Sauvegarde du principe de précaution j’écris à mon député (!) Info minute – Revue de Presse
Communiqué de presse – Arenthon, le 13 Juin 2014

Le permis de recherche d’hydrocarbure dit permis de Gex devait arriver à échéance le 10 Juin 2014, or le même jour la compagnie Ecorp, titulaire du permis, a déposé une « demande de prolongation exceptionnelle » auprès du ministère de l’écologie du développement durable et de l’énergie.
Les collectifs « Non au gaz de schiste des pays de Savoie et de l’Ain » et l’ensemble des collectifs de la Région Rhône-Alpes rappellent la ferme opposition exprimée par la population et les élus locaux qui se sont mobilisés à de nombreuses reprises pour signifier son rejet de ces projets de recherche pétrolière.
Alors que la compagnie ECorp n’a engagé aucun dialogue avec les autorités administratives depuis 5 ans en vue d’éventuels travaux, on peut se demander ce qui inciterait le Ministère à accorder une telle prolongation puisque que le titulaire n’a respecté aucun des ses engagements financiers et techniques.
De plus les collectifs rappellent que la mission d’inspection menée par le Conseil général de l’économie de l’industrie, de l’énergie et des technologies (CGEIET) et du conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) à partir de février 2011 avait classé le permis de Gex-Sud (qui n’est qu’une extension du périmètre de Gex demandée par Ecorp) dans la liste des permis NON CONVENTIONNELS. Par ailleurs la compagnie Ecorp spécialisée dans la recherche des gaz de schiste[1] est celle qui fait la promotion[2] d’une méthode de fracturation à l’heptafluoropropane, la fameuse « fracturation écologique » prônée par le ministre Arnaud Montebourg.
Les collectifs réclament le rejet pur et simple de cette demande de prolongation ainsi que de la demande du permis de Gex-Sud faite par la même compagnie et rappellent que la recherche de gaz de schiste et autres hydrocarbures non conventionnels n’aura pas lieu en Région Rhône-Alpes.
Le gaz de schiste ni ici ni ailleurs ! Ni aujourd’hui ni demain !
[1] http://www.ecorpintl.com/company/
[2] http://www.ecorpstim.com/





Pas un jour ne se passe sans un article, une déclaration ou une conférence en faveur de la levée de l’interdiction de la fracturation hydraulique. La « crise économique » (on ne s’étendra pas ici sur sa nature et ses origines) et le chantage à l’emploi sont des alibis martelés par des cohortes d’ « experts » autoproclamés en tout : en économie, en géopolitique, en droit, en gestion des ressources, en forages … Bousiller ce qui reste de naturel dans notre cadre de vie ne pose aucun problème aux apôtres de l’extractivisme et de la production d’énergie à partir des minerais et autres hydrocarbures fossiles en voie de disparition. Ces stocks d’hydrocarbures consommés à très grande vitesse et dont nous ne laisserions donc pas une goutte à nos petits enfants tout en poursuivant l’intoxication généralisée de la planète avec le réchauffement climatique. Et pourquoi ? Pour des magouilles financières entre sociétés pétrolières « bidons », qui n’ont rien à faire de notre soi-disant possible « indépendance énergétique ». Elles cherchent des profits à court terme avant que n’explose « la bulle des gaz de schiste » qui dévoilera la non rentabilité intrinsèque de cette activité.


Depuis longtemps les pétroliers, appâtés par l’augmentation du prix du baril, cherchent à repousser les limites d’exploitation de ces ressources pour « accéder aux réserves ultimes des champs conventionnels » (comme l’écrit Total) en forant de plus en plus profondément et en développant des techniques comme les forages « hautement déviés » (pour mieux pénétrer la roche-réservoir), les injections d’eau sous-pression (pour faire remonter les hydrocarbures), et bien entendu la fracturation hydraulique des roches-mères (pour en extraire les hydrocarbures diffus). Ces techniques d’exploitation avec un fort impact environnemental sont souvent désignées sous le vocable pudique de « stimulation ».
incontrôlables pour l’environnement, d’autant plus quand elles impliquent