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(!) Info minute – Revue de Presse

Pour faire taire les opposants locaux à l’extraction du gaz de schiste, le Royaume-Uni consentira de fortes indemnités aux communes et contribuables.

Promotion du gaz de schiste et suppression du ministère de l’environnement

Fraichement arrivée au 10 Downing Street, Theresa May qui a remplacé DavidTheresa May stop gaz de schiste Cameron au poste de premier ministre du Royaume-Uni semble vouloir hâter les forages et la production de gaz de schiste par fracturation hydraulique. Il existe dix zones ayant reçu un visa d’exploitation en Angleterre et au Pays de Galles et le nouveau gouvernement veut contrer l’opposition des habitants en leur accordant de fortes indemnités. L’une des dernières mesures de l’ancien ministère fut de supprimer les subventions à 36 entreprises se consacrant à la production de biomasse renouvelable. Dès la formation de son gouvernement, Theresa May a quand à elle supprimé le ministère dévolu à la préservation de l’environnement et au changement climatique. Ses prérogatives sont désormais vaguement dévolues au ministère du Développement économique, de l’énergie et de la stratégie industrielle. 

Des indemnités pour influer sur les maires réticents
Ce lundi, le gouvernement britannique dévoilait les détails d’un vaste plan d’indemnisation pour les zones de future extraction de gaz de schiste. Cela pourrait représenter en moyenne une somme rondelette de 13 000 livres par foyer (et jusqu’à 65 000 dans les localités très peu peuplées) pour les communes. Le but est bien évidemment d’influer sur les maires réticents, qui pourraient craindre pour leur réélection s’ils refusaient cette manne inattendue. Selon les nouvelles modalités envisagées, une partie de ces sommes pourraient être directement versée aux habitants. Le budget global représenterait près de 12 millions d’euros au cours actuel. Faire bénéficier les contribuables du voisinage des futures implantations industrielles (et polluantes) pourrait s’appliquer, à l’avenir, à d’autres types d’investissements.

Les journaux conservateurs anglais favorables au Brexit vantent les avantages de l’extraction par fracturation et les retombées favorables constatées au États-Unis en se gardant de pointer les désastres sanitaires et environnementaux. Rappelons également que la géologie européenne n’est pas comparable à la nord-américaine. De même le modèle d’exploitation très invasif par la multiplication des forages n’est pas applicable dans une Europe où la densité de la population est beaucoup plus élevée que chez l’oncle Sam.

Source: Blastingnews

(!) Info minute – Revue de Presse

Après l’autorisation accordée la veille à la société Third Energy de rechercher du gaz de schiste dans le nord-est de l’Angleterre, les opposants à la fracturation hydraulique appellent à la formation d’un mouvement d’opposition national.

Comme le rapporte l’AFP, cette autorisation, qui porte sur un site de forage situé près du village de Kirby Misperton, est la première accordée au Royaume-Uni depuis 2011, quand des tests menés dans le Lancashire (nord-ouest) avaient été considérés comme responsables de séismes mineurs dans la zone.

Une région touristique en danger

Ce mardi 24 mai, l’association de défense de l’environnement Les Amis de la keep the fracking out of the UK stop gaz de schisteTerre UK (Friends of the earth) a lancé une pétition (lire et signer ici) pour empêcher la réalisation de forages.  » Nous savons que la fracturation hydraulique comporte de sérieux risques pour la population locale, pour notre santé, notre eau, notre faune, et contribue au changement climatique« , écrit-elle.  » La réalisation (des projets de fracturation hydraulique) mettrait en danger les jolis paysages du Yorkshire et notre industrie touristique, avec la venue de millions de visiteurs chaque année, qui alimentent des milliers d’emplois« , s’inquiètent par ailleurs les opposants qui rappellent que les projets visent aussi bien le gaz de schiste que le gaz de couche.

Une autorisation donnée malgré 4.375 objections contre 36 avis favorables!

Selon l’AFP, l’autorisation a été votée lundi par sept voix contre quatre par les élus du conseil du comté du North Yorkshire, qui avaient reçu 4.375 objections à ce projet, contre 36 avis favorables. Le directeur général de Third Energy a promis « une approche responsable », faisant valoir que sa société forait des sites, produisait du gaz et générait de l’électricité « en toute sécurité et en toute discrétion depuis plus de 20 ans dans le North Yorkshire ». Selon le quotidien The Times, les forages pourraient ne démarrer que cet hiver, en novembre ou décembre, avec l’espoir que le froid découragera les manifestants.

Après le moratoire, risque de multiplication des projets de forages

Selon les média britanniques, la décision du North Yorkshire devrait ouvrir la voie à d’autres autorisations, alors que la société Cuadrilla Ressources attend une réponse d’ici le mois de juillet sur des demandes d’exploration sur deux sites du Lancashire.

Le moratoire imposé sur la fracturation hydraulique après les secousses de 2011 avait été levé dès l’année suivante, le gouvernement du Premier ministre David Cameron cherchant à encourager l’exploitation du gaz de schiste, vue comme « une potentielle source d’énergie bon marché », à l’heure du déclin des champs pétrolifères de la mer du Nord. Mais les forages sont restés au point mort depuis.

Le procédé de fracturation hydraulique consiste à créer des fissures souterraines et y infiltrer un mélange d’eau, de sable et de produits chimiques pour permettre l’extraction de gaz capturé dans la roche. Très polluant il est utilisé pour extraire les pétrole et le gaz de schiste mais aussi les hydrocarbures de réservoir compact ainsi que le gaz de couche.

Source:  AFP via Romandie