Articles Tagués ‘Delphine Batho’

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Delphine Batho Virée

Delphine Batho « virée », officiellement pour avoir critiqué les coupes budgétaires du Ministère de l’Ecologie. Joli coup de menton de François Hollande qui cherche à réaffirmer son autorité contestée, mais c’est quand même la 2ème ministre de l’Ecologie qui se fait ainsi désavouer. Y aurait-il un problème de fond entre le Gouvernement de Jean-Marc  Ayrault et l’écologie ?

Nicole Bricq ViréeSoyons francs, Delphine Batho n’avait pas à ce jour fait preuve d’une combativité sans faille: succédant à Nicole Bricq, « déplacée » pour avoir cru pouvoir interdire un forage pétrolier en mer, elle avait fait plutôt profil bas. Le débat sur la transition énergétique, il est vrai un peu saboté par les industriels et les syndicats et peu soutenu par le reste du Gouvernement, était passé inaperçu. La timide « Liste des priorités établie par les différents groupes de travail » qui en émanait avait dû être  retirée précipitamment du site du Ministère sur injonction du MEDEF. Par ailleurs un certain nombre de demandes de permis de recherche d’hydrocarbures,  jugés non recevables par les services techniques régionaux,  attendaient depuis des mois la signature ministérielle de l’arrêté de rejet…

Mais ces derniers temps, Mme Batho semblait se raidir devant les pressions de lobbys et  la tentative d’invalidation de la loi « Jacob » de juillet 2011 au travers de la Question prioritaire de constitutionnalité, affirmant que « la fracturation hydraulique restera interdite en France ». Et voilà qu’à la veille d’un débat sur le sujet organisé par le Ministère  « entre experts »  (mais sans ministre…) et au moment où l’Union Européenne attend la position officielle de la France (courrier préparé par Delphine Batho mais non transmis), on la remercie…et ce alors que l’on attend la décision du Conseil Constitutionnel sur la loi « Jacob » et en pleine préparation du nouveau Code Minier ! Qui a dit : « on ne change pas de cheval au milieu du gué » ?

Philippe Martin, quand il était député et co-rapporteur de la Mission parlementaire d’information sur les gaz et huile de schiste, en juin 2011, a écrit des choses fortes  comme « « la France doit renoncer à extraire de son sous-sol les hypothétiques gaz et huile de schiste qui s’y trouveraient » , ou « La France doit enfin renoncer aux gaz de schiste – c’est la raison la plus importante à mes yeux – car, dans le cas contraire, elle tournera le dos à la nécessaire transition environnementale qu’impose l’état de la planète et celui de nos ressources naturelles » et « À court terme, et par voie de conséquence, la France doit abroger les permis exclusifs imprudemment accordés par le Gouvernement en mars 2010. »

Nous ne saurions croire qu’il a accepté ses fonctions  de Ministre de l’Ecologie sans s’être assuré qu’il pourrait y mettre en pratique ces convictions que nous partageons. C’est pourquoi nous attendons de lui de toute urgence:

>      Qu’il rejette toutes les demandes de prolongation de permis en cours d’examen

>      Qu’il rejette également toutes les demandes de permis de recherche classées « gaz et/ou huile de roche –mère » par les DREAL ou le CGEIET

>      Qu’il fasse réévaluer le caractère « conventionnels » des permis en cours par des commissions indépendantes

>      Qu’il fasse préparer immédiatement par ses services un projet de loi pour parer à une éventuelle abrogation de la loi actuelle par le Conseil Constitutionnel, projet qui prévoira :

  • L’interdiction de la recherche et de l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels sur tout le territoire national
  • La définition des hydrocarbures non conventionnels comme « ceux ne pouvant être  extraits  par forage, et éventuellement pompage, sans nécessiter d’autres étapes de traitement »  (selon l’Etude de faisabilité du rapport de l’OPECST relatif aux techniques alternatives à la fracturation hydraulique)
  • L’interdiction de l’importation et de la commercialisation de ces mêmes hydrocarbures non conventionnels sur tout le territoire national.

De telles mesures immédiates pourraient compenser le temps inévitablement perdu en raison de ce changement d’équipe, nous redonner confiance à nous qui luttent pour la préservation de notre environnement, et éventuellement nous convaincre que les Ministres ont plus de poids que les « pions » des industriels dans les cabinets gouvernementaux ou présidentiel…

 JC

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Article de Corinne Lepage publié le 26/06/2013 dans Rue 89 sous le titre « Gaz de schiste : comment Delphine Batho accepte le pillage du sous-sol national » (lire  aussi notre commentaire à la fin)

site extraction gaz de schiste PA

La loi de juillet 2011 interdisant la fracturation hydraulique pour exploiter les gaz de schiste en France pourrait être remise en cause. En effet, le Conseil d’Etat devrait autoriser son renvoi devant le Conseil constitutionnel. La chambre des conflits du Conseil d’Etat avait été saisie Schuepbach Energy, dont deux permis pétroliers avaient été annulés.

La France a connu beaucoup de ministres de l’Ecologie, certains détestaient l’environnement et ses acteurs, d’autres étaient là faute de mieux, d’autres encore ont fait de leur mieux et ont effectivement marqué des points. Mais jusqu’à présent, nous n’avions pas connu de ministre qui accepte de prendre ou d’endosser des décisions aussi contraires aux discours tenus, au demeurant le plus souvent lénifiants.

Nous aurons probablement l’occasion de le constater dans les mois qui viennent, à propos des décisions qui suivront le débat sur la transition énergétique mais nous en avons déjà un très bel exemple avec l’affaire des gaz de schiste.

Permis d’exploration signé en catimini par Borloo

Tout commence le 1er mars 2010 quand Jean-Louis Borloo, alors ministre de l’Ecologie, signe en catimini le permis d’exploration des gaz de schistes, dont celui de Montélimar. A cette époque, de gros doutes envahissent quelques associations et il faudra attendre une tribune que je signe le 20 décembre 2010 sur Rue89 pour que la mobilisation commence et que la première manifestation s’organise au Larzac.

Retour sur les grandes étapes :

  • Le 20 janvier 2011, une ordonnance prétend modifier le Code minier. Au nom de Cap21, j’attaquerai cette ordonnance qui viole ouvertement le code de l’environnement.
  • Le 13 juillet 2011, une loi interdit la fracturation hydraulique et abroge certains permis. Nathalie Kosciusko-Morizet lancera une mission pour proposer une réformette opportuniste du code minier, qui restera dans les cartons.
  • En mars 2012, alors que la technique est interdite, le ministère lance une commission nationale d’orientation, de suivi et d’évaluation de cette technique ayant pour mission « d’évaluer les risques environnementaux liés à la fracturation hydraulique et d’émettre un avis sur les conditions de mise en œuvre des expérimentations réalisées à seules fins de recherche scientifique ».
  • La ratification de l’ordonnance portant codification de la partie législative du code minier sera déposée le 4 mai 2012, entre les 2 tours de l’élection présidentielle alors que le Ministère de l’environnement n’a plus d’occupant depuis le 22 février.

Exploration signifie exploitation

Pendant toute cette période et depuis cette date, la pression des gaziers et pétroliers soutenus par le Medef ne faiblit pas. Les habitués du lobby nucléaire au sein du parlement que sont Jean-Claude Lenoir et Christian Bataille, signataires d’un rapport sur les techniques alternatives ont pris le relais.

L’exploration, coûteuse, ouvre nécessairement la voie à l’exploitation et sans appel d’offres. De plus, le code minier actuel que nous devons à Mme Kosciusko-Morizet ne prévoit aucune protection ni aucune redevance pour l’Etat dans la phase dite d’exploration. Enfin, les contrats de long terme passés par la France avec l’Algérie ou la Russie garantissent un prix élevé, ce qui signifie que l’exploitation virtuellement moins chère du gaz de schiste ne profitera qu’aux sociétés gazières et non à l’industrie et encore moins aux consommateurs.

Malgré des déclarations apparemment fermes sur le refus d’entrer dans la problématique gaz de schiste, discrètement, c’est la politique contraire qui se met en place.

Tout d’abord, en retardant la sortie de la réforme du code minier qui devrait protéger financièrement l’Etat et appliquer le droit communautaire et le droit de l’environnement.

Dans le même temps, instruire les nombreuses demandes d’autorisations qui sont dans les tuyaux, comme si de rien n’était, après avoir pris les Français pour des imbéciles en leur faisant croire que rejeter sept demandes signifiait rejeter toutes les demandes.

Enfin, sur le plan juridique, en ne s’opposant pas vigoureusement à la question prioritaire de constitutionnalité dont les titulaires d’autorisation voulaient saisir le Conseil Constitutionnel.

Il est pour le moins paradoxal de voir les pourfendeurs habituels du principe de précaution s’en prévaloir pour tenter d’obtenir l’inconstitutionnalité de la loi Jacob. Quoiqu’il en soit, au lieu de défendre la loi Jacob, le ministère, qui a hésité à intervenir, le fait de la manière la plus molle possible, comme s’il souhaitait une saisine du Conseil constitutionnel, puis une censure par ce dernier.

Profits maxima et risques minima

Si la loi était jugée inconstitutionnelle, elle ne pourrait être appliquée. Les autorisations demandées ne pourraient être refusées et l’absence de publication du code de l’environnement éviterait toute difficulté aux entreprises gazières. Succès sur toute la ligne pour les multinationales. Echec sur toute la ligne pour les citoyens.

Au-delà du cynisme qu’illustre ce comportement, il est dramatique y compris si nos réserves sont importantes. En effet, la pression pour délivrer les permis d’exploration n’a aucunement pour objectif de connaître notre richesse mais bien de s’accaparer le sous sol pour s’en réserver une exploitation future, avec les profits maxima et les risques minima.

Si en définitive l’intérêt général conduit à rendre nécessaire la connaissance de nos réserves en gaz de schiste, la seule solution conforme à l’intérêt général consiste, comme la loi l’a prévu, à confier à un organisme public le soin de répondre à cette question, puis de déterminer dans l’hypothèse où des procédés non polluants existeraient un jour, s’il convient ou non d’exploiter. Dans le cas d’une réponse positive, l’exploitation ne pourrait se faire qu’en payant à son juste prix une ressource qui appartient à la Nation, en encadrant les autorisations de règles extrêmement strictes et en assurant l’indemnisation complète et réelle de tous les préjudices qui pourraient être causés quels qu’en soit la nature.

Mais, l’histoire telle qu’elle est en train de s’écrire aboutira à une solution inverse : permettre l’exploitation des gaz de schiste, avec une méthode dont les saccages commencent à être reconnus même aux Etats-Unis, sans revenus adéquats pour l’État, et sans aucune garantie ni en amont par les études d’impact, ni en aval par une réparation intégrale de tous les préjudices y compris le préjudice écologique.

(Note: Nous aurions bien aimé que l’auteure n’oublie pas de mentionner le rôle majeur joué par les citoyens dans cette bataille lancée depuis fin 2010. Sans nous tous, sans cette mobilisation et cette vigilance, les trépans de Schuepbach et consort auraient déjà foré dans la roche mère, les puissants compresseurs auraient déjà injecté des produits dans le sous-sol sans que les « responsables » ne s’en émeuvent. Des maires peu informés et un peu malgré eux auraient signé des accords permettant à ces chercheurs de profits d’occuper nos terres et de fouiller dans ce sous-sol qui reste une propriété collective. Et puis cette exploitation ça n’est pas que le sous-sol. C’est le climat. Le méthane dont le taux de fuite(1) est très important lors de l’exploitation, du transport et de la distribution du gaz de schiste est un puissant gaz à effet de serre. Ne désarmons pas!)


[1] Lire relire à ce sujet Exploitation du gaz de schiste, une transition vers nulle part ainsi que les articles en référence

Cette semaine en Rhône-Alpes: Agenda ici    Participation du public avant octroi des permis    (!) Info minute
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Pas (encore) de rejet de la demande par l’administration

La presse locale annonce le rejet de la demande Foragesdu permis de recherche PreAlpes. Elle reprend probablement de bonne fois le titre très optimiste du communiqué de presse du député des Hautes-Alpes et vice Président de la Région PACA M. Joël GIRAUD « Delphine Batho confirme à Joël Giraud le rejet du permis d’exploitation des Préalpes concernant les Hautes-Alpes, relatif au gaz de schiste ». télécharger ici

Monsieur Giraud a bien voulu nous communiquer la réponse de la Ministre. Courrier ici Or celle-ci ne n’indique pas du tout que la demande de permis a été rejetée mais précise les modalités relatives à un tel rejet, lequel n’a pas été prononcé par l’administration. Tout au plus cette dernière émet-elle l’hypothèse du chemin que pourrait prendre cette requête.

Ce même courrier indique à nouveau qu’en septembre les demandes de permis visant le gaz de schiste ont fait l’objet d’un rejet. Or nous contestons que la totalité des demandes visant les gaz et huiles de schiste aient fait l’objet d’un rejet puisque la liste est fluctuante selon les époques.

Quelle suite ?

L’administration n’a pas fini son travail. Le Ministère que nous avons contacté indique que le CGEIET ne s’est pas encore prononcé sur la champsaur-05recevabilité du dossier de demande. De leur côté les services préfectoraux et régionaux auraient déjà émis un logique avis défavorable sur le fond puisque le pétitionnaire ne fait pas mystère de son souhait d’aller chercher du gaz de schiste dans les sous-sols de notre région. LE CGEIET favorable à la recherche minière va-t-il retoquer l’avis de l’administration locale si celle-ci se prononce sur le fond avant d’avoir instruit la forme?

Comme le rappelle la Ministre dans son courrier, le 14 septembre le Président de la République annonçait « J’ai demandé à Delphine Batho, ministre de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie, de prononcer sans attendre le rejet de sept demandes de permis déposés auprès de l’Etat et qui ont légitimement suscité l’inquiétude dans plusieurs régions. »  … qui ont légitimement suscité l’inquiétude dans plusieurs régions. Les annonces victorieuses de certains élus risquent de démobiliser les populations. Ceci n’est guère responsable au moment on l’industrie et le lobby pro gaz de schiste est en pleine offensive pour rendre les projets de recherche socialement acceptables

Cette semaine en Rhône-Alpes: Agenda ici                                                                            ( !) Info minute 
                            5 novembre 2012 : Que dit exactement le rapport Gallois sur le Gaz de schiste
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Louis Gallois: « Hors de question de faire l’impasse sur les gaz de schiste »

La presse en ligne en a fait ses titres cette semaine: Louis Gallois, missionné par le gouvernement pour faire un rapport sur la compétitivité des entreprises françaises, prend position en faveur de l’exploitation des Gaz de Schiste. Mieux, M. Gallois aurait asséné à la ministre Delphine Batho que « la France a deux richesses phares, le nucléaire et les gaz de schiste », et qu’« il est hors de question de faire l’impasse« . Nommé Commissaire Général à l’Investissement en Conseil des ministres au printemps dernier, mais surnommé le moine dans le petit monde des grands patrons pour son mode de vie d’ascète, Monsieur Gallois n’y va pas par quatre chemins: Le sous-sol français recèle la deuxième réserve européenne de gaz de schiste, le rapport contiendra un chapitre sur la nécessité d’exploiter les gaz de schiste.

La patronne du Medef rapidement relayée par l’UFIP reprend la nouvelle dans la foulée. Madame Parisot se fait en effet la porte parole de l’industrie française de l’extraction des hydrocarbures depuis que le gouvernement a annoncé son intention de mettre un coup de frein au projets d’explorations par la fracturation hydraulique. Annonce qui n’a pas encore rassuré les citoyens et élus mobilisés depuis deux ans.

Les gaz de schiste, les hydrocarbures de roche mère, est-ce bien « fini pour 5ans » ?

Madame Batho Ministre en charge de l’Ecologie et de l’énergie le répète à l’envie : « En France, le débat politique est clos, les gaz de schiste ne passeront pas par nous ». Depuis l’Inde où elle participe à la conférence de l’ONU sur la biodiversité, la ministre assume un « désaccord net » avec M. Gallois sur le sujet des gaz de schiste. « Certains tenteront en permanence de remettre le sujet sur la table mais, d’un point de vue politique, le débat sur les gaz de schiste est clos« , a indiqué Mme Batho à l’AFP.

Quant au chef de l’État, interrogé en marge d’un sommet européen, sur un éventuel changement de position sur la base du rapport de l’ex-patron d’EADS, M.Hollande a assuré ne pas l’avoir lu. « Je ne suis même pas sûr qu’il soit écrit puisqu’il est remis le 5 novembre. Je ne sais pas ce qu’il contient« , a-t-il ajouté. Mais, selon François Hollande, « c’est un rapport qui engage son auteur, qui n’engage pas le gouvernement, pas le président de la République« .

Une chose est sûre, la liste des permis d’exploration d’hydrocarbures de roche mère reste la même depuis les élections présidentielles. Seuls trois permis avaient été abrogés par M. Sarkozy il y a un an. Quant aux demandes de permis, la liste s’allonge et F.Hollande a demandé le rejet de 7 demandes. Or il en reste près d’une centaine.

Et pendant ce temps-là on nous ferait le coup (le coût ?) des gaz de schiste finançant la transition énergétique !

Des « conseillers en stratégie de rupture » quand à eux n’hésitent pas à proposer que l’on coupe la poire en deux. D’un côté des citoyens sont fâchés mais quelque peu ignorants, de l’autre de cupides industriels ne veulent pas rater la marche forcée vers cette exploitation dont les USA sont le modèle de référence.

La solution est là. Les deux auteurs de cet article après avoir listé l’ensemble des moyens à mettre en œuvre pour démontrer que l’exploration de cette réserve d’hydrocarbure est finalement sans danger car contrôlable par l’État, concluent: « Cette réserve économique, si elle est confirmée, peut-elle financer des normes environnementales qui garantissent la sécurité du citoyen et une rémunération locale doublées d’un mécanisme de financement de la transition énergétique ? C’est une condition à fixer pour décider une exploitation positive de cette ressource, sous le contrôle des citoyens et de l’État.
Arrêtons ce débat caricatural, et si toutes les conditions ne sont pas réunies, n’exploitons pas les gaz de schiste. En revanche, si il est possible dans le respect des intérêts des citoyens et dans la préservation des biens environnementaux de mettre la France sur le chemin de la croissance et de la transition écologique, faisons-le ! » .

Qu’elle est simple, qu’elle est belle cette conclusion qui propose de réconcilier l’irréconciliable, on dirait du … François Hollande, ou du Christophe de Margerie