Articles Tagués ‘fracturation au propane’

(!) Info minute – Revue de Presse

Environ sept millions de personnes vivent dans des régions du centre et de l’est des États-Unis où la fracturation hydraulique peut causer des secousses sismiques risquant d’endommager les constructions. C’est ce qu’indique un rapport de l’Institut américain de géophysique publié lundi 28 mars 2016.

L’Oklahoma, le Kansas, le Texas, le Colorado, le Nouveau Mexique et l’Arkansas sont, dans l’ordre, les plus exposés, a précisé le bureau de recherche géologique des États-Unis (US Geological Survey – USGS), notant que l’Oklahoma et le Texas abritaient la population la plus importante exposée à ce risque.

Dans certains endroits, des destructions peuvent être provoquées à la fois par des séismes naturels et par des activités de fracturation cette technique qui consiste à extraire pétrole et gaz naturel par injection d’eau à haute pression dans des puits très profonds, sous les nappes phréatiques.

Dans ces régions, le risque de tremblement de terre toutes causes confondues est similaire à celui de séisme naturel en Californie, qui est très élevé.

L’activité humaine qui accroit le risque de séisme

Le fait d’inclure les secousses sismiques résultant d’activités humaines a fortement accru dans notre évaluation le risque dans plusieurs parties des États-Unis, a souligné Mark Petersen, responsable de la cartographie sismiques à l’USGS.

Cette étude montre également qu’une vaste partie du pays court un risque significatif de tremblement de terre provoquant des dégâts au cours de l’année, qu’il soit de cause naturelle ou résultant de la fracturation, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.

Publication de carte des risque sismique liés à la fracturation hydraulique, une première

C’est la première fois que l’USGS publie une carte des risques sismiques résultant de la fracturation hydraulique. Auparavant, seuls les risques de tremblement de terre naturel étaient concernés par ses prévisions.

Au cours des cinq dernières années, l’USGS a relaté des secousses puissantes et des dégâts dans desyellow-map-chance-of-earthquake-oklahoma seisme gaz de schiste endroits situés dans les six États les plus à risque et ces tremblements de terre ont résulté pour la plupart d’activité de fracturation, a précisé Mark Petersen.

Les scientifiques ont identifié 21 endroits ayant connu ces dernières années un accroissement des secousses sismiques provoquées par la fracturation.

Leur carte indique tous les séismes, les séismes naturels et ceux résultant de la fracturation, survenus entre 1980 et 2015 dans le centre et l’est des États-Unis dont la magnitude était égale ou supérieure à 2,5 sur l’échelle de Richter.

Ce rapport est un supplément de l’évaluation des risques sismiques de l’USGS qui porte sur les cinquante prochaines années, durée de vie estimée d’un immeuble. Habituellement, l’USGS publie une mise à jour de la carte des risques tous les six ans. Mais face à cette véritable flambée de tremblements de terre, le bureau de recherche géologique des États-Unis envisage à présent de publier une nouvelle carte chaque année.

Sources AFP via Romandie  Time

(!) Info minute – Revue de Presse

L’année 2014 démarre en fanfare avec le positionnement de majors dans le gaz de schiste en Angleterre. Le premier ministre conservateur David Cameron a prévenu qu’il leur déroulerait le tapis rouge avec un lot de facilités fiscales. Tout ça pour le bien des sujets de sa majesté évidemment, le Royaume Unis devenant ainsi « le régime le plus généreux au monde pour le gaz de schiste », selon George Osborne, le chancelier de l’Echiquier.

Après le positionnement de GDF-SUEZ qui a investi dans treize permis d’exploration dans l’ouest de la Grande-Bretagne avec le groupe DART Energy spécialisé dans la recherche et l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels (qu’il s’agisse de gaz et pétrole de schiste mais aussi de gaz de houille) c’est au tour de TOTAL d’annoncer son intention de rechercher du gaz de schiste au Royaume-Uni. La multinationale qui fut jadis un groupe industriel français a ainsi établi un partenariat avec l’Américain Ecorp (un spécialiste de la fracturation hydraulique au propane) ainsi que Dart Energy, Igas (la compagnie qui doit « débloquer le potentiel énergétique au Royaume-Uni » nous y reviendrons) et Edgdon Resources (qui en France est par exemple co-titulaire du permis de Gex avec ECorp).

Police at Balcombe protestIgas voilà une compagnie qui ne semble pas la bienvenue dans la campagne du Royaume-Uni où, tout comme en France voisine, des permis de recherche d’hydrocarbure sont délivrés au forcing sans consultation préalable des habitants, résidents ou exploitants agricoles. Ainsi après le déclenchement d’un fort mouvement d’opposition citoyenne à Balcombe en 2013, qui a engendré nombreuses arrestations (le juge a indiqué cette semaine que les actions des citoyens étaient légitimes, les citoyens ont été blanchis), c’est au tour d’Igas de provoquer le mécontentement de la population à Barton Moss. Un mouvement pacifique rassemblant toutes les générations bloque au quotidien l’arrivée des camions pour ralentir le démarrage des travaux. Le déploiement des forces de l’ordre y est impressionnant.

Comme en Roumanie, au Royaume-Uni les foreurs avancent derrière les boucliers de la Police. Avec IGas, « débloquer le potentiel énergétique au Royaume-Uni » c’est possible: par le recours à des méthodes coercitives et l’engagement des forces de police sous la bénédiction de Monsieur Cameron.