Forages d’hydrocarbures, alerte dans l’Ain et le Jura!

Publié: 8 avril 2012 dans forage d'hydrocarbures, gaz de schiste
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Lettre aux candidats à la présidentielle et leurs réponses

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Pendant que le Président candidat fait des annonces* dont on espère qu’elles seront mises en application dans les prochains jours, les compagnies qui visent l’exploitation des hydrocarbures dans le sous-sol de nos territoires sont actives.

Une journée de la campagne électorale contre les permis maritimes

La forte mobilisation contre les permis d’exploration d’hydrocarbures en mer, relancée par l’accident sur la plateforme gazière Elgin (exploitée par TOTAL en mer du Nord*), est heureuse. L’exploitation des hydrocarbures sous le plancher des océans intervient de manière non contrôlée et dans un cadre juridique mal défini* autorisant les exploitants à prendre des risques inacceptables. Les conséquences de cette extraction massive d’hydrocarbures au plan mondial sont désastreuses : Elles ne font que précipiter la fin de la disponibilité de ces ressources, augmenter le réchauffement climatique, capturer les fonds d’une recherche qui pourrait servir le développement d’énergies renouvelables mais aussi participer à la déstabilisation de nombreuses régions, notamment en Afrique. Et ceci sans compter les projets les plus fous dans la course effrénée à l’exploitation du méthane fossile*.

Alerte dans l’Ain !

Le permis des Moussières a été délivré à la compagnie Celtique Energie en 2009. Il fait suite à des recherches déjà entreprises à la fin des années ’80 par Esso Rep qui avaient  vu la mise en œuvre de forages pétroliers exploratoires. « la géologie du Jura fait qu’il est très compliqué de creuser » indiquait déjà il y a plusieurs années le consultant français de la société Celtique. En effet le forage opéré sur la commune de Lantenay avait pollué les aquifères. Depuis la source qui alimentait la commune n’est plus utilisée et les habitants ont du être raccordés à l’ « eau du Rhône ». Résultat pour la commune et ses habitants : une perte de ressource et d’autonomie. La condamnation d’une source d’eau qui est à l’origine de l’implantation des habitants et du développement de leurs activités il y a bien des générations.  

Or depuis plusieurs mois la société Celtique a approché les services départementaux et régionaux en vue d’une déclaration de travaux pour effectuer un forage que la compagnie espère bien entreprendre en 2012. Aux dernières nouvelles le dossier n’était pas bouclé.

Le titulaire du permis est actif,   Alerte au foncier !

Le titulaire du permis est actif: Il y a quelques jours les SARL unipersonnelles portant les noms de Celtique Jura et Celtique Rhône-Alpes ont été enregistrées preuve que la compagnie mère Celtique Energie Petroleum entend opérer dans notre région.

Celtique pour entreprendre son forage a besoin d’occuper un terrain. Jusqu’à présent deux communes approchées (Corcelles et Lantenay où avaient eu lieu les forages à la fin des années ’80) ont refusé de donner satisfaction à cette compagnie. Les collectifs du Haut-Bugey et du Haut-Jura alertent sur le risque d’un accord pouvant intervenir entre Celtique et un particulier. A ce titre ils invitent l’ensemble des habitants à redoubler de vigilance et à immédiatement alerter les maires et les collectifs* s’ils étaient témoins de telles démarches.

Ouverture au débat

Dans la région, les citoyens et élus mobilisés contre ces projets sont ouverts au débat. Ils le demandent sans l’obtenir. Pour autant il ne s’agit pas de débattre des modalités de mise en œuvre d’un projet d’exploration puis d’exploitation d’hydrocarbures pour lequel ils n’ont jamais été consultés. Il ne s’agit pas de débattre dans l’urgence de la manière de satisfaire les exigences de la mise en œuvre d’un permis de recherche d’hydrocarbures délivré dans le cadre d’un code minier lequel fait la part belle aux exploitants. La fragilité des sous sols a été mise en évidence lors de l’accident du Forage de Juin 1989 à Chaleyriat (commune de Lantenay). Elle est rappelée par le titulaire lui même. Elle est mise en évidence par le rapport de la mission d’inspection sur les hydrocarbures de roche-mère.  Car entendons-nous bien, la cible du forage envisagé nécessite que la roche soit fracturée pour en retirer la précieuse huile. ALORS, STOP AU PROJET DE FORAGE ! Touche pas à ma roche mère ! Débattons de solutions énergétiques durables et de la protection de nos fragiles ressources en eau. Prenons le temps de la réflexion, il n’y a aucune urgence ni aucune nécessité à aller faire des trous dans le karst.

Rassemblement à Bourg en Bresse le 14 Avril 2012

C’est de tout cela que les citoyens et des élus locaux débattront et qu’ils viendront revendiquer à Bourg en Bresse le samedi 14.  Alors rejoignez-les !

commentaires
  1. De Wever dit :

    En l’occurrence il ne s’agit pas de roche « mère » mais bel et bien d’un réservoir « conventionnel ».
    Merci de corriger. Ce genre d’erreur (si s’en est-une) est préjudiciable au discours et à l’argumentaire que vous souhaitez défendre.

    • noschiste dit :

      Elle est toute proche. La cible officielle indiquée par le titulaire est une « roche réservoir » (grès bigarré du Buntsandstein) qui nécessite des techniques de stimulation si l’on veut en extraire le pétrole identifié dans les années ’80.

      • De Wever dit :

        Merci de votre commentaire qui précise effectivement la cible visée par Celtique.
        Aujourd’hui, la stimulation est nécessaire à toute exploitation de fluides situés dans une roche à grande profondeur. Il en est de même avec l’eau chaude en géothermie.. C’est pourtant indispensable pour développer une nouvelle offre de ressource énergétique…
        La « fracturation hydraulique » et la « stimulation » d’un réservoir sont en effet très proches mais comme la cible est différente (roche mère pour l’un et roche réservoir pour l’autre), les effets sont également différents.
        En l’occurrence, il s’agit d’huile et non de gaz. Ce qui est très différent vis-à-vis des fuites éventuelles et de la nature des produits remontés ou mis en communication avec les nappes souterraines.
        De plus, si je peux me permettre, le terme de « nappe phréatique » (non utilisé dans cet article mais cité dans beaucoup d’autres) est réservé à la nappe la plus proche du sol et en équilibre avec les cours d’eau. Une nappe phréatique à plus de 1000 m de profondeur, ça n’existe pas en France… Parlons plutôt de « nappes souterraines ».
        Enfin, concernant les alertes aux camions… Le plus simple est sans doute de surveiller les demandes d’autorisation d’ouverture de travaux miniers. Elles sont déposées en DREAL et nécessitent aujourd’hui une enquête publique, donc la consultation des habitants…
        Pas de travaux miniers (sismiques et/ou forages) sans autorisation.
        J’espère ne pas paraître pointilleux mais la confusion des termes nuis au discours général. En face, les opérateurs pétroliers, accompagnés de leurs hydrogéologues peuvent démonter un argumentaire sur la simple définition de termes mal utilisés.
        Je suis bien entendu ouvert à la discussion et ne reste pas campé dans mes positions par dogmatisme.
        Personnellement je ne suis pas contre l’exploitation d’hydrocarbures par principe. Chaque cas est différent. Le cas de l’exploitation des gaz de schiste soulève et nécessite effectivement le débat. Les huiles « conventionnelles » sont aujourd’hui nécessaires à notre économie. Tant que nos voitures rouleront avec en tout cas… Toute la difficulté réside dans la garantie des opérateurs pétroliers et leur adéquation avec les volontés locales.

  2. non àl’expoitation de la nature libre et sauvage et intttttelllligente
    laissé tranquile :la vie :les paysage
    rien ne nous appartiens

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