La révolution énergétique selon le centre d’analyse stratégique de la primature!

Publié: 25 mars 2011 dans Non classé
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… ou comment les conseillers du gouvernement français indiquent que LA Révolution Energétique, c’est l’exploitation des ressources fossiles!

Révolutionnaire en effet!

Mars 2011: Une note d’analyse du Centre d’Analyse Stratégique placé auprès du Premier ministre(*) brosse un tableau sur l’exploitation des Gaz non Conventionnels (GNC, en termes populaire Gaz de Schiste) au plan mondial. Il indique le potentiel inimaginable des ressources probables du sous-sol français, précise les investissements majeurs opérés depuis peu par l’industrie (lire la finance mondiale) dans le secteur de l’exploitation des GNC (1).

Évidemment, l’analyse sous-tend qu’il est temps pour la France de s’ « y mettre », puisqu’elle est déjà en retard par rapport à l’Amérique du Nord. La question de l’acceptabilité (2) y est posée, mais on y trouve également la solution: L’expropriation légale!(3) On peut imaginer -mais notre imagination est sûrement trop fertile- que l’industrie pétrolière saura généreusement indemniser des agriculteurs victimes de la politique agricole désastreuse de ces dernières décennies, endettés ou en faillite. La durée d’exploitation des gisements étant extrêmement courte (5 ans en moyenne dit-on), les terrains ainsi acquis pourront faire l’objet d’une autre spéculation financière et de projets immobiliers forts lucratifs et dégradant nos paysages (mais ce n’est que procès d’intention évidemment … revenons à nos moutons).

L’exploitation et la consommation d’eau?  Nos experts la compare à « la consommation d’eau nécessaire à l’extraction du charbon (oui oui vous avez bien lu!) qui est dix fois supérieure (à quantité d’énergie retirée identique), sans évoquer l’éthanol (agrocarburant) qui, lui, nécessite une quantité d’eau encore beaucoup plus importante« !! Quel progrès!

M. Etienne Beeker auteur de cette note stratégique (N°215) de conclure:  « Au plan mondial, si de telles études (ndlr: chez nous les études commandées par les ministres Kosciusko-Morizet et Besson) se révèlent concluantes, et si l’ampleur des ressources exploitables est à la hauteur des prévisions les plus optimistes, il faut s’attendre à ce que le gaz,énergie souple et bien adaptée aux différents usages, redessine en profondeur (quel humour!) et pour quelque temps les paysages énergétiques.

Informez-vous, informez vos proches, interrogez et informez vos élus, la situation est trop grave pour qu’elle soit confiée aux seuls experts confisquant de facto le débat démocratique!

Télécharger et lire la note ici

(1) Page 4: « Restées trop longtemps focalisées sur les gros gisements en raison d’une culture axée sur les grands projets, les majors cherchent à rattraper leur retard en investissant de fortes sommes dans certains actifs de ces sociétés (par exemple 41 milliards de dollars pour ExxonMobil dans XTO)« .

(2) Page 5: « Après forage, il ne reste sur le site que les têtes de puits, les installations d’exploitation (collecte, stockage, traitement du gaz) étant regroupées sur un site approprié, en général dans une zone industrielle. Ces inconvénients semblent relativement bien acceptés  par le public aux États-Unis, mais il n’est pas certain qu’ils le soient en Europe, où la sensibilité aux installations industrielles est souvent plus forte, en raison notamment d’un habitat plus dense. »

(3) Page 5: « En France, à la différence des États-Unis, quand elles sont classées dans la catégorie des mines, les ressources en hydrocarbures du sous-sol ne peuvent être exploitées qu’en vertu d’un titre d’exploitation délivré par l’État. Le propriétaire du sol (et du sous-sol) exproprié est donc indemnisé lors de l’octroi du titre (redevance tréfoncière). Par ailleurs, les titulaires du titre d’exploitation sont tenus de verser une redevance locale (redevance communale et départementale des mines, en fonction de la production) et de payer à l’État une redevance sur la production. »

(*) Le Centre d’analyse stratégique est une institution d’expertise et d’aide à la décision placée auprès du Premier ministre. Il a pour mission d’éclairer le gouvernement dans la définition et la mise en œuvre de ses orientations stratégiques en matière économique, sociale, environnementale et technologique. Il préfigure, à la demande du Premier ministre, les principales réformes gouvernementales. Il mène par ailleurs, de sa propre initiative, des études et analyses dans le cadre d’un programme de travail annuel. Il s’appuie sur un comité d’orientation qui comprend onze
membres, dont deux députés et deux sénateurs et un membre du Conseil économique, social et environnemental. Il travaille en réseau avec les principaux conseils d’expertise et de concertation placés auprès du Premier ministre : le Conseil d’analyse économique, le Conseil d’analyse de la société, le Conseil d’orientation pour l’emploi, le Conseil d’orientation des retraites, le Haut Conseilà l’intégration.

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