sur la plateforme de la Petite Brosse à Jouarre en Seine-et-Marne dans le cadre du permis de Château-Thierry, 51-77. Hess met en œuvre ce que son président B. Demont a affirmé à l’AFP* «…permettre de localiser du pétrole pour lequel les techniques de production (…) sont interdites…».

jouarre stop foarge pétrole gaz de schisteLes collectifs soutiennent le collectif du pays fertois dans sa lutte. Ensemble nous dénonçons ce forage qui a pour objectif explicite l’exploration de la roche-mère** laquelle renferme du pétrole de schiste.

C’est une étape dans la recherche d’hydrocarbures non conventionnels sur le territoire national ; nous demandons donc l’arrêt immédiat de ces travaux.

En effet, le collectif du pays fertois n’a eu cesse de dénoncer les allégations et mensonges d’Hess qui prétend aussi chercher du pétrole dans des formations classiques alors que de nombreux documents attestent que les forages antérieurs n’ont jamais détecté des réservoirs de pétrole conventionnel.

De plus, la Déclaration d’ouverture de travaux miniers, déposée par Toreador (alors titulaire de ce permis), en avril 2010, précise que le « …sous-sol est connu depuis longtemps, que les carottages ont été nombreux, que la roche-mère est riche en huile… ».

hess oil recherche pétrole schisteLes propos de B. Demont (1) l’attestent puisque sa société, très active dans l’exploitation de pétrole et gaz de schiste aux États-Unis «…compte découvrir (…) du pétrole de roche mère extractible sans fracturation…» ??? Méthode que le rapport de l’OPECST n’a pas –encore- présenté !

Ce forage vertical est donc la première phase d’une exploration de pétrole de schiste. Les deux suivantes sont encore interdites à ce jour : les drains horizontaux par arrêté préfectoral du 30 avril 2013 et la fracturation hydraulique depuis la loi Jacob du 13 juillet 2011, prohibant cette technique.

Le Conseil Constitutionnel qui doit statuer sur la validité des art. 1 et 3 de la loi Jacob(2) avant le 12 octobre prochain pourrait invalider ces art. ; la voie sera alors libre pour fracturer à Jouarre et ailleurs.

De plus, cette exploration est en totale contradiction avec les propos qu’aurait tenu, le Président F. Hollande, en présence de son ministre de l’Ecologie, P. Martin, au collectif du Gers, le 3 août 2013 à Auch ; « …qu’il n’y aurait pas d’exploration et d’exploration de gaz et pétrole de schiste… ».

Enfin, ce forage a fait l’objet d’une simple procédure de déclaration. Or, le Conseil d’État a jugé, le 17 juillet 2013, que ce type de forage ne pouvait être conduit sous ce régime et donc sans étude d’impact et enquête publique, en raison des risques graves qu’il présente pour l’environnement.

(1) AFP 6 août 2013.

(2) DODTM, avril 2010, chapitre 2, page 3 ; deux cartes légendées « Shale oil pilot wells, Château-Thierry permit » ; à gauche épaisseur de la formation de la roche mère liasique ; à droite profondeur de la formation.

Les collectifs directement signataires

Bastagaz Alès (30), Anduze (30), Pays Fertois (77), Gardonnenque – Petite Camargue (30), Lodévois (34), Plaines du Languedoc (LR), Causse Méjean (48), Florac (48), La Canourgue (48), Viganais (34), Bassin de Thau (34), Collectif-83, Nîmes anti schiste (30), Martel Non au gaz de schiste et de Houille (46), Narbonnais (11), FRAPNA 26, Entrecasteaux (83), Nord-Pas de Calais (59-62), Piémont cévenol (30), Grand Montpellier (34), Montpellier Littoral (34), Gazpart (02), Gignac (34), Collectif-07, Collectif-Gers (32), Pézenas (34), Garrigue Vaunage (30), Clapiers (34), Touche pas à mon schiste (07), Montélimar (26), Romans Nord Drôme des Collines (26), Association nationale No Gazaran ! Collectif-IdF, Roynac (26), Collectif Nord (59-62), Réseau Rhône-Alpes (01-07-26-38-69-74). Collectif47, Briard (77), Haut-Jura (39)

Alerte!  en Pologne fil info ici           Signez la pétition           (!) Info minute revue de presse

Alors que le gouvernement s’applique à faire de jolis pas de deux avec le MEDEF, les travaux en vue de forages pour aller fouiller la roche mère à la recherche de pétrole de schiste se poursuivent dans le bassin parisien.
Comme prévu

Comme prévu par les ingénieurs généraux ayant conduit la « mission d’inspection » demandée par les ministres KosciuskoMorizet et Besson du gouvernement Fillon, la recherche d’hydrocarbures de roche mère poursuit son cours comme si de rien n’était.

Un rideau de fumée est activé régulièrement par la nouvelle équipe aux affaires depuis les présidentielles de 2012. Le Président Hollande fait des déclarations largement reprises par la presse jurant que non au grand jamais les « gaz de schiste » de son vivant de Président, en France on n’y touchera pas !  Ce gaz de schiste essentiellement logé dans le sous-sol du Sud Est de la France où une forte résistance populaire et d’élus a vu le jour depuis fin 2010. Pas de « gaz de schiste » mais le Président n’a bien évidemment pas évoqué le pétrole de schiste qui attire les convoitises de sociétés Nord Américaines dont plusieurs sont déjà engagées dans des travaux d’exploitation de pétrole conventionnel.

Le rapport de la mission d’inspection du CGEIET et du CGEDD

Il suffit pourtant d’avoir à l’esprit ce rapport (public) de la mission d’inspection qui a décrit avec force détails le processus qui conduira à la fracturation hydraulique dans le bassin parisien. Pourquoi alors stopper ce processus alors même que de nombreux élus qui s’étaient prononcés contre ces projets en sont devenus les promoteurs avec au premier chef le Ministre Montebourg qui va jusqu’à évoquer la « fracturation écologique propre» ! Ce rapport des inspecteurs indique qui sera impliqué dans la recherche de pétrole de schiste en nommant notamment la société Hess[1]. Puis en son chapitre 4 de la page 115 à la page 124 il détaille par le menu « des expérimentations (à mener) en France » et précise que « pour les huiles de schiste, c’est-à-dire pour le Bassin Parisien, le nombre de forages déjà réalisés dans le cadre de l’exploitation pétrolière ces dernières décennies, le caractère relativement régulier de la géologie, la possibilité de transposer certains résultats d’autres bassins sédimentaires relativement similaires, peuvent permettre d’aboutir à un niveau de connaissance élevé dans un délai et avec des dépenses qui paraissent accessibles ; Hess et l’Etat français sont complices dans le mensonge » et que « Pour les gaz de schiste, qui se trouvent dans des zones moins explorées, et avec des géologies plus tourmentées, l’acquisition de connaissances est plus complexe». Les détails de l’expérimentation sont couchés sur le papier et le programme est finalement résumé par un schéma en page 124.

mission inspection roche mere expérimentations Alors que la mission envisageait la nécessité d’aménagements juridiques permettant de contourner l’interdiction de la fracturation hydraulique, le récent renvoi de la question prioritaire de constitutionnalité vers le Conseil Constitutionnel laisse imaginer que si ce dernier retoque la loi de juillet 2011, l’État pourra s’engouffrer en toute liberté dans cette faille avec ses complices auxquels il a accordé des permis de recherche.

C’est pour tout cela que les habitants de Jouarre seront épaulés par d’autres citoyens venus d’autres régions de France le 3 Août pour exprimer leur refus de ses travaux. Car c’est un vrai mensonge que l’État, l’exécutif et les sociétés pétrolières soutiennent lorsqu’ils affirment qu’il n’y a pas de recherche d’hydrocarbures de roche mère. Un mensonge que de dire que les sociétés « ont adapté leur projet« . Les ressources en hydrocarbures présentes dans les gisement conventionnels sont très largement connues et leur exploitation largement engagée et ce depuis longtemps. Ce qu’il se passe actuellement dans le bassin parisien, c’est bien la mise en œuvre de la recherche de pétrole de schiste. Or une seule technique existe actuellement pour  vérifier son existence et la « rentabilité » des gisements, c’est la fracturation hydraulique. Qu’on la nomme « fracking », « stimulation » ou « massage ». Qu’elle soit exécutée dans un forage vertical ou horizontal. L’exploitation de tels gisements ne peut se faire sans stimulation, il s’agit de réserves non conventionnelles comme définies par l’OPECST (2).


[1] Page 24 « Les huiles de roche mère : (…) A l’examen des déclarations d’ouverture des travaux miniers, il apparaît que deux opérateurs se proposent de réaliser des forages « tests » de production d’huile de roche-mère à partir d’un puits vertical : Toreador Energy France et Vermilion REP. Toreador, associé aujourd’hui à la société Hess, a obtenu en octobre 2010 un arrêté préfectoral encadrant ses travaux miniers pour le forage de trois puits de recherches sur son permis de recherche dit de « Château-Thierry ». Il a déposé d’autres déclarations de travaux pour son permis de recherche de « Mairy ». Des projets de forage d’exploration sont également formés pour le permis de recherches de Leudon-en-Brie. »

(2) définition des hydrocarbures non conventionnels comme « ceux ne pouvant être  extraits  par forage, et éventuellement pompage, sans nécessiter d’autres étapes de traitement »  (selon l’Etude de faisabilité du rapport de l’OPECST relatif aux techniques alternatives à la fracturation hydraulique)

Alerte!  en Pologne fil info ici       Rassemblement JOUARRE 3 AOUT   (!) Info minute revue de presse

balcombe26 Juillet 2013, la Police du Sussex procède à 14 interpellations sur un site de forage pétrolier près du village de Balcombe. La population locale et les militants anti-fracking avaient tenté de bloquer la livraison de machines à l’aide de troncs d’arbres et d’une chaîne humaine.

Dans ce comté situé au sud de Londres, la société Cuadrilla, dirigée par l’ancien chef de BP Lord Browne, a l’intention de commencer des essais de forage de pétrole de schiste dans les jours à venir.

S. une jeune française qui vit depuis plusieurs années en Angleterre est sur place et témoigne. Ce qu’elle raconte sur la finesse des méthodes employées par la police britannique pour contrer, isoler et stigmatiser une résistance pacifique est saisissant.

« Je viens de repasser une journée à Balcombe et je crois qu’une mise à jour est nécessaire. 

Le ton change. C’est subtil, mais très puissant. Côté manifestants, c’est toujours la même ambiance hippie-éclairée. Le nombre de gens présents n’augmente pas vraiment, mais il y a beaucoup de flux – autour de la vingtaine de personnes qui campe sur place, on trouve tout le temps de nouveaux visages. Pas tellement plus de hippies, mais de plus en plus de gens plus « classe », des conservateurs (Tories), et qui viennent de plus en plus loin. 

Mais côté police, c’est différent. Les unités s’organisent pour une présence « longue » avec des camions pour leur préparer à manger et un bureau de liaison. Les agents de liaison sont maintenant en bleu clair pour être reconnus plus facilement du public. Ils font toujours leur job de « good cop[1] » qui parlemente avec la population, mais en même temps ils essaient de collecter des informations sur les manifestants, ce qui n’était pas le cas avant. Bien sûr on était toujours filmés, mais maintenant c’est procédure systématique, identification discrète des véhicules, questions amenant à divulguer notre identité etc. 

Le jeu devient de plus en plus « dirty[2]« , avec des preuves de négligence de la police, de manipulation des lois pour parvenir à leurs fins, de mensonges avérés. 

frack off uk shaleCôté arrestations, le ton a changé aussi. Maintenant, à l’arrivée des camions de Cuadrilla, beaucoup de gens se massent devant le-dit camion pour l’empêcher d’avancer. Une rangée de policiers, juste devant le capot, repousse la masse de gens lentement jusqu’à les pousser de côté juste devant l’entrée. Ils n’arrêtent personne pour « obstruction de la voie publique » ou autre chose du genre, contrairement à leurs menaces jusqu’ici. Pourquoi ? Je ne sais pas, mais la conséquence directe c’est que ceux qui se font arrêter sont toujours le même public : 2 ou 3 hippies souvent venus de Brighton (la ville hippie du coin), jeunes, un peu mal sapés et que la presse désignera comme « chômeurs » ou « artistes ». Les dizaines d’autres, plus pacifiques, n’auront pas ou peu leur nom ou leur interview dans la presse – et les citoyens ne s’aperçoivent pas qu’il y a une majorité de gens comme eux dans la manif. J’ai vu la presse interviewer des gens très intéressants et ne jamais les citer dans les articles. On voit des journalistes choqués de ce qu’ils observent mais le ton des articles est toujours fade.

Les procédures d’arrestation s’accélèrent aussi, et dans la mêlée de gens c’est impossible de suivre ce qui se passe réellement. Bien sûr il y a des témoignages disant que telle personne n’a pas été informée de ses droits ni de son chef d’accusation (ce qui est illégal), ou de violence exagérée. Mais comment le prouver ? 

Les personnes arrêtées vendredi ont été relâchées à 2 h du matin dans la ville de Crawley. Quelques courageux s’étant portés volontaires les attendaient à la sortie pour les ramener chez eux. J’ai parlé à l’un de ces « chauffeurs », qui dit que tous ces gens étaient traumatisés par leur expérience. Une dame allaitante avait été gardée des heures sans pouvoir voir son bébé. 

balcombe pic frackoffIl y a aussi des rumeurs d’infiltration de la police parmi les manifestants, jouant le rôle des provocateurs. Des histoires concernant d’autres opérations de police où des officiers auraient sciemment séduit jusqu’à avoir des enfants (!) avec des personnes uniquement pour leur mission, ainsi qu’activement aidé des personnes à des actes ensuite jugé au tribunal sont ressorties. Alors les gens commencent à douter. Parmi ceux arrêtés vendredi, certains ont été inculpés et interdits de revenir sur les lieux, d’autres pas. Évidemment, c’est suspect, vu qu’ils étaient tous assis au même endroit ! 

Alors ce qui se passe, c’est l’insidieuse perte de confiance. Ça n’est pas encore flagrant, mais c’est le poison le plus comparable à ce que Cuadrilla compte mettre dans l’eau. La peur de la police et de son pouvoir, à elle seule, est paralysante. 

Bref, voilà le changement de ton… » 


[1] Trad. : Bon flic

[2] Trad. : Sale

Edit: ce 31 Juillet 2 activistes de sont « encollés » avec de la « super glue » bloquant l’accès au site.

pic frack off people superglued Balcombe 31 july 2013

Ile de France, l’exploration du pétrole de schiste a commencé ! Mobilisation le 3 août 2013
 
JOuarre mobilisation 3 août 2013 photo collectif fertoisReconnaissant les impacts de la fracturation sur l’environnement et la santé, François Hollande a déclaré devant des millions de nos concitoyens le 14 juillet dernier : « …Tant que je suis président, il n’y aura pas d’exploration du gaz de schiste en France… » sans faire mention du  pétrole de schiste ni du gaz de houille ; le même jour, le pétrolier Hess Oil France est prêt à forer son troisième puits d’exploration à Jouarre, en Seine-et-Marne. Or, le permis de Château-Thierry a été reconnu « pétrole de schiste »  début 2011.
 
Les collectifs appellent donc à la manifestation organisée le 3 août 2013 à partir de 14 heures face à la plateforme située au lieu ditLa Petite Brosse, commune de Jouarre 77,pour protester contre le forage d’exploration de pétrole de schiste.
 
Les collectifs dénoncent les déclarations du Chef de l’État et du Gouvernement qui ne reflètent pas la réalité. En effet, le Conseil Constitutionnel est maintenant saisi d’une Question Prioritaire de Constitutionnalité visant à invalider la loi du 13 juillet 2011, interdisant la fracturation hydraulique, et doit se prononcer d’ici mi-octobre prochain au plus tard. En cas d’invalidation de cette loi, la fracturation hydraulique sera utilisable immédiatement pour l’exploration et l’exploitation, sur les cinquante sept permis et les 64 concessions accordés.
 
Sous la pression des industriels, le débat sur la Transition énergétique vient de s’achever sans orientation claire. Les collectifs rappellent l’importance de réduire notre dépendance aux énergies non renouvelables qui aggravent le dérèglement climatique, qu’elles proviennent d’ici ou d’ailleurs.
 
Ainsi, les collectifs réaffirment leur soutien à la légitime lutte des paysans polonais contre Chevron qui bénéficie de la complicité du gouvernement polonais.
 
Ils s’associent à l’ensemble des mobilisations du 22 juillet, « Journée internationale contre les projets miniers » ; ces projets impactent l’environnement et les populations à travers le monde, y compris sur le territoire français, par exemple sur le permis exclusif de recherche de mines (P.E.R.M.) de Tennie (Sarthe et Mayenne) récemment accordé.