(!) Info minute – Revue de Presse
Lettre ouverte des collectifs citoyens et associations opposés à l’exploration et l’exploitation des réserves d’hydrocarbures non conventionnels
Nous, collectifs citoyens et associations nationales, souhaitons alerter la population, les élus, les administrations, les médias et le monde scientifique des dangers et conséquences dramatiques que représentent les projets d’exploration ou d’exploitation de gaz de couche dans les anciens bassins houillers (Nord/Pas-de-Calais, Jura, Lorraine, Provence, Cévennes)
De quoi parle-t-on ?
Le gaz de couche (coalbed methane en anglais) est du méthane piégé dans les micro-pores du charbon des veines profondes non exploitées ou incomplètement exploitées.
C’est un hydrocarbure de roche mère, non conventionnel comme les huiles et gaz de schiste.
Technique d’extraction des gaz de couche
Pour exploiter le gaz de couche, il est nécessaire de coupler à un forage vertical des forages horizontaux en étoile qui s’étendent dans la veine de charbon. Par le pompage de l’eau en bas du puits, il est possible de créer une dépression qui facilite la libération du méthane. La stimulation par l’injection d’un fluide, que ce soit de l’eau ou un autre fluide de fracturation, permet l’exploitation industrielle du gaz de couche.
Aux États-Unis et au Canada qui exploitent ces gaz, c’est le plus souvent la fracturation hydraulique qui est utilisée pour rentabiliser les forages.
Si la fracturation hydraulique est interdite en France pour l’exploration et l’exploitation de ces gaz, la loi de juillet 2011 laisse ouverte la possibilité d’utilisation de la fracturation hydraulique pour des puits d’expérimentation.
Nous craignons que cette exploration ne soit prétexte à contourner la loi.
En effet les rapporteurs de l’office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, contre l’avis de tous les experts ne considèrent pas le gaz de couche comme un hydrocarbure de roche mère et passent ainsi sous silence la nécessité de la stimulation .
Quant à l’Académie des sciences, elle propose de faire de l’expérimentation pour la fracturation hydraulique dans les anciens bassins ’charbonniers’.
L’exploitation des hydrocarbures de roche mère nécessite des techniques de plus en plus polluantes, dont le rendement énergétique est de plus en plus faible. Comme pour toutes les autres énergies extrêmes, leur extraction n’est pas souhaitable.
L’exploration des gaz de couche, si elle est autorisée, entrainera une exploitation, toujours de courte durée qui dévastera les régions de par la multiplicité des forages nécessaires, impactera les paysages, polluera l’air et les ressources en eau, dévalorisera le patrimoine bâti…
La création d’emplois promise est un leurre ! Il y aura plus d’emplois perdus que créés, notamment dans l’agriculture avec une incidence forte sur le tourisme vert.
La France s’est engagée à diviser par QUATRE ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 et à diminuer d’à minima 30 % la consommation d’énergies fossiles d’ici 2030.
A l’heure de la transition énergétique et des annonces en ce sens, il serait inconcevable de gaspiller des centaines de millions d’euros dans l’exploration et l’exploitation de nouvelles ressources énergétiques fossiles : il est donc urgent de sortir de notre dépendance aux énergies fossiles et d’empêcher l’exploitation du gaz de houille dans nos régions.
De véritables politiques d’efficacité et de sobriété énergétiques et le développement des énergies renouvelables permettraient de créer des emplois locaux, pérennes et respectueux de l’environnement et de notre SANTE !
Il faut aussi empêcher l’exploration et l’exploitation des gaz de couche
Ni ici, ni ailleurs, ni aujourd’hui, ni demain
Co-signataires
Agir pour l’Environnement, Aitec-IPAM, Amis de la Terre France, Attac France, Confédération paysanne, Convergence citoyenne pour la Transition énergétique, Coordination Eau Île-de-France, Attac-Artois-Ternois, Cèze et Ganière (07), Eau Secours 62 …
Collectif Houille-Ouille-Ouille 59/62, Collectif Vigilance Gaz de Gardanne Pays d’Aix (13), Collectif Stop Gaz de Schiste 39, Collectif Stop Gaz d’Hydrocarbures de Lorraine et d’Alsace, Collectif Auzonnet Cèze et Ganière (30), Collectif Hautes Cévennes (30), Collectifs Isérois Stop aux GHRM 38, Collectif Stop Gaz de Schiste (69), Collectif Non au Gaz de Schiste 91, Collectif des Trois Valléees (IDF), Collectif des Taupes Enervées (IDF), Collectif Causse Méjean – Gaz de Schiste NON ! (48)
Les Dindons de la Farce (France), Collectif Florac (48), Collectif Anti Gaz de Schiste Anduze (30), Collectif Dégaze Gignac et Environs (34), Collectif Nonaugazdeschiste.roynac26, Touche Pas à mon Schiste (07), Collectif 07 SGHDS, Collectif NPGDS Bocage gâtinais (77- 89 – 45) Hainaut59 (59), Collectif Île-de-France Non aux Gaz et Pétrole de Schiste (75, IDF), Collectif ALDEAH, Collectif Stop Pétrole de Schiste Sud 77 (77), Collectif Non au Gaz et Huile de Schiste (47), Collectif Fumades (30), Collectif Potelières (30), Collectif Cigalois (30), Collectif 32 non au gaz de schiste (32)…
Vu tous les pays pleins de gaz et pétrole de schistes sous terre à extraire, (toutes les formations sédimentaires sur 10Km de profondeur), toute la terre et les mers vont se retrouver truffées de puits de fracturation, un puits tous les 300m, comme déjà dans certaines régions US, et tellement de carburant brulé avec plein de CH4 perdu, que le CO2 sera passé des 400ppm actuels à des dizaines de milliers de ppm, seuil à quelques % à partir duquel le CO2 asphyxie vite les gens !!
Notez aussi que le CO2 est cancérigène à bien plus faible dose, comme dans les cigarettes !!!
En oubliant, avant, le réchauffement qui a commencé et la remontée des mers d’une dizaine de mètres, inexorable dans les siècles à venir, et qui sera subie par nos enfants, inexorable sans rien pouvoir faire du tout, car trop tard, comme celle de 120m, aussi inexorable, sur des millénaires qui s’est produite entre moins 180000 ans et moins 8000ans, après la fin de la glaciation, elle, sans aucun CO2 humain, une preuve réelle pas du tout idéologique de l’énorme instabilité actuelle du climat terrestre, même sans aucun CO2 en trop .
Enfin le sous sol de la terre contient des quantités énormes de carburants pétrole, charbon et gaz CH4 piégés depuis 600 millions d’années de vie multicellulaire respirant l’oxygène produit par photosynthèse qui renouvelle tout cet oxygène de toute l’atmosphère tous les 200mille ans, environ.
Ainsi tout notre oxygène que nous respirons a été renouvelé 600/0,2=3000 fois par la photosynthèse des plantes et algues, surtout le plancton.
A chaque molécule d’oxygène formé correspond un atome de C non oxydé, CH4, charbon ou pétrole, stocké sous terre, soit 3000 fois la quantité nécessaire pour bruler tout l’oxygène respiré !!
Aussi, même si ce carbone a été recyclé de façon complexe, sur ces 3000 fois, il reste sous terre et au fond des océans largement en carburant de quoi bruler en supprimant tout l’oxygène de notre atmosphère !!
Cet argument simple et réel de bon sens, jamais dit, montre que le pic pétrolier n’existera jamais !!
En 1973 on nous a fait choisir les centrales nucléaires en nous racontant le vrai mensonge idéologique qu’il n’y aurait plus de pétrole avant l’an 2000 !
L’explosion actuelle d’exploitation du gaz de schiste et du pétrole le prouve !!
Pire, selon les Russes, notre terre regorge de gaz abiotique en plus de celui biotique venant de la photosynthèse sur les millions d’années passées.
Et sans limites, après un échauffement inévitable et inexorable, engloutissant toutes les villes et terres côtières sous les mers, on brulera tout l’oxygène respirable ne laissant que 20% de CO2 à la place, nous morts à quelques % bien avant, obligés de porter des masques à oxygène, et plein d’emplois à faire de l’oxygène devenu introuvable !!
L’enjeu est climatique. Des catastrophes dites naturelles aux financeurs, le lien est actuellement facile, c’est le péquin qui souffre de vide juridique qui paye par ses impôts, quelles que soient ses qualités et engagements personnels. Pendant ce temps, les metteurs en scène profiteurs de cette course au gaspillage énergétique ne sont pas plus mis à contribution. Il est temps d’étendre le principe polleur payeur, au principe de responsable payeur. Il est temps de mettre en place un fonds de réserve pourquoi pas internationnal, prélevé sur le prix des énergies fossiles, pour réparer les dégats climatiques et faire baisser cette consommation effreinée méprisante pour certains de nos semblables démunis. Pour le cas des gaz de couche, contrôler périodiquement les installations exploitant les gaz de diffusion naturelle, et fermer les exploitations des sociétés qui auront transformé ces installations pour procéder à l’extraction forcée.
Relocaliser l’activité par la réinstauration de la « Polutaxe »… Privilégier le transport par voir ferrée…
Sur l’habitat, favoriser et récompenser les initiatives qui permettent des économies d’énergie et de s’affranchir des énergies particulièrement fossiles ou nucléaires, sans attendre des bouquets de travaux…
Ne nous laissons pas abuser par des combats techniques ou commerciaux qui épuisent nos ressources individuelles. L’objectif est simple et clair : Facteur 4 sur les GES à l’horizon 2050 et remplacement progressif de notre parc electronucléaire par un mix des systèmes renouvelables adapté à chaque configuration…
La transition énergértique, c’est le moment, c’est maintenant…et c’est notre avenir pour une vie possible sur une planète préservée.