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(!) Info minute – Revue de Presse

Adaptation libre d’après une traduction par nos soins de l’article publié par le site Grist sous le titre Half of U.S. oil is now fracked — but it might not stay that way.

Les États-Unis sont rapidement devenus un géant mondial de la fracturation hydraulique, et le phénomène ne ralentit pas pour le moment.

La fulgurante augmentation de la production des hydrocarbures aux États-Unis

Selon un rapport publié en mars 2016 par l’agence américaine de l’énergie (Energy Information Administration – EIA),production petrole de schiste USA FR la fracturation hydraulique représente désormais plus de la moitié de toute la production quotidienne américaine de pétrole alors qu’elle ne comptait que pour 2 pour cent en 2000. Les 300.000 puits de fracturation en production aux États-Unis pompaient 4,3 millions de barils par jour en 2015 – une évolution notable si l’on compare aux 102.000 barils quotidiens pendant l’année 2000. Cette croissance a permis aux États-Unis d’«augmenter sa production de pétrole plus rapidement que jamais dans son histoire », note le rapport, et elle place les USA au troisième rand mondial pour la production de pétrole derrière l’Arabie Saoudite et la Russie.

Les dangers de la fracturation hydraulique

Mais la fracturation hydraulique (fracking), un processus qui consiste à injecter un cocktail de produits chimiques fracking exploitation petrole gaz de schistedans les profondes roches de schiste pour les fissurer et en extraire le pétrole et le gaz – pose un problème majeur. Elle risque de contaminer l’eau et les fuites de méthane que génère le processus d’exploitation et de distribution contribuent à l’aggravation du changement climatique (lire ici et ). Et un faisceau croissant de preuves scientifiques confirme que les opérations liées à la fracturation hydraulique – en particulier, l’évacuation des eaux usées chimiquement chargés dans des puits souterrains – peuvent contribuer à l’activité sismique (lire ici et ).

La fracturation hydraulique en débat dans la course à l’investiture démocrate

Le prochain locataire de la Maison Blanche pourrait décider si ce boom de la fracturation hydraulique doit se poursuivre ou non. Ou, au moins, un président démocrate pourrait essayer de l’arrêter, alors que la question de la fracturation hydraulique est devenue une préoccupation majeure dans la course à l’investiture démocrate pour la présidentielle américaine de 2016. Bernie Sanders a proposé d’interdire totalement le processus et ceci par une décision de l’exécutif, mais sa proposition pourrait être aussi controversé que le processus de forage lui-même: Par exemple, le journal Mother Jones met en garde averti en indiquant qu’une telle interdiction conduirait les consommateurs et les opérateurs à se tournent vers le charbon pour l’énergie – un carburant qui libère moins de méthane, mais est le principal coupable du changement climatique mondial. De son côté, la favorite des démocrates en campagne Hillary Clinton a adopté un ton plus dur sur le fracking que lorsqu’elle était secrétaire d’État, affirmant à présent qu’elle Présidente elle adoptera une réglementation limitative vis-à-vis des opérateurs de fracturation hydraulique ajoutant que «le temps que nous mettions en place toutes ses réglementations, je ne pense pas il y aura beaucoup d’endroits en Amérique où le fracking continuera à avoir lieu ». Rappelons tout de même qu’en tant que secrétaire d’Etat en 2010, Madame Clinton faisait la promotion du gaz de schiste comme «le plus propre des combustibles fossiles disponibles pour la production d’énergie d’aujourd’hui ». Elle ajoutait même que « si sa production était développée, le gaz de schiste pourrait apporter une contribution importante à l’approvisionnement énergétique de notre région, comme il le fait maintenant pour les États-Unis. ». Et l’administration qu’elle dirigeait n’a eu de cesse  de promouvoir la fracturation hydraulique dans les pays en développement.

Quoiqu’il en soit, l’interdiction de la fracturation hydraulique n’aura pas le soutien du Congrès. Et on peut bien imaginer que dans le futur aux États-Unis, la fracturation hydraulique – et ses effets secondaires – continuera d’être cette usine à gaz, avec son corolaire de problèmes.