Articles Tagués ‘rentabilité’

(!) Info minute – Revue de Presse

D’après l’article* de Daniel Dicker | publié le 17.03.15 (Dan Dicker, ancien trader au New York Mercantile Exchange, a plus de 25 années d’expérience en courtage pétrolier. Il est actuellement président de MercBloc LLC, une firme de gestion de patrimoine, et est l’auteur de « Oil’s Endless Bid », publié en Mars 2011).
(*) extrait de son prochain livre « Shale Oil Boom, Bust Shale Oil [Du boom du pétrole de schiste à l’éclatement de la bulle du pétrole de schiste]- Le mythe de l’Amérique Saoudite » sortie prévue en mai 2015.

NEW YORK – L’huile de schiste est une chaîne de Ponzi (voir définition ici). Je n’affirme pas qu’il y a une vaste conspiration dans le monde de l’énergie visant à créer la confusion chez les investisseurs quant à son potentiel. Ce que je veux dire, c’est que l’activité de forage pour l’extraction de pétrole de schiste crée un appétit circulaire sans fin pour plus de forages avec des retours sur investissement en constante diminution.

Charles Ponzi

Charles Ponzi

Pensez à un plan d’investissement de Ponzi classique – la disponibilité de capitaux frais est nécessaire de manière permanente afin de générer de faux gains pour payer les premiers investisseurs. C’est ce qu’il se passe dans la production d’hydrocarbures de schiste avec le besoin de forer en permanence et de plus en plus afin de maintenir une production et continuer à générer des rendements équivalents, même si leur rentabilité diminue. Dans une pyramide de Ponzi classique, lorsque l’apport argent frais cesse, inévitablement la pyramide s’effondre rapidement. Dans les hydrocarbures de schiste, ce moment où la pyramide devient intenable à maintenir est loin d’être atteint, mais l’inéluctabilité de son effondrement est également claire. Et je crois que le point de basculement est beaucoup plus proche que la plupart des autres analystes, et particulièrement l’Agence américaine de l’énergie (EIA), ne le pensent.

La raison principale pour laquelle je définis la production de pétrole de schiste comme une pyramide de Ponzi est la décroissance rapide de la production des puits de pétrole de schiste par rapport à presque tous les autres types de production de pétrole. Une figure suffit à illustrer la progression et les problèmes de la production de l’huile de schiste:
le déclin de la production de pétrole de schiste eagle ford FRCes courbes compilées par l’Agence américaine de l’énergie reflètent la production moyenne par puits pour le gisement d’Eagle Ford. Et ceci correspond bien au modèle de l’huile de schiste en général. Deux points très intéressants apparaissent très clairement:
1. La vitesse à laquelle le pétrole sort des puits nouvellement forés s’est nettement améliorée au cours des cinq dernières années, depuis 2009.
2. Plus de 50% de tout le pétrole de schiste produit par un puits est récupéré au cours des deux premières années de production et la plus grande partie le sera dans les six premiers mois de l’exploitation.

Le premier point – sur les récents progrès technologiques dans la fracturation permettant l’augmentation des rendements – nous éloigne un peu de la thèse selon laquelle l’exploitation du pétrole de schiste constitue une pyramide de Ponzi. Mais cette « distraction » n’est que temporaire. Dans les projections faites par l’Agence américaine de l’énergie (EIA), la progression des progrès de la technologie a été considérée comme étant pratiquement illimitée. Encore plus étonnant, l’EIA estime que les réserves potentielles de pétrole de schiste non encore explorées sont presque aussi illimitées.

Mais la vérité est qu’il existe probablement seulement huit à dix principaux gisements de schiste exploitables aux États-Unis, et qu’ils sont tous en cours d’exploitation intensive en ce moment. Mark Papa, l’ancien PDG de EOG Resources, l’un des producteurs d’hydrocarbures de schiste de premier plan, faisait remarquer au moment de son départ que la totalité des gisements de schiste les plus rentables aux États-Unis étaient déjà en cours d’exploitation.

Ce que nous voyons de la production américaine d’aujourd’hui est le résultat de la meilleure technologie mise en œuvre avec les meilleurs investissements opérés dans les meilleurs gisements que le pays puisse offrir. Et l’efficacité et les progrès technologiques dans les forages de pétrole de schiste ne pourront dépasser cette limite physique.

En fin de compte, et beaucoup plus tôt que la plupart des analystes ne le croient, la production américaine de schiste sera composée de puits toujours moins productifs, de plus en plus chers à exploiter, avec un retour sur investissement plus tardif et une production de pétrole en diminution. L’EIA estime que rien de tel ne se produira pendant au moins les 25 prochaines années. Je pense que le pic de schiste potentiel sera atteint dans les 10 prochaines années, s’il ne l’a pas déjà été – et c’est alors que la pyramide commencera à s’effondrer.

Aller plus loin en (re)lisant :

et nos pages « économie »

(!) Info minute – Revue de Presse

Article de Myret Zaki rédactrice en chef adjointe de Bilan, paru le 3 septembre 2014 dans Bilan . ch et republié ici avec son aimable autorisation.

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Myret Zaki – Bilan.ch

Depuis cet été, des experts mettent sérieusement en doute le bien-fondé économique de la fracturation hydraulique. «La production des puits décline si rapidement aux États-Unis qu’ils ne seront jamais rentables», dit l’expert Tim Morgan dans un article intitulé «Gaz de schiste, la bulle internet de notre temps», paru le 4 août dans le Telegraph. Responsable global de la recherche chez le courtier en énergie Tullett Prebon jusqu’en 2013, il estime que la fracturation, ou fracking, est une absurdité économique.

«Quand les investisseurs le réaliseront, conclut-il, cette industrie s’effondrera.» Malgré la frénésie spéculative qui l’entoure, ce secteur n’a jamais été rentable en sept ans d’activité. Comme la bulle «dotcom», la «story» du gaz de schiste américaine a été montée en épingle par les banques, sous de beaux slogans comme «Saudi America», qui font rêver moins d’investisseurs.

Banques et opérateurs se paient en amont sur une story surfaite

Comme lors de la bulle internet ou subprime, on investit dans un feu de paille: les producteurs de gaz de schiste touchent une commission initiale très élevée, lèvent d’importants capitaux pour construire les puits, grâce à Wall Street qui vend avec fracas et promesses chiffrées les titres cotés de ces entreprises, telles Devon, Exxon, Chevron, Linn, EOG, ou Boardwalk Pipeline Partners (qui au passage ont toutes très nettement sous-performé l’indice S&P 500 sur deux ans comme sur cinq ans).

ponziPendant ce temps, les puits sont exploités à perte, d’autres, tout aussi éphémères, sont construits. De nombreux sites sont abandonnés, sans même avoir été nettoyés, les opérateurs gardant leurs profits et externalisant ces coûts au contribuable. Entre-temps, les banquiers ont touché leurs bonus sur les ventes des titres.

La faiblesse du modèle vient de ce que ces puits coûtent le double des puits Marcellus déclin de productionclassiques, tandis que leur production décline six fois plus vite: elle peut chuter de 60% ou plus après douze mois, comparé à 7-10% pour un puits classique. De sorte que la production américaine n’est pas compétitive face à celle du Golfe, de la Norvège ou de la Russie. Trop coûteuse, elle peine à être rentable à 100 dollars le baril, un prix pourtant très élevé, et n’a vraiment d’intérêt qu’à partir de 120 dollars.

Ne parlons pas d’un baril à 90 dollars – chose qui peut arriver au moindre ralentissement chinois – et qui mettrait la plupart des producteurs américains en péril, estime Jonathan Stern, de l’Oxford Institute of Energy Studies, qui note que «déjà à 100 dollars certains sont en difficultés financières». Les investisseurs commencent à réaliser que le cash-flow net du fracking américain a été négatif année après année, que nombre d’acteurs sont surendettés, non viables, et que de grands noms ont déjà quitté le secteur.

Tim Morgan prévoit que le shale américain va culminer en 2017-2018, puis s’effondrer. L’IEA, plus optimiste, situe le pic en 2019, et voit les États-Unis rester numéro un mondial du secteur jusqu’à 2030.

Arthur Berman, géologue texan et consultant en énergie, et David Hughes, géologue canadien, ne croient pas aux estimations de l’IEA, et qualifient eux aussi cette révolution de bulle, au moment où une bonne partie de la «story» s’est déjà dégonflée: les estimations de 2011 des réserves économiquement récupérables du gaz de Monterey en Californie ont été récemment révisées à la baisse de 96% (!!) par le Département américain de l’énergie; en Pologne, le forage de 30 à 40 puits n’a débouché sur aucune production significative; et contrairement à ce qu’annonçait en grande pompe David Cameron à Davos en janvier 2014, le British Geological Survey révèle qu’il n’y a pas de réserves significatives de gaz au sud de l’Angleterre, mais des réserves limitées d’huile de schiste, difficiles à exploiter.

Alors que la «story» enflera peut-être encore 18 à 24  mois, des investisseurs crédules vont encore y placer leur argent. Or c’est à présent qu’il faut sortir, et non quand le «boom» sera 100% requalifié de «bulle».

Lien original de l’article paru dans Bilan . ch

Sauvegarde du principe de précaution j’écris à mon député            (!) Info minute – Revue de Presse
Article emprunté au site de nos cousins québécois Les Ami(e)s du Richelieu – Traduction d’un reportage d’Andrew Nikiforuk publié dans le quotidien The Tyee

La rentabilité à long terme de l’industrie est très discutable, selon des études.
Après avoir étudié les données de production de 65,000 puits forés dans 31 formations géologiques différentes de schiste non conventionnel en 2012, David Hugues prédit que l’industrie sera dans le gros pétrin à cause de sa révolution d’hydrocarbures non conventionnels en Amérique du Nord. L’éminent géologue, qui étudie les ressources énergétiques du Canada depuis 4 décennies, nous prévient que les opérations de pétrole et de gaz de schiste ont 4 gros défis à relever: les coûts d’investissements à la hausse, un rendement inégal et une empreinte environnementale croissante, le tout menant vers un épuisement rapide (de la ressource). « Le gaz de schiste peut continuer à prendre de l’ampleur, mais seulement avec des coûts plus élevés, et cette croissance exigera une série de forages en escalade accompagnée de coûts financiers collatéraux et environnementaux – et sa durabilité à long terme est très discutable, » prédisait Hugues il y a 2 ans de cela.  Des données économiques récentes sur l’industrie cueillies de Bloomberg, Energy Analyst et même International Energy Agency démontrent que Hugues visait juste.  Les mauvaises nouvelles économiques du schiste, un roc dense qui se trouve à 2 ou 3 kilomètres sous terre, viennent de plusieurs sources clés.

Des prêts incessants

fracking field Flickr SkyTruthLa première alerte sonna en 2013 dans un rapport de Virendra Chauhan, un analyste d’Energy Aspects de Londre l’an passé.

« L’autre histoire du schiste » rapportait que les taux d’épuisement des puits de schiste, produisant soit du pétrole ou du schiste, étaient si importants que les compagnies devaient constamment emprunter plus d’argent pour forer encore plus de puits.

Chauhan avait constaté que les payements sur les intérêts sur des dettes de 35 compagnies de schiste comptaient pour 40% de leur production non conventionnelle et accaparaient une part de plus en plus grande de leurs revenus.

« Par la nature même des puits de schiste, qui ont des taux de déclin élevés, font que le besoin de constamment réserver du capital pour les forages exploratoires afin de maintenir et accroitre les volumes de production, » explique Chauhan.

« Il en résulte que les dépenses moyennes de Capex (dépenses d’investissement) pour les 35 compagnies étudiées qui serviraient de guide pour l’industrie équivalent à $50 par baril de pétrole (BOE) sur les dernières 5 années, durant une période de temps que leurs revenus par BOE étaient en moyenne de $51.5. »

Le cash flow était dans le négatif soutenu pour les compagnies que Chauhan a étudié depuis 2007.

« La révolution du schiste n’est pas une panacée qui offre une extension sans fin du paradigme de la croissance, et c’est important de comprendre cela pour éviter le potentiel d’une déception aiguë des réserves globales du futur, » conclut Chauhan.

Le pic de la production

Ensuite les commentaires d’Arthur Berman, un géologue de Houston dans une entrevue pour OilPrice.com.

L’éminent analyste remarquait que la production du schiste avait atteint un sommet dans la plupart des régions exploitées (les formations étaient supposées de produire pendant des décennies), et que les compagnies dépensaient plus d’argent qu’elles gagnaient parce que la surproduction avait fait baisser le prix du gaz.

Sans des prix plus élevés pour le gaz naturel, il prédisait que « le boom du gaz de schiste n’est pas soutenable. »

Il disait que les compagnies et les gouvernements avaient trop loué le potentiel des schistes parce que « c’est tout ce qui reste au monde. Soyons francs: ce sont véritablement des rocs réservoirs terribles et c’est pourquoi nous avons attendu tout ce temps après que toutes les autres sources attirantes soient épuisées avant de les développer. »

Il pensait aussi que la folie du gaz naturel liquéfié n’était pas basée sur de vrais estimés des réserves ou en vrais dollars. « Cela m’étonne de voir que les génies derrière les exportations de gaz prennent pour acquis que les conditions d’affaires qui ont abouties en bons prix outre-mer resteront tels quels jusqu’à ce qu’ils finissent de construire leurs installations d’exportation, » dit-il.

Des recettes qui se font attendre

Les commentaires de Berman étaient suivi par une analyse pointilleuse de Ruud Weijermars, un consultant énergétique hollandais dans la publication Oil and Gas Journal. Weijermars avait un regard sobre et critique de la destinée financière des projets de gaz de schiste aux aéroports des É.-U.

Au début du boom du gaz de schiste en 2006, Chesapeake Energy avait approché l’aéroport Dallas Fort Worth Airport (DFWA). La compagnie voulait forer 330 puits et fracturer les schistes du Barnett en dessous.

La DFWA a négocié un boni à la signature de la location de 18,543 acres et des redevances de 25% sur les revenus bruts des ventes.

Mais Chesapeake avait surestimé la quantité de gaz dans le sous-sol et sous-estimé les coûts pour l’extraire. Non seulement est-ce que la compagnie semblerait avoir provoqué des séismes avec ses puits d’injections, mais a dû repenser son équipement avec des moteurs électriques pour ne pas être un risque de sécurité à l’aéroport.

Finalement, Chesapeake a seulement foré la moitié des puits qu’elle prévoyait forer à un coût de $7,21 par mille pieds cubes (Mcf) pour un marché qui offrait $4,23 Mcf. L’aéroport a fait de l’argent, mais Chesapeake a perdu $316 millions.

« Les résultats projetés du projet de développement du gaz de schiste de la DFWA est exemplaire pour les profits manquants suite aux investissements dans les champs d’exploitation du gaz de schiste des É.-U., » finit par conclure l’analyste hollandais.

« Finalement, l’approche permissive des régulateurs et des financiers et leur négligence de remarquer les signes avertisseurs des faibles principes de base sont typiquement ceux des bulles d’investissements gonflés, comme on l’a vu dernièrement durant la bulle des dot-com et du scandale immobilier. La bulle du gaz de schiste sera probablement la prochaine à éclater. »

Les forages en série

Vient ensuite une autre évaluation du Oxford Institue for Energy Studies qui donne beaucoup à réfléchir.

L’analyste Ivan Sandrea remarque que les dépenses d’investissement dans le schiste non conventionnel ont passé de $5 milliards en 2005 à $80 milliards en 2013, plus $200 milliards en fusions (d’entreprises).

Mais la prospérité n’est pas venue comme on l’espérait: « Les dépréciations affiliées par plusieurs des plus importants joueurs dans le schiste approchent maintenant $35 milliards, ce qui laisse penser que certaines de ces développements n’atteindront pas les premières attentes techniques et d’affaires. »

Sandrea ajoute que l’industrie a trouvé très peu d’endroits idéaux (sweet spots). « Dans l’ensemble, l’expérience cumulative des forages démontre que ces développements peuvent être importants en étendue, mais pas nécessairement de façon continuelle ou d’une échelle homogène; il y a des endroits où la performance d’un puits est forte et de façon répétitive à l’intérieur de chaque développement, dont certains sont meilleurs que d’autres, mais pour plusieurs compagnies, le seuil de rentabilité et les imprévus sont élevés. »

L’un des principaux problèmes est l’épuisement rapide (de la ressource) ce qui oblige les forages en série: « Mais qui peut, ou veut, financer le forage de millions d’acres et des centaines de milliers de puits à perte continuellement? »

Le mois passé, Bloomberg, le journal financier, avait rapporté que la dette courante de 61 foreurs de gaz de schiste a doublé pour atteindre $163,6 milliards sur 4 ans tandis que leurs revenus a stagné à 5,6%.

« Les foreurs sont pris dans une impasse. Ils doivent continuer à emprunter pour payer pour l’exploration nécessaire pour contrebalancer les déclins sévères de la production qui sont typiques aux puits de schiste, » rapporte Bloomberg.

« En même temps, les investisseurs font des pressions auprès des compagnies pour qu’elles fassent des coupures. Les dépenses ont baissées pour 26 des 61 compagnies étudiées. Pour les compagnies qui ne peuvent pas se permettre financièrement de continuer de forer, moins de pétrole extrait veut dire qu’il y a moins d’argent qui entre, ce qui accélère la chute libre financière. »

L’une des compagnies étudiées est Quiksilver, propriétaire d’un site potentiel d’une usine de liquéfaction de gaz naturel à Campbell River, en Colombie-Britannique. Les dépenses d’intérêts de la compagnie ont absorbé presque 45% de ses revenus.

Encana, un investisseur majeur dans les développements de schiste gazier en C.-B., a vendu beaucoup de ses propriétés de schiste et a fait des coupures de personnel de 20% à cause de problèmes financiers, dont un ration d’endettement sur fonds propre de 58%. D’autres corporations importantes comme Shell ont diminué leurs actifs en schiste.

L’article de Bloomberg prévient que « le développement du schiste aux É.-U. va faire face à d’importants bouleversements à cause des foreurs qui s’efforcent de tenir le rythme tandis que les dépenses sans fin sont nécessaires pour continuer d’extraire le pétrole et le gaz du sous-sol. »

La production du gaz de schiste en C.-B. ressent cette situation économique préoccupante. Tandis que la production des dernières années a augmenté, les revenus sous forme de redevances ont diminués dramatiquement, passant de $1 milliard par année à moins de $200 millions par année pour les propriétaires de la ressource, les gens de la Colombie-Britannique. Pendant ce temps-là, les subventions à l’industrie sous forme de crédits de redevances, de primes d’encouragement pour les infrastructures, une science gratuite et de l’eau gratuite, ont augmentées.

Gare à la ruine

Finalement, il y a l’agence International Energy Agency. Son dernier rapport documente un monde de recettes à la baisse venant des investissements dans l’énergie. Les pétrolières dépensent plus mais les recettes diminuent.

Il ne suggère pas que la production pétrolière ou gazière venant des formations fracturées de schiste nous sortirait du pétrin, ni nous garantit l’indépendance, ou même générer des recettes profitables.

le krach du schisteIl prédit plutôt, comme le mentionnait Gail Tverberg, analyste en énergie et finances, dans une entrée de blogue dernièrement, un résultat invraisemblable: « Pouvoir répondre à la demande croissante à long terme en pétrole dépend de plus en plus du Moyen-Orient, une fois la croissance actuelle des ressources hors-OPEP commencera à s’essouffler durant les années 2020. »? Quand le journal The Tyee a contacté David Hugues, un universitaire du Post Carbon Institute, il a passé ce commentaire sur les développements économiques récents de l’industrie chargée de dettes:

« Bien que la révolution du schiste ait augmenté temporairement la production pétrolière et gazière de l’Amérique du Nord, il est très douteux qu’elle sera soutenable sur le long terme. »

Le battage publicitaire à propos de « l’Amérique Saoudite » et « l’indépendance énergétique » des États-Unis ne se réalisera probablement pas et les Américains seraient bien sage de planifier leur futur énergétique sans l’aubaine d’énergies fossiles venant du schiste, dit-il.