Articles Tagués ‘acceptabilité sociale’

Qui inquiétons-nous ? Les pétroliers bien entendu!

Qui viennent de commander une étude sur le Global Anti Fracking Movement (Mouvement mondial anti fracturation) au consultant Control Risks. Nous sommes donc pour eux un risque? C’est bien ce que nous espérions !

Gaz de schiste acceptation socialeUne bonne étude d’ailleurs, qui constate que « le mouvement anti fracturation n’a pas démarré avec Gasland » et qu’il n’est pas « un mouvement NIMBY[1] camouflé en environnementalisme ». Il analyse bien que « la mobilisation des oppositions populaires a été essentielle » et que « les ONG environnementales ont joué un rôle clé dans la mise en réseau ».

Mais que propose-t-il aux industriels comme réponses ?

  • – « reconnaître la légitimité des griefs locaux », c’est bien !
  • – « recruter les collectivités locales » au prix d’un « lobbying local couteux », tiens, tiens…
  • – « réduire les impacts », il y en avait donc[2] ?
  • – « s’assurer que les bénéfices soient à la fois tangibles et répartis aussi largement et aussi bien que possible » pour les collectivités : « embauches… paiement des taxes » (sic !).

En bref, continuer à nous enfumer avec des discours acceptation socialerassurants sur une « régulation plus sévère », « des études supplémentaires » (tout en reconnaissant notre « scepticisme sur les études financées par les industriels du gaz ou simplement liées à eux »), mais surtout essayer de retourner nos collectivité locales[3] en leur faveur en leur offrant « une meilleure donne ». Nous voilà prévenus, élus et citoyens : soyons vigilants !

Enfin cette étude internationale (merci pour les informations qui nous manquaient sur certains pays), classe la France comme suit :

  • « activisme anti fracturation : SIGNIFICATIF» : « l’activisme social pose des risques politiques considérables »
  • « tendance politique : HOSTILE » : « la politique tend à décourager le développement des gaz non conventionnels »

 

ALORS ON CONTINUE POUR QUE CA RESTE VRAI !

J.C.16.01.2013

 


[1] NIMBY : Not in my back yard (pas dans mon jardin)

[2] Lire à ce sujet l’interview du Dr Anthony Ingraffea au sujet de l’exploitation des gaz de schiste, leur impact et notamment en matière d’occupation de l’espace

[3] On notera que dans le cadre de la révision du code minier français, un lobby se fait particulièrement actif pour promouvoir l’idée de bénéfice partagé avec les communes. On achèterait  le silence ou le soutien local non plus en finançant les maillots des équipes de foot et les piscines municipales mais en légalisant une pratique, en la rendant obligatoire.