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« Bizarrement » malgré les annonces gouvernementales la mobilisation ne désenfle pas. Bizarrement on continue d’assister dans les villages et villes de France à de nombreuses manifestations. De très nombreux citoyens pour certains constitués en collectifs, pour d’autres lançant des initiatives à travers les réseaux sociaux, poursuivent le débat, mènent des recherches (scientifiques, juridiques, sur le terrain) et informent à tout va sur les conséquences désastreuses qu’entrainerait l’exploitation des gaz et huiles de schiste.
Les risques de la fracturation hydraulique :
Pourtant le gouvernement et une majorité de la classe politique tentèrent bien de poser l’éteignoir sur ce mouvement spontané lequel appelait à un débat en profondeur sur la politique énergétique du pays ainsi qu’à la protection des ressources notamment aquifères. La solution fut : on va légiférer en vitesse, unissons-nous l’heure est grave on ne va pas se laisser enschister(1), interdisons la fracturation hydraulique! (2).
(1) Un schiste est une roche qui a pour particularité d’avoir un aspect feuilleté, et de se débiter en plaques fines ou « feuillet rocheux ». Par extension si la classe politique se laisse enschister le principal risque est de provoquer un débat auquel participeraient divers niveaux de la population.
(2) La fracturation hydraulique a pour but de fracturer le sous-sol afin de libérer une source d’énergie enfermée dans une couche perméable en profondeur
C’est alors que nos décideurs, clairvoyants, sans attendre les conclusions de la mission d’information parlementaire, examinèrent la situation alors que parmi plusieurs hypothèses (prouvées, probables, possibles), se dégageaient deux scénarii :
Scénario 1 : Une fracturation hydraulique même maîtrisée libèrera vers la surface l’énergie piégée dans des couches hermétiques profondes; L’infrastructure pour la canaliser et la stocker en surface existe mais elle est vétuste, il s’agit de la réformer (en urgence c’est difficile).
Scénario 2 : Une fracturation hydraulique présente des risques avérés ; La libération de l’énergie piégée dans des couches hermétiques profondes peut conduire cette dernière à emprunter des voies (failles) naturelles que l’on n’aura pas identifiées à l’avance ; Il y a un risque élevé de contamination.
Vous êtes sponsorisés par Gazprom et Sonatrach? Si on met en production le gaz de schiste en France, ils perdent 60 pour cent de leurs exportations…. Donc cherchez mieux qui a intérêt à bloquer cette exploitation, ce ne sont pas quelques paysans et écolos mais ils ont l accent russe.
Enfin si vous voulez continuer à payer votre gaz 60 pct plus cher et enrichir les oligarques russes tant mieux pour vous….
Eh non nous ne sommes pas « financés par » des compagnies gazières. La mise en exploitation d’hydrocarbures piégés en très grande profondeur dans le sous sol français représente un risque avéré et puis biensûr un investissement colossal qui serait fait au détriment d’un investissement nécessaire à la diversification de sources d’énergies renouvelables. Il s’agit d’un choix de société puisque le modèle existant ne fonctionne plus. Vous voyez bien qu’il est en panne. Alors plutôt que de se lancer dans de nouvelles entreprises suicidaires qui ne rapporteront que très peu d’emplois et qui continueront à polluer, réchauffer et enrichir les mêmes, mieux vaut-il choisir le cap d’une transition énergétique dès maintenant. L’indépendance énergétique c’est ne pas dépendre de groupes géants fussent-ils nommés Gazprom Gdf ou Total. La relocalisation c’est une adaptation selon le disponible et ça crée de l’activité.