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(!) Info minute – Revue de Presse

COMMUNICATION DES COLLECTIFS FRANÇAIS OPPOSÉS A LA RECHERCHE ET L’EXPLOITATION DES PÉTROLE ET GAZ DE SCHISTE ET DE COUCHE Nancy, le 27 septembre 2015

Les collectifs français opposés à la recherche et l’exploitation des pétrole et gaz de schiste et de couche (de charbon) se sont réunis en coordination nationale à Nancy les 25, 26 et 27 septembre 2015. Alors que la France a la charge d’accueillir la conférence mondiale sur le climat (COP21) en décembre 2015, le gouvernement continue de délivrer des permis de recherche d’hydrocarbure à tour de bras.

Gaz de houille: Forages poussifs et nouvelles demandes en Lorraine

Ici, en Lorraine, la société European Gas Limited (EGL) a foré à Tritteling sur l’un des quatre permis exclusifs de recherche qu’elle détient. Cette société change régulièrement de statut et de nom, et s’est très récemment et pompeusement rebaptisée, dans un grand élan de communicationgaz de houille patriotique, « La Française de l’Énergie ». Le forage, annoncé pour une durée de 45 jours aura duré 330 jours pour 4 km de forage horizontal selon EGL[1]. Durant l’année suivante, de très nombreuses « interventions » se sont succédé sur le site sans que les services de l’État en Lorraine puissent nous informer sur leur nature. A ce rythme là, il faudra, pour réaliser les « 130 à 180 » forages projetés,  2 à 3 siècles ! Pourtant, EGL persiste et a demandé 3 autorisations pour 14 nouveaux forages (Zimming, Lachambre, Longeville) maintenant soumis à enquête publique.

Demandes de permis de recherche et développement d’infrastructure gazières

Ailleurs en France, les autres industriels ne sont pas en reste. Ils continuent de déposer des demandes de prolongations, tandis que l’État continue d’octroyer renouvellements, mutations et autorisations de forage. Alors qu’il vient de faire voter la loi sur la « transition énergétique » et qu’il organise le grand cirque du sommet climat (COP 21 du 30 novembre au 11 décembre 2015), l’État permet la mise en place des infrastructures nécessaires (ports méthaniers, gazoducs) à la distribution de ce qu’il considère, à tort, comme « l’énergie de transition du futur » (lire), à savoir le gaz « naturel », qu’il provienne des couches de charbon de Lorraine, du Nord/Pas-de-Calais, ou des schistes des USA, d’Argentine ou d’Algérie. Le gaz est pourtant un hydrocarbure fossile et polluant. C’est une énergie du passé !

La mobilisation citoyenne peut payer!

Cependant, les collectifs continuent de travailler sans relâche pour informer et cela paie. Récemment, un commissaire enquêteur – après avoir entendu les citoyens locaux l’informer haut etn'inschistez pas essonne vert le grand fort des dangers de forages prétendument « conventionnels » – a rendu un avis négatif sur une enquête publique pour 10 nouveaux forages en Essonne au profit de Vermilion. Mais les pétroliers ne sont pas inquiets. Par exemple, Jean-Pascal Simard (Vermilion) affirme : « Je souhaite que notre activité soit maintenue et développée en Essonne. De surcroît, ce genre d’activité est soutenu par les ministres Royal et Macron »[2].

No Future! pour le pétrole et le gaz de schiste

Pourtant le gouvernement connaît la situation financière de l’industrie des pétroles et gaz de schiste aux USA. Elle s’avère, comme annoncé, être une pyramide de Ponzi[3] : la rentabilité est insuffisante au regard des très lourds coûts d’investissements induits par le déclin très rapide du rendement des puits, situation aggravée par l’effondrement des cours des hydrocarbures.

Les collectifs, évidemment sans illusion sur l’accord issu de la COP 21, alternatiba Paris 2015poursuivront leur mobilisation et leurs actions y compris pour dénoncer le double discours de nos dirigeants.

Une réelle transition passera par une prise de conscience collective et une mobilisation de chacun-e.

[1] Le gaz de houille bientôt exploité en France ?
[2] Ça sent le gaz pour Vermilion
[3] Pourquoi le pétrole de schiste aux États-Unis est une vaste pyramide de Ponzi

(!) Info minute – Revue de Presse

Des citoyens, regroupés en collectifs et associations sont mobilisés contre le projet de forage de TOTAL lequel a reçu l’autorisation de l’administration danoise. Chaque jour, des militants se positionnent sur la route d’accès au chantier pour bloquer les camions qui arrivent chargés de matériel de forage.

Selon le site danois de la multinationale d’origine française TOTAL, ce premier foragepermis gaz de schiste TOTAL danemark exploratoire (du nom de Vendsyssel-1 sur le permis de Nordjylland) sera opéré au nord du Danemark, à Ovnstrupvej, entre les localités de Dybvad et Frederikshavn et le matériel de forage doit arriver sur site au premier trimestre 2015.

C’est précisément dans cette phase que se trouve le projet de TOTAL. Projet qui est loin de faire l’unanimité puisque le conseil municipal de la commune voisine de Furesø a décidé d’envoyer une lettre au gouvernement dans laquelle il rappelle que le Danemark est un des rares pays à s’alimenter en eau exclusivement à partir de ses ressources souterraines et que les risques de contamination liés à la fracturation hydraulique sont importants. De plus « la région et les municipalités ont fixé un objectif pour que la production d’électricité et de chaleur soit faite à 100 pour cent sur la base d’énergie renouvelable », écrit le maire dans sa lettre au ministre de l’Environnement Kirsten Brosbøl.

Face à ce projet qui entre dans une phase opérationnelle critique, une partie de la population se mobilise et depuis quelques jours, les camions transportant le matérieldanemark stop gaz de schiste TOTAL 1 de forage sont accueillis par les protestations des habitants et de militants venus de Copenhague. Ces actions de désobéissances civiles sont l’ultime recours face à un projet qui n’a pu être stoppé par les voies légales. « L’exploitation du gaz de schiste est extrêmement nocive pour le climat et l’environnement, nous devons donc faire tout notre possible pour l’arrêter », dit Winston Nielsen un militant du groupe « bloquons le derrick ».

Hier comme aujourd’hui, les forces de l’ordre sont intervenues pour dégager les personnes qui avaient bloqué l’accès au site et une manifestation est prévue à Copenhague le 10 Avril après-midi .

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(!) Info minute – Revue de Presse

 COMMUNIQUE DE PRESSE DES COLLECTIFS FRANÇAIS OPPOSES A LA RECHERCHE ET L’EXPLOITATION DES PÉTROLE ET GAZ DE SCHISTE ET DE HOUILLE

 LYON, LE 23 NOVEMBRE 2014

Les collectifs français opposés à la recherche et l’exploitation des pétrole et gaz de schiste et de houille se sont réunis en coordination nationale à Lyon les 22 et 23 novembre 2014.

Malgré les récentes annonces rassurantes de la ministre de l’écologie, de l’énergie et du développement durable, les collectifs constatent que l’opacité sur la délivrance des permis de recherche hydrocarbure et autorisations de travaux persiste. Ils constatent aussi que les nombreuses interpellations des collectifs, de la société civile et des élus sont restées jusqu’à ce jour sans réponse.

Il existe actuellement en France 119 demandes de permis en cours d’instruction et 54 permis de recherche d’hydrocarbures liquides ou gazeux dont plus de la moitié font l’objet de demande de renouvellement, prolongation « exceptionnelle » et / ou demande de mutation.

Dans le Nord/Pas-de-Calais, deux autorisations de travaux pour des forages d’exploration sur les gaz de couche ont été délivrés à Avion et Divion. Les travaux de forage pourraient commencer d’un moment à l’autre si l’on en juge par la campagne de promotion qui est faite dans les journaux locaux. L’entreprise EGL qui conduira les travaux a déjà réalisé quatre forages en Lorraine qui sont des fiascos, alors que la géologie y est supposée être plus favorable que dans le Nord. Alors  que 6 millions d’euros ont déjà été dépensés il n’y a toujours pas de résultats probants. Pourquoi donc autant de précipitation à forer dans le Nord ? Rassurer les actionnaires ? Mettre au point une méthode de « fracturation light » pour contourner la loi et déposer un brevet sur cette technique ? L’inquiétude et la mobilisation des populations grandissent face à l’opacité qui règne là aussi autour de ces projets déclenchés sans enquête publique préalable. Nous ne comprenons pas le soutien actif de certains élus locaux à ce projet, ni la logique qui a conduit l’état à accorder ces autorisations de forage.

Comme pour le tabac et les OGM, des moyens colossaux vont être dépensés par les industriels pour tenter de retourner l’opinion publique toujours largement opposée à la recherche et l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels.

Les collectifs réaffirment leur vigilance, aussi bien contre les tentatives d’extraction locales  comme dans le Nord/Pas-de-Calais, la Région Parisienne ou le Haut-Bugey, que contre les projets nationaux (Projet de révision du Code Minier) ou européens (recommandations communautaires sur les études d’impact).

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