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(!) Info minute – Revue de Presse

Soutien des collectifs français anti-schiste aux citoyens d’In Salah

Dans le sud algérien la population d’InSalah s’oppose depuis deux mois à la fracturation hydraulique.

Samedi 28 février 2015, suite à des informations qui feraient état de la volonté de la compagnie Halliburton de procéder à la fracturation hydraulique sur le deuxième puits d’exploration d’Ahnet (AHT-2), le mouvement citoyen d’In-Salah a poursuivi sa mobilisation en se rendant à la base de vie de la compagnie américaine pour manifester son opposition au projet d’expérimentation.

En réaction à ce mouvement de protestation, les unités anti-émeutes de la gendarmerie ont répriméIn-Salah2 violemment, faisant des blessés et  procédant à plusieurs arrestations. Cette répression s’est poursuivie jusqu’au centre ville d’In-Salah par le saccage de la Place de la Résistance, lieu symbolique du mouvement citoyen qui a démarré le 31 décembre 2014. Dimanche, dès les premières heures, des participants à cette manifestation citoyenne ont été blessés au cours d’affrontements violents. 

Les collectifs français opposés aux gaz et pétrole de schiste et au gaz de houille condamnent vivement ces violences exercées à l’encontre de la population d’In-Salah qui a cherché légitimement et pacifiquement à se préserver des conséquences sanitaires et environnementales de telles expérimentations. 

Nous dénonçons ce passage en force au moment même où la société civile d’In Salah a tenté de renouer le dialogue avec les autorités en adressant la semaine dernière, au chef de l’État, une demande de moratoire sur le gaz de schiste cosignée par des experts algériens en énergie, stop gaz de schiste Algeriedémarche qui est restée sans réponse. Le mutisme des autorités algériennes s’est transformé en répression cherchant à discréditer les actions légitimes de protestation.

Nous refusons qu’en Algérie et ailleurs, les gouvernements soutiennent les compagnies pétrolières et gazières nationales ou internationales, publiques ou privées, pour imposer leurs choix au détriment de l’intérêt des populations et détruire leurs territoires.

Les collectifs français expriment toute leur solidarité avec les citoyens d’In-Salah et leur détermination sans faille à mettre un terme définitif à ces expérimentations.

Ni ici ni ailleurs, ni aujourd’hui ni demain!

Les Collectifs français « NON aux pétrole et gaz de schiste et de houille »

Les premiers signataires ce jour: Collectif viganais contre les gaz et huile de schiste (30), Collectif Carmen (02 Sud de l’Aisne), Collectif Orb-Jaur non au gaz de schiste (34), Collectif Stop gaz de schiste 69, Collectif du Haut-Bugey non aux forages pétroliers (01), Collectif Non au gaz de schiste Pays de Savoie et de l’Ain (01. 73. 74), Collectif Stop au Gaz de Schiste Anduze (30), Collectif Valgorge (07), Collectif du Pays-Fertois (77), Collectifs Isérois Stop GHRM (38), Collectif IdF Non au gaz et pétrole de schiste (75, 93), Collectif 07 Stop au Gaz et Huile de Schiste (07), Collectif Houille ouille ouille 59 /62, Convergence citoyenne pour la transition énergétique, Collectif Garrigue-Vaunage (30), Collectif Stop Gaz de Schiste 39, Collectif Bastagaz!Ales(30), Collectif de vigilance Plaine d’Ales, Camis’Gaz (30), NOGANINA 07, collectif de Barjac (30), Collectif de campagnan (34), Collectif « non gaz de schiste » Florac (48), Collectif citoyen de Pézenas, Castelnau de Guers ( 34 ), Collectif du Céressou (34), Collectifs Montpeyroux, Arboras, Aniane (34), Collectif Gignac et Environs (34), Collectif Local de St Maurice d’Ibie, Collectif Stop GdS de St Paul le jeune 07, Collectif Touche pas à mon schiste (07), Intercollectif Gardéchois (07,30), Collectif Béziers non au gaz de schiste (34), Collectif du Grand Valentinois (26), Collectif du Pays de Coulommiers (77), Collectif Citoyen du Narbonnais Non Gaz et Pétrole de Schiste (11), Collectif91 Non au gaz et huile(pétrole)de schiste, collectif Hautes Cévennes(30),  collectif Auzonnet,Cèze et Ganière (30)

(!) Info minute – Revue de Presse

Après avoir soutenu l’interdiction de l’exploitation des gaz de schiste sur le territoire national, le gouvernement français pousse très activement au développement de la recherche et de l’exploitation de ces hydrocarbures non conventionnels en Algérie. Selon l’Ambassadeur de France, le renforcement du partenariat français avec l’Algérie dans ce domaine est l’une des priorités de l’Hexagone.

L’interdiction en France

La pratique de la fracturation hydraulique –seule technique permettant l’exploitation des gaz et pétrole de schiste- a été interdite en France par la loi du 13 Juillet 2011. Votée et publiée moins d’un an avant les élections présidentielles et législatives de 2012, sa mise en application a conduit le gouvernement Fillon (UMP) à décider de l’abrogation de (seulement) 3 permis de recherche de gaz de schiste dans le Sud de la France. Puis lors de la première « conférence environnementale », le président Hollande (PS) a annoncé le rejet de 7 demandes de permis de recherche hydrocarbure (PERH). Il indiquait au même moment que tant qu’il serait président, l’exploitation du gaz de schiste n’aurait pas lieu en France.

Relance du lobbying pro recherche de gaz de schiste en France

Depuis, sur le territoire national, le lobby pro gaz de schiste qui avait perdu cette première et essentielle bataille met tout en œuvre pour convaincre parlementaires, gouvernements et population de la nécessité de lancer « la France » dans l’«inventaire de ses ressources en hydrocarbure» par l’octroi de permis de recherche. Entendons-nous bien: D’une part les « réserves » « conventionnelles » sont pratiquement épuisées -donc la recherche dont on parle est bien celle d’ hydrocarbures « non conventionnels » la plupart issus des roches mères- d’autre part l’investissement effectué par le titulaire (privé) d’un permis de recherche nécessite un retour, donc l’accord tacite de pouvoir exploiter la «ressource» qui aura pu être identifiée. De ce point de vue, le code minier permet la conversion aisée d’un permis de recherche en permis d’exploitation. Rappelons par ailleurs que la durée d’un PERH est de 5 ans renouvelable deux fois ouvrant ainsi un droit de 15 ans au titulaire !

Forons et fracturons … mais en Algérie

Quelques semaines seulement après la conférence environnementale de 2012, on apprenait que la France et l’Algérie allaient signer un accord permettant des recherches françaises sur le territoire algérien dans le domaine de l’exploitation des gaz de schiste. Naturellement, cette information était accompagnée de démentis et enfouie pour ne point tropfrance algerie gaz de schiste éveiller les soupçons.

Depuis décembre 2014, on parle à nouveau (si peu dans les media français) des projets de recherche de gaz de schiste en Algérie. La population du Sud algérien se mobilise en effet massivement et sans relâche contre les forages et les opérations de fracturation testées par la compagnie nationale SONATRACH avec la participation technique de compagnies étrangères comme Halliburton. Alors que cette mobilisation populaire dans le Sahara pour la préservation des ressources en eau et contre ce qui risque de se transformer en véritable écocide de désenfle pas, l’ambassadeur de France en Algérie déclare ouvertement que la compagnie française TOTAL présentera un dossier pour exploiter le gaz de schiste après la fin de la phase des essais entrepris par Sonatrach et que «le renforcement du partenariat français avec l’Algérie dans ce domaine est l’une des priorités de l’Hexagone pour hisser les relations économiques entre les deux pays ».

Les collectifs français sont solidaires de la population algérienne en lutte contre ces projets dont le gouvernement français se rend complice. Les déclarations de l’ambassadeur de France contribuent à jeter de l’huile sur le feu. Elles sont le reflet de l’action d’un gouvernement qui n’a aucune préoccupation pour la question environnementale. Et c’est ce même gouvernement qui organise le sommet mondial sur le climat en décembre 2015.

algérie hydrocarbures stop gaz de schiste

(!) Info minute – Revue de Presse

Depuis le 31 décembre 2014, des milliers de personnes se mobilisent dans le sud algérien pour réclamer un moratoire sur les hydrocarbures non conventionnels. La colère fait suite à la décision du gouvernement algérien de lancer la recherche active de gaz de schiste et à l’inauguration d’un puits d’extraction dont la torchère, symbole de son activité, a été allumée et inaugurée par les officiels. Des femmes ont rejoint les protestataires dont les rangs initialement formés par les écologistes de l’Ong In Salah Sun & Power se sont rapidement élargis à la population. Le mouvement s’est étendu à plusieurs villes de la région comme Tamanrasset, Ghar, Tit et El Mena. Des collectifs et associations de France, d’Espagne et d’ailleurs en Europe expriment leur solidarité aux habitants.

Marche des femmes 8 janvier 2014 à In Salah – Photo El Watan

Nous, citoyennes et citoyens d’Europe et d’ailleurs, résolument opposés à l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste, et de tous les hydrocarbures non-conventionnels, exprimons notre très forte solidarité aux habitants d’In Salah et aux acteurs sociaux locaux en Algérie qui, depuis le  31 décembre, sont en résistance active contre la coalition des entreprises TOTAL, PARTEX et SONATRACH, compagnie étatique algérienne et acteur international majeur dans l’industrie des hydrocarbures.

Nous nous souvenons de cette funeste période, dans les années 60, durant laquelle les Français ont procédé à des essais de tirs nucléaires impactant très fortement et durablement ce territoire ; dans la même zone où le gouvernement algérien et les sociétés transnationales veulent désormais exploiter le gaz de schiste.

Nous nous souvenons du propos du ministre des affaires étrangères français, Laurent Fabius, qui, à son retour d’un séjour en Algérie en juin 2014, déclarait son soutien aux entreprises françaises qui iraient explorer le gaz de schiste ailleurs, alors que la fracturation hydraulique est interdite en France.

Nous dénonçons l’hypocrisie du gouvernement français qui consiste à interdire dans son pays la seule technique possible pour extraire du gaz de schiste en raison de ses impacts négatifs sur l’environnement et la santé, tout en la soutenant ailleurs et en s’assurant une large part du même gaz qui pourrait être extrait du sous-sol algérien.

En aucune manière, nous ne pourrions tolérer l’usage de la répression décidé par le gouvernement algérien pour protéger les intérêts d’entreprises prédatrices.

Nous saluons l’exemplarité de la détermination des habitants d’In Salah, confrontés depuis toujours à des conditions de vie très difficiles, leur combat existentiel et leur intransigeance à vouloir préserver leur territoire et leurs nappes phréatiques, alors que rien n’est fait par les autorités algériennes pour les aider à maintenir leurs activités.

Nous refusons qu’en Algérie et ailleurs, la vie des habitants et des territoires soit sacrifiée et les ressources naturelles indéfiniment accaparées par des entreprises privées.

Votre résistance est la nôtre, votre lutte transcende les frontières !

Gaz et huile de schiste, gaz de houille : ni ici, ni ailleurs !

COMMUNIQUE DU RESEAU RHONALPIN DES COLLECTIFS OPPOSES À L’EXPLOITATION DES GAZ ET HUILES DE SCHISTE

Selon l’hebdomadaire le Point (1), « un accord permettant d’expérimenter une alternative à la fracturation hydraulique sur le territoire algérien sera signé » entre la France et l’Algérie.
Une expérimentation sans valeur

Les Collectifs opposés aux explorations et exploitations des gaz de schiste dénoncent depuis plus de deux ans la faiblesseFH Boutef des filières de contrôle des installations qui existent en France. En souhaitant mener ces expérimentations en Algérie, le gouvernement reconnaît implicitement le peu d’importance qu’il donne à ces contrôles. Le seul objectif de ce gouvernement est bien d’exploiter les gaz de schiste ailleurs, puis en France.

Nous pouvons aussi légitimement nous poser la question de la valeur de ces expérimentations au regard des milieux géologiques, naturels et socio-économiques profondément différent de la réalité française.

Ces expérimentations n’aurait comme seul objectif que de présenter une évolution de la fracturation hydraulique comme propre afin d’obtenir l’agrément des citoyens français.

Des airs de déjà vu…

déclanchement 3ième bombe française  Reggane SaharaDans la droite ligne de l’héritage colonial, 55 ans après avoir effectué les premiers essais nucléaires dans le Sahara algérien, la France s’apprête à nouveau à tester ses technologies controversées en territoire nord africain. Cet accord avec l’Etat Algérien est en totale contradiction avec le discours de François Hollande pour un « partenariat d’égal à égal », jeudi 20 décembre 2012.

Les Collectifs ne peuvent que renouveler leur opposition ferme à l’exploration et à exploitation des gaz et huiles de schiste. Ni ici, ni ailleurs.

 (1) http://www.lepoint.fr/confidentiels/exclusif-gaz-de-schiste-la-france-va-explorer-en-algerie-20-12-2012-1604170_785.php

 

RESEAU RHONALPIN DES COLLECTIFS OPPOSES À L’EXPLOITATION DES GAZ ET HUILES DE SCHISTE